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Dréossi : « La peur a fait sortir les sous »

5 février 2014 à 23h46

Après onze ans passés au Stade rennais, dont il a été évincé en juin, Pierre Dréossi est actuellement sans club. L’ancien manager général du club breton, s’il reconnaît avoir « eu quelques projets, surtout à l’étranger », n’a pour l’instant « trouvé de solution avec aucun club » et est « en attente ». L’occasion pour lui, invité de l’émission « Luis Attaque » sur RMC, de s’exprimer sur le mercato d’hiver de son ancien club.

« Je pense que la peur a fait sortir les sous. C’est dommage, parce que l’année dernière, à cette époque-ci, le Stade rennais était quatrième du championnat, et on a dû vendre M’vila, on avait perdu Alessandrini, on a perdu Pitroipa pour la CAN, nos trois meilleurs joueurs. On a eu une fin de saison catastrophique. C’est bien pour le Stade rennais que l’actionnaire se rende compte que l’équipe était en danger. Il a fait des efforts financiers, et j’espère que ces efforts financiers suffiront pour retrouver une meilleure place que la seizième place. Le Stade rennais mérite mieux que la seizième place, qu’il n’a pas connu depuis longtemps », explique Dréossi, qui assure ne pas regretter que ces efforts financiers n’aient pas été faits lorsqu’il était en poste.

« [L’actionnaire] a fait des efforts par moment. Depuis quelques années, la ligne directrice de François-Henri Pinault, c’était d’essayer d’être à l’équilibre, voire d’être positif financièrement. C’est ce qu’on a fait », poursuit-il. « M. Pinault a mis l’argent. Il met quand il a envie, et quand il n’a pas envie, il ne met pas. Même si cette année, il a fait un effort, à terme, la politique consiste à dire que le Stade rennais doit être équilibré. Le trou de cette année, il y a un moment, il va falloir le rembourser ».

« Quand on laisse partir son manager et l’entraîneur principal en même temps, on met l’entraîneur qui arrive dans une difficulté supplémentaire. C’est déjà difficile quand on arrive dans un nouveau club, alors sans direction... Il faut leur laisser un peu de temps, mais il est vrai que les six premiers mois ne donnent pas confiance en ce qui a été fait. Il faut laisser un petit peu de temps, il y a eu beaucoup de changement, à mon avis un peu trop », ajoute l’ancien manager général du Stade rennais.

« Rennes, sa place, ce n’est pas dans les trois ou quatre premiers clubs français. Oui, on a été deux fois quatrième en dix ans. Mais Rennes, ce n’est pas le quatrième club français. Il y a Paris, Monaco, Lyon, Marseille, Lille, et après, peut-être que la place se joue avec Saint-Étienne. Il faut admettre ses limites. Ce sont les limites du Stade rennais, de la ville de Rennes, de l’actionnaire qui ne veut pas mettre 30 millions tous les ans », conclut Pierre Dréossi.