Suite à l’éviction de Pierre Dréossi de son poste de manager général, Frédéric de Saint-Sernin, le président du Stade rennais, explique cet événement dans les colonnes de Ouest-France. Il y évoque longuement ce départ, ainsi que la réorganisation à venir dans l’organigramme du club.
Un départ qui, selon l’ancien homme politique, est le fruit d’une longue réflexion. « Il y a un an, j’avais déjà eu un échange sur une éventuelle réorganisation du club avec François-Henri Pinault, se souvient Frédéric de Saint-Sernin. Aujourd’hui, cette décision est le fruit de la réflexion d’un grand patron de groupe, qui souhaite donner une nouvelle dynamique à l’une de ses sociétés ».
Se dégageant de ses obligations parisiennes au sein du groupe Kering (ex-PPR, dont il est le directeur des relations publiques), le président du club y consacrera davantage de son temps, suivant une requête de l’actionnaire. « Il m’a demandé de prendre plus de responsabilités au sein du club », explique Saint-Sernin, qui va donc reprendre « une partie des attributions de Pierre Dréossi, en particulier, le volet administratif », et cumulera donc, avec ses attributions de président, celles de directeur général que détenait jusque-là Dréossi.
Quant au nouvel arrivant, il n’occupera pas non plus le même costume que Pierre Dréossi sur le volet sportif de son travail. « Il ne s’agira pas d’un directeur sportif au sens où on l’entend de façon habituelle au sein d’un club de football, explique Saint-Sernin. Nous allons recruter un responsable expérimenté pour diriger la cellule de recrutement existante ». Une nouvelle articulation qui devra se forger en collaboration avec Philippe Montanier, évitant au passage que l’ensemble des pouvoirs soient concentrés sur une même personne.
Enfin, le président du Stade rennais n’a pas manqué de rendre hommage à son ancien manager général, dont il a reconnu le travail mené ces onze dernières années. « Pierre Dréossi n’a pas été viré comme un malpropre, c’était important, explique Saint-Sernin. Il a largement contribué à la structuration du club et à son développement ». Pour compenser la rupture de son contrat, Pierre Dréossi disposera en tout cas d’une belle indemnité, correspondant à 24 mois de salaire, affirme Ouest-France.