Après avoir demandé publiquement au public du stade de la route de Lorient de ne plus siffler Yann M’vila (après le match face à Reims le 3 novembre dernier), Frédéric de Saint-Sernin a de nouveau pris la parole, hier sur Europe 1 pour défendre le joueur formé au club. Faisant écho aux déclarations de Franck Ribéry de samedi dernier, qui jugeait les sanctions "exagérées", le président du club breton a fait savoir qu’il trouvait "très excessive, très dure et disproportionnée" la suspension du milieu de terrain en équipe de France jusqu’au mois de juillet 2014, le privant ainsi d’une éventuelle participation à la Coupe du monde au Brésil.
"On le prive de la prochaine Coupe du monde et on prive, peut-être, également, l’équipe de France du Yann M’vila que je connais et qui est un grand joueur" a-t-il poursuivi, rappelant que cette sanction pourrait se retourner finalement contre l’équipe de Didier Deschamps dans le cas où, celui qui était encore un grand espoir du football français il y a quelques mois, retrouvait son meilleur niveau. Cette idée avait déjà été défendue par Guy Roux (pourtant favorable à de telles sanctions) dans les colonnes du journal L’Équipe, au lendemain de l’annonce de la suspension.
De son côté, Yann M’vila pourrait finalement faire appel de cette sanction. L’avocat du joueur, Me Fillion, a expliqué auprès de l’agence Reuters qu’un appel « serait assez logique » au vu de la lourdeur de la sentence. Une réunion entre M’vila, son agent et son avocat doit avoir lieu ce mardi, à l’issue de laquelle une décision sera prise. « Lui interdire la Coupe du monde au Brésil est aussi très symbolique, a ajouté l’avocat, qui fustige l’injustice faite à son client. On a l’impression qu’on a d’abord voulu l’accabler, lui faire mal ».