Frédéric Antonetti est revenu mercredi en conférence de presse sur le cas de Yann M’vila et Chris Mavinga, écartés depuis vendredi du groupe professionnel après leur sortie en discothèque avec trois de leurs coéquipiers de l’équipe de France espoirs.
« Je ne sais pas s’ils vont comprendre. J’ai des doutes sur le fait qu’ils comprennent, mais je fais mon travail. J’ai pris cette décision pour le club, pour le futur. Tout n’est pas permis. On verra en fonction de leur comportement. À un moment où l’autre, ils vont revenir, c’est sûr. Il me faut le déclic. Pour l’instant, je ne l’ai pas. Pour l’instant, je l’ai sur l’estomac. Car, cette décision, il faut la prendre », explique l’entraîneur du Stade rennais, qui rajoute que l’exclusion des deux joueurs n’a « pas de date limite » et « peut aller jusqu’au 30 mai ».
« Celui qui en pâtit le plus, c’est moi. C’est moi qui ai fait confiance aux joueurs. J’ai tellement bossé avec eux dans mon bureau que oui, je doute. Ils n’auront plus jamais ma confiance en tant qu’homme. Plus jamais. Ad vitam aeternam. Ils peuvent avoir ma confiance en tant qu’entraîneur à joueur », poursuit Antonetti. « Leur avenir leur appartient. C’est eux qui vont décider. Je ne suis pas là pour parler d’avenir. Je gère le présent et la saison du Stade rennais. J’ai du mal à discuter avec eux. Je parle de football avec eux. On a fait une séance vidéo sur le match de Sochaux, ils étaient présents tous les deux. Je leur ai fait les corrections nécessaires ». « Je n’ai plus envie de discuter. J’ai tellement eu de discussions avec eux... Cela n’a servi à rien », conclut le technicien corse.