Un œil dans le rétro. Joueur emblématique des « Rouge et Noir » l'espace de six saisons, Michel Sorin a disputé plus de deux cent matches avec le SRFC. Stade Rennais Online revient pour vous sur la jolie carrière du défenseur mayennais, passé également par Laval et Brest.
Natif de Cossé-le-Vivien en Mayenne, Michel Sorin est né le 18 septembre 1961. Défenseur de métier, il arrive à Laval en 1977 et incorpore le nouveau centre de formation : « On était un bon groupe de copains. Il y avait un super état d’esprit. Là-bas, Bernard Maligorne s’occupait aussi bien des entrainements que du transport. Il venait parfois nous chercher à l’école. Maligorne, c’était notre maitre. Si j’étais responsable d’un centre de formation, je l’embaucherais tout de suite » expliquera-t-il. Fort de débuts prometteurs en troisième division, il découvre les joies de l’équipe première deux années plus tard, au cours de l’exercice 1979-1980. En effet, il dispute son premier match en D1, lors d’une rencontre opposant Nantes aux « Tangos », le 27 mai 1980 au stade Marcel-Saupin. Ceci dit, le Mayennais ne s’impose pas de suite dans l’axe défensif lavallois, et doit patienter jusqu’à la saison 1983-1984 pour enfin devenir un titulaire indiscutable de la formation mayennaise. Dans la foulée, il prend part à la fabuleuse campagne européenne du Stade lavallois, en compagnie de Thierry Goudet notamment. Sous la coupe de l’emblématique Michel Le Milinaire, les « Tangos » réussissent l’exploit d’éliminer le Dynamo Kiev (0-0 puis 1-0), avant d’être ensuite défaits par l’Austria de Vienne (0-2 puis 3-3), au terme d’un match retour complètement fou. Défenseur dévoué, il revient sur cette aventure en 1987 : « Je n’aurais jamais imaginé que j’allais affronter dans ma carrière des joueurs aussi prestigieux que Blockine ou Nylasi. Les ressources physiques de Kiev, qui alignait huit joueurs de l’équipe actuelle, étaient déjà impressionnantes. Je crois avoir beaucoup appris, notamment en agressivité et sur le plan tactique dans ces matches-là ». Au fil des rencontres, Michel Sorin s’affirme comme l’un des meilleurs défenseurs de l’hexagone. Il devient ensuite l’une des pièces maîtresses des « Tangos », entre 1983 et 1986. Grand professionnel dans l’âme, il se bat régulièrement tel un forcené pour défendre ses couleurs. Après 110 matches de D1 disputés l’espace de trois saisons avec le Stade lavallois, Michel Sorin décide de quitter sa région natale. Il rejoint ainsi les bords de la Penfeld à Brest, en même temps que son ami Thierry Goudet. Le Stade brestois est alors entraîné par la figure de proue bretonne, en l’occurrence Raymond Kéruzoré. Arrivé en juillet 1986 de Guingamp qu’il a mené jusqu’aux barrages d’accession en D1, « Kéru » a débarqué sur la pointe du Finistère en compagnie de deux recrues d’envergure, à savoir le Brésilien Julio Cesar et l’Argentin Jose Louis Brown. Par le biais de son mythique président François Yvinec, le Stade brestois veut ainsi éclabousser la D1. Mais la mayonnaise ne prend pas. Pourtant, Michel Sorin veille au grain au sein de l’arrière-garde finistérienne, au côté de Paul le Guen notamment. Rarement décevant, il explique les mutations de son poste depuis le milieu des années 1980 : « Étant donné la plus grande rapidité d’exécution des attaquants aujourd’hui, il faut être beaucoup plus souple dans le marquage car il n’y a plus d’arrière latéral au sens où on l’entendait il y a encore quatre ou cinq ans. D’ailleurs, à Laval, je n’ai jamais joué l’individuelle. Avec Loic Pérard, on permutait souvent ». Avec Brest, il connaît les joies d’une remontée en première division, à l’issue des épiques barrages d’accession face à Strasbourg (2-2 puis 1-0). Roberto Cabanas délivrant le peuple brestois lors du match retour au stade Francis le Blé. Michel Sorin se rappelle de son périple brestois : « J’ai vécu trois années extraordinaires à Brest, avec une ambiance fantastique dans le groupe. Franchement, je ne connais pas un seul joueur qui dise du mal du Brest Armorique. Pas un seul. Au départ, on est réticent pour aller jouer là-bas. Brest, c’est loin de tout. Finalement, on s’en va nostalgique de ce club. Les Finistériens sont des gens très attachants. J’en reparle d’ailleurs souvent avec Paul Le Guen ». Après trois saisons avec la tunique brestoise, Michel Sorin s’engage avec le Stade rennais.
