Quatrième et dernier numéro de la saison pour la Gazette de SRO. Un deuxième M'Vila au Stade rennais, la luminothérapie en question, un attaquant valenciennois recruté de façon « fictive », ou encore des nouvelles de Pascal Rousseau, gardien et rockeur à mi-temps... tout est dans cette nouvelle gazette !
Depuis le mois de janvier dernier, deux M’Vila évoluent au Stade rennais. Sophian M’Vila (photo ci-dessus) a joué durant toute la deuxième partie de saison avec les U15 élite et intégrera dès la saison prochaine le centre de formation, pour jouer avec les U17 nationaux.
Physiquement, difficile de se tromper : l’existence d’un lien de parenté entre Yann et Sophian est évident, ne serait-ce qu’avec des gabarits relativement similaires, ou même les traits du visage. En l’occurrence, Sophian est le cousin de l’international français et évoluait - comme lui - à Amiens avant de rejoindre la Bretagne. Issu de la génération 1996, il est milieu de terrain comme son aîné, mais est également parfois replacé arrière droit depuis son arrivée à Rennes.
Pour l’heure, difficile de dire si Sophian suivra le même chemin que son cousin. D’ici à ce qu’une carrière pro puisse ne serait-ce qu’être envisagée, la route ne fait que commencer, et le travail à réaliser est encore énorme. À 15 ans, il a encore tout l’avenir devant lui.
- Le Lay, un raisonnement à moitié vérifié :
"L’économie du football est d’une simplicité biblique. Pour être champion de France, il faut que l’entreprise de spectacle que vous dirigez tienne simplement sa part de marché. C’est-à-dire marquer entre 68 et 75 buts par saison. À raison d’un investissement d’un million d’euros par but, vous êtes condamné, pour demeurer leader du championnat en fin de parcours, à disposer d’un budget annuel avoisinant 70 millions d’euros. Ce qui est le cas de Marseille ou de Lyon. Avec mes 50 millions d’euros de budget, je sais ainsi où je serai à la fin de la saison".
Dans les colonnes de L’Express en janvier dernier, Patrick Le Lay avait cyniquement résumé le lien existant entre le budget dont disposent les clubs et leurs résultats en championnat. Alors que la fin de la saison se profile, le blog "Moustache Football Club" a cherché à vérifier si le raisonnement du président du Stade rennais se tenait, graphiques à l’appui. Conclusion ? Le lien existe et explique en grande partie le classement du championnat, mais - heureusement - la glorieuse incertitude du sport fait le reste.
« L’argent fait-il le bonheur des clubs de Ligue 1 ? ».
- M’Vila et Nike : jackpot ?
_ Passé en quelques mois de l’anonymat du CFA à l’équipe de France, Yann M’Vila s’est affirmé comme une valeur montante du football hexagonal, avec le changement de statut que cela induit. Davantage reconnu du grand public, le milieu de terrain rennais est également devenu l’un des porte-étendards de Nike. La firme américaine, devenue l’équipementier des Bleus en janvier dernier, avait utilisé l’image de M’Vila - avec celle d’Alou Diarra, Abou Diaby et Florent Malouda - pour présenter le nouveau maillot des tricolores.
Comme pour tout joueur prisé, Nike offre désormais un revenu de complément confortable à M’Vila. Selon le magazine Capital, repris par le site internet Sportune.fr, le Rennais toucherait 400.000 euros par an de la part de son équipementier. Une somme qui reste trois fois inférieure à ce que toucherait un Franck Ribéry, et qui serait presque modeste par rapport aux revenus d’une star planétaire comme le tennisman Roger Federer.
Lire l’article sur sportune.fr
- La luminothérapie en question :
Pendant longtemps, le stade de la route de Lorient a fait l’objet de critiques concernant le mauvais état de sa pelouse durant l’hiver, au point d’envisager durant un temps l’installation d’un terrain synthétique. Depuis deux ans, le problème du manque d’ensoleillement dont souffrait une partie de l’aire de jeu a été résolu avec l’aide de la luminothérapie. De grandes rampes diffusant de la lumière viennent désormais compenser ce manque, rendant un très bon résultat. Aujourd’hui, cet essai rennais a fait des petits, et la luminothérapie est également utilisée au stade de France et au stade de Gerland.
Fin mars dernier, la LFP organisait un séminaire consacré aux terrains des stades des clubs professionnels, et publiait dans le même temps un article sur l’exemple rennais via son internet. Responsable de l’exploitation du stade, Karim Houari y explique le fonctionnement du système adopté et ses bienfaits.
Sujet logiquement mis en sourdine dans un article très "corporate", l’aspect écologique n’y est cependant pas abordé alors que la pratique actuelle n’est pas sans poser tout de même quelques questions (voir à ce sujet un article de alter1fo.com en date du 24 janvier 2010).
