Nombreux sont les acteurs du monde du football à s’être exprimés sur le cas de Yann M’vila après sa sortie en discothèque avec Chris Mavinga et trois coéquipiers de l’équipe de France espoirs, et l’exclusion du groupe professionnel pendant un peu plus d’une semaine des deux Rennais. À commencer par leurs coéquipiers en club, qui ont souvent pris leur défense.
« Ce qu’ils ont fait, ce n’est pas bien, mais il n’y a pas mort d’homme. Ils ne vont pas payer cette erreur toute leur vie. Nous, on est solidaires de nos collègues. Parler pour les allumer, c’est petit », réagissait la semaine dernière Benoît Costil dans une interview sur le site de L’Équipe. Hier soir, Romain Alessandrini est à son tour venu au secours de Yann M’vila sur l’antenne de RMC. « Il a été pas mal attaqué. Il a peut-être fait une erreur. On s’est fait une image de bad boy de lui mais c’est vraiment un bon mec, avec beaucoup de talent », confiait celui qui a donné la victoire à Rennes mardi soir face à Arles-Avignon.
Aujourd’hui, dans un entretien à l’agence Reuters, c’est au tour de Patrick Rampillon de s’exprimer au sujet du milieu de terrain stadiste, et plus largement sur l’encadrement des jeunes footballeurs. « Yann M’vila a plus d’amis aujourd’hui qu’il n’en avait quand je suis allé le chercher, mais il y a ami et ami », assure le directeur du centre de formation du Stade rennais, pour qui M’vila n’était pas un joueur particulièrement « compliqué à gérer » lors de son passage au centre. « Avec le premier contrat professionnel viennent l’argent, les agents, les conseillers plus ou moins bien intentionnés. Il y a des garçons qui sont solides et d’autres qui peuvent y perdre leur route ».« L’accompagnement n’est sans doute pas suffisant après leur formation et il y a des choses à faire en ce sens », poursuit-il. Et Rampillon de conclure : « au début, Sylvain Wiltord était un peu fou-fou mais il a fait une remarquable carrière jusqu’à l’âge de 36 ans ».