« Le Stade rennais en pleine lumière »
- Matthieu Dossevi, Rennais par erreur :
Petite surprise pour qui consultait la page consacrée à l’effectif rennais sur le site officiel du club, il y a tout juste quelques jours. Après le déplacement des "Rouge et Noir" à Valenciennes, l’attaquant nordiste Matthieu Dossevi y avait fait son apparition, coincé entre Abdoul Camara et Frank Julienne (voir capture d’écran ci-dessous). Transfert réglé suite à la rencontre ? Non, un simple bug technique qui a depuis été corrigé, mais qui a fait passer l’attaquant du rouge et blanc au rouge et noir durant plusieurs jours.
- Pascal Rousseau bientôt de retour à Rennes ?
Au début des années 1990, il était le gardien titulaire du Stade rennais. Connu pour ses tenues multicolores, Pascal Rousseau a pris la relève de Pierrick Hiard en 1991, avant de quitter la Bretagne quatre ans et près de 150 matchs plus tard.
Après avoir terminé sa carrière en Suisse, le Parisien y travaille désormais dans les assurances, mais a également un hobby dévorant : la musique. Dans un portrait que lui a consacré le magazine So Foot au mois d’avril, l’ancien gardien raconte que, déjà lors de sa période rennaise, il profitait des célèbres Transmusicales pour assouvir sa passion pour la musique, mais qu’il passait également de l’autre côté de la scène avec son propre groupe. « C’était des copains qui faisaient des bals, explique Rousseau. J’allais souvent jouer avec eux après les matchs. On faisait des reprises de variété ».
Aujourd’hui, Rousseau continue de jouer au football avec un modeste club situé non loin de Montreux... et de son festival de jazz. Mais il joue aussi de la musique, avec un groupe qu’il a créé, Dilone. « J’écris les paroles et je donne la ligne musicale. On a pas mal de succès dans la région », affirme l’ancien rennais.
Le groupe a même sorti un album, Changer d’air, dont 600 exemplaires ont été vendus, rapporte So Foot. Peut-être un jour reverra t-on donc Pascal Rousseau en Bretagne. Non pas route de Lorient, mais plutôt pour « faire les Transmusicales l’année prochaine ». Un rêve bientôt assouvi ?
Demain vendredi pourrait être un jour historique pour le Dijon FCO. Le club bourguignon est à l’aube de sa première promotion en Ligue 1, possédant trois points d’avance sur le quatrième, et une meilleure différence de but. À la tête de l’effectif dijonnais, un duo d’anciens rennais, deux joueurs qui avaient été coéquipiers sous le maillot rouge et noir.
Arrivé en juin 2009 en Côte d’Or, Patrice Carteron s’est imposé comme un digne successeur de Rudi Garcia, l’actuel entraîneur de Lille, qui avait conduit Dijon des bas-fonds du National au haut de tableau de Ligue 2. Reprenant le travail effectué, Carteron - toujours relativement jeune dans le métier puisqu’il n’y a débuté véritablement qu’en mars 2008 - a à son tour réalisé des miracles à la tête des "Rouges". Annoncé à Nancy, il a finalement décidé de continuer à Dijon en y signant un contrat longue durée (jusqu’en 2016), et devrait avoir une belle occasion de faire ses preuves dans l’élite dès la saison prochaine.
À bientôt 41 ans, le Briochin entame donc parfaitement une deuxième carrière, après celle qui le voyait tenir son couloir gauche en défense. Arrivé au Stade rennais en 1994, ce joueur de devoir a passé trois saisons au club avant de rejoindre Lyon puis Saint-Étienne, et de terminer sa carrière à Cannes. Devenu recruteur pour le club azuréen, il est ensuite promu entraîneur par intérim, avant de récupérer définitivement le poste. Le début, peut-être, d’une grande carrière sur le banc.
À son côté figure Olivier Dall’Oglio qui, après avoir pris une retraite prématurée en 1996 (à 32 ans) en raison d’une mauvaise blessure au genou, s’est longtemps fixé à Nîmes (comme éducateur puis comme directeur de la formation) avant de connaître diverses expériences depuis 2007.
Récemment , dans les colonnes de L’Alsace, cet amoureux de la peinture révélait que son arrivée au Stade rennais, en 1993, avait été facilitée par... le journaliste Pierre Ménès. « Il a dit aux dirigeants du Stade rennais qu’ils avaient besoin de se renforcer en défense, raconte t-il. Il parle de moi, je fais un essai et je signe dans la foulée ». Dall’Oglio jouera trois ans en Bretagne avant sa blessure au genou. Aujourd’hui entraîneur-adjoint de Carteron, il lui sert également de prête-nom sur la feuille de match, celui-ci n’étant pas encore titulaire du DEPF nécessaire pour exercer.
Vendredi, tout porte à croire que les deux hommes pourront célébrer avec leurs joueurs un grand moment, et que se profilera pour eux un retour route de Lorient, près de quinze ans après leurs départs respectifs.
- Lire les anciens numéros :
La Gazette de SRO n°1 (octobre 2010)
La Gazette de SRO n°2 (novembre 2010)
La Gazette de SRO n°3 (février 2011)
- Crédit photo M’Vila, source photos Carteron et Dall’Oglio : srfc.frenchwill.fr
Sophian Mvila je l’ai vu joué au mondial de la saint pierre fin avril. Mon petit frère jouant à Basse Goulaine, il a eu l’occasion de se mesurer à lui en le prenant. A l’écouter, c’est un monstre de puissance physique même s’il n’a pas été aussi difficile à museler que cela.
En tout cas pour l’avoir vu de près, on ne peut pas se tromper, il y a du Yann Mvila dans ses traits physiques
Allez Rennes et l’AC Basse Goulaine !!! :)
REC
26 mai 2011 à 19h31juste pour dire que le système d’éclairage de la pelouse du stade rennais est un scandale !!!
je suis outré de voir le gachis d’énergie et si en plus le phénomène se propage sur d’autre terrains alors bravo pour l’exemple...
honte à Rennes !! et après on va nous demander d’éteindre notre lumière et d’utiliser des ampoules basses consommation.
pfffff
Djk
27 mai 2011 à 01h39Je suis d’accord sur le fait que ce système consomme beaucoup d’énergie mais c’est le seul moyen que le club à trouvé pour avoir une pelouse correcte. Je vous rappel qu’une bande d’une largeur de 10m cotée Vilaine ne voit jamais la lumière, hors c’est celle ci entre autre qui lui permet de pousser.. Vous pouvez plutôt remercier l’architecte qui à rénové le stade pour cette boulette (pas la seule d’ailleurs, sièges verts et bleus...c’est rouge et noir nous !)
Bidouille
27 mai 2011 à 06h36Ce sont les couleurs de la ville de Rennes..mais je suis d’accord avec toi, en rouge et noir ça aurait quand même plus de gueule. Ce serait un peu plus « impressionnant » aussi pour l’adversaire..l’identité d’un club, son âme, ce sont parfois de petits détails..
papa tango sharlee
27 mai 2011 à 12h15moi je trouve que ça manque de drapeaux au stade (et de musique ) la fanfare c’est cool mais j’aimerais bien aussi des nouvelles scene avant le match pour mettre l’ambiance
Capitaine
27 mai 2011 à 13h11oui, beaucoup plus de drapeaux bretons et que tout le monde chante avec ferveur notre magnifique Bro gozh !
Marane
27 mai 2011 à 19h37Capitaine, le Bro Goz c’est un slow , tu parles d’un air entrainant toi, avec nos sièges en vert et bleu !! ça donne vraiment envie de les encourager ces cancres ! Imagines tout un stade rouge et noir chantant quelque chose d’un peu plus dynamique , rien à voir !
Capitaine
27 mai 2011 à 19h50Quand j’entends et je vois nos cousins Gallois chanter tous avec ferveur notre Bro gozh, j’en ai des frissons !!!
Après on peut chanter des rythmes plus entaînants si tu veux ;)
papa tango sharlee
27 mai 2011 à 20h47moi j’avais proposé la route a 3 grammes comme hymne mais ça n’a pas été retenue mais c’est vrais que c’est raid a chanté ce truc
tout à fait d’accord Marane : Le « bro goz ma zadou » n’est pas guerrier mais as-tu entendu les tribunes britanniques entonner « Sweet low, sweet chariot » ou « you’ll never walked alone » ? c’est pas non plus du hard rock ! c’est juste de la ferveur... Laissons « les corons » aux Lensois (à l’ouest, c’étaient les bretons...) et je ne vois pas du tout les supporters Rennais chanter « Frida Oum Pa Pa »
XavierS35
28 mai 2011 à 10h47Bro go ma zadou, l’hyme breton pour rentrer au stade rennais ; j’ignore qui chante ce triste chant mais les interprètes chantent faux , mal interpréter et la mise en place laisse à désirer.Si le stade rennais tient vraiment à ce chant il faut prendre la version des Kanerien sant Karanteg, là, il y a la pêche, un chant juste et bien interprété.
La version actuelle sonne comme un glas ! j’ai l’impression de rentrer dans une église à un enterrement.
Mr S
28 mai 2011 à 12h13Xavier S35, d’accord avec toi, on a pas l’impression de rentrer dans un stade en entendant cet chanson , la première fois qu’il l’on passée route de lorient, je faisais la queue à l’entrée , ça fait vraiment bizarre d’entendre ça, on se serait vraiment cru à la messe , c’est sur c’est pas une musique de fète !!!Par contre pour casser l’ambiance c’est le top
Le Bro gozh n’est ni un slow, ni une chanson, c’est l’hymne national de la Bretagne !
boogerman35
28 mai 2011 à 12h27De toute façon l’hymne breton, il faut laisser tomber, il n’y a quasiment plus personne qui parle breton et encore moins dans une grande ville comme rennes. Au fin fond des cotes d’armor, chez mes grand-parents oui ça parle breton mais a rennes aucun intérêt. Personne ne connait cet hymne par coeur !
Il faut juste mettre une musique qui bouge pour chauffer le stade, un peu comme ils on fait à la finale de la CdF cette année !!ou alors traduire l’hymne breton en français , et encore...
Capitaine
28 mai 2011 à 18h02c’est dommage que les traditions se perdent ainsi !
pourtant c’est notre identité.
je ne parle pas breton mais je connais le Bro gozh !
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