Stade rennais, saison 1994-1995
À son arrivée sur les bords de la Vilaine en mai 1989, le néo-rennais explique : « J’ai signé un contrat de quatre ans en faveur de Rennes. C’est une équipe ambitieuse, ce club me plait, j’y connais pas mal de monde, il y a un potentiel public important et le jeu pratiqué me convient » avant de rajouter : « Je suis super heureux. Je pars de Brest sur une bonne note, après avoir vécu un moment extraordinaire devant 20000 spectateurs et trois belles années dans un très bon club. Le système veut, hélas, que l’on se décide rapidement quand une occasion intéressante se présente. À Rennes, un autre challenge m’attend ». Lui qui quitte finalement le Stade brestois sur une montée en D1. Le club phare de la Bretagne joue alors en seconde division, et souhaite retrouver rapidement une place au soleil. C’est chose faite au terme d’un passionnant exercice 1989-1990, qui verra le SRFC atteindre le nirvana à l’ultime seconde de son dernier match de la saison à Lorient. Michel Sorin, qui est toujours aussi précieux sur les phases arrêtées, est un de ces joueurs qui peut jouer défenseur central ou milieu défensif. Polyvalent, il a réussi son premier chapitre stadiste. Dans sa foulée, le Stade rennais retrouve l’élite mais ne parvient pas à y faire bonne figure, malgré l’efficacité de son canonnier en chef François Omam-Biyk, auteur de quatorze réalisations sous la tunique rouge et noire. Heureusement, le SRFC est maintenu en D1 grâce aux rétrogradations administratives conjuguées de Nice, Bordeaux et ... Brest. C’est ensuite sous la houlette de Didier Notheaux, entraîneur du Stade rennais entre 1991 et 1993, que Michel Sorin est intronisé Capitaine du club phare de la Bretagne. Relégué en seconde division à l’issue de l’exercice 1991-1992 (lors des barrages face à Strasbourg, 0-0 puis 4-1), Rennes ne compte pas laisser trop de plumes dans l’antichambre de l’élite. Mais le retour sur terre est difficile pour les Bretons, comme l’explique Michel Sorin : « La D1 n’a rien à voir avec la D2. Un bon joueur de Première Division ne sera pas forcément bon en D2 et le jeu n’est pas du tout le même. La saison passée, les joueurs étaient d’expérience. Aujourd’hui, tout est à faire ... Nous sommes peu à avoir eu une expérience en D2. Ceux qui ont connu la D1 veulent y retourner et les autres la découvrir rapidement. Alors, on travaille tous dans le même sens ». Le Stade rennais termine finalement second du championnat, mais est une nouvelle fois battu dans l’épreuve des barrages par l’AS Cannes (1-0 puis 3-0). Avec l’arrivée de « Mimi » à la tête du SRFC la saison suivante, l’objectif est toujours le même : la remontée en première division. La mission est brillamment accomplie, puisque Rennes joue le haut du pavé tout au long du championnat et décroche le Graal en fin de saison. Michel Sorin en profitera même pour devenir particulièrement efficace, dans un rôle parfois un peu plus haut qu’à l’accoutumée. Lors de la 26ème journée contre Niort (6-1), le défenseur mayennais gratifie ainsi le public d’une reprise de volée parfaite du pied gauche sur un centre de Jocelyn Gourvennec, rappelant la fabuleuse réalisation de l’exceptionnel Marco Van Basten, en finale du Championnat d’Europe 1988. Avec vingt-neuf matches disputés, l’ancien brestois a été l’un des artisans du retour de Rennes en D1. Michel Sorin termine cependant sa carrière en roue libre l’année suivante, ayant été relégué sur le banc par les arrivées des recrues défensives Patrice Carteron et Pascal Fugier. Titulaire et Capitaine à Nantes (2-0) lors de la septième journée, il prend d’abord le bouillon face à Japhet N’Doram, puis est dépassé par la vivacité de Florian Maurice, quelques semaines plus tard à Lyon (3-0). Avec l’arrivée du joker danois Brian Jensen, il ne joue définitivement plus, et termine ainsi la saison avec l’équipe réserve qui évolue alors en National 2 (équivalent du CFA). Michel Sorin décide ensuite de raccrocher les crampons, après sept années de bons et loyaux services sur les bords de la Vilaine. Dans la foulée, il entraîne l’équipe B du SRFC, entre 1995 et 1997, et prend plus tard les rênes de plusieurs clubs de la région, dont les Municipaux de Rennes (Entreprise), Saint-Malo et Changé (CFA 2).
Joueur très expérimenté, Michel Sorin aime sa nouvelle fonction d’entraîneur : « On y retrouve ce stress qu’on a connu en tant que joueur. Sauf que sur le banc, c’est encore plus dur. Un entraineur n’a jamais de vacances. On est trop absorbé par notre métier. On est tout le temps en train de chercher des nouvelles phases de jeu, de prendre des notes. Un entraineur, c’est un chercheur. Le problème, c’est qu’on ne fait pas assez attention à ce qui se passe autour de nous. Mes enfants ont d’ailleurs raison quand ils me remettent en place ». Il revient ensuite à Rennes, où il prend en charge l’encadrement technique du SRFC en 2002. Adjoint de Vahid Halilhodžić, puis de Laszlo Bölöni et enfin de Pierre Dréossi en L1, Michel Sorin quitte le Stade rennais en janvier 2008, après avoir officié en tant que recruteur l’espace d’un mois. Après une pige effectuée avec les Requins FC au Bénin, l’ancien stadiste dirige la sélection nationale du Bénin entre février et juin 2010. Âgé de 49 ans, Michel Sorin a pris la tête de l’AS Vitré depuis le mois de mai 2011, où il a succédé à un autre ancien joueur professionnel passé par Brest, Joël Cloarec.
Joueur :
1977-1986 : Stade lavallois
1986-1989 : Brest Armorique FC
1989-1995 : Stade rennais FC
Entraîneur :
1995-1997 : Stade rennais FC (réserve)
Municipaux de Rennes (entreprise)
US Changé
US Saint-Malo
octobre 2002 - décembre 2007 : Stade rennais FC (adjoint)
décembre 2007 - janvier 2008 : Stade Rennais FC (recruteur)
septembre 2009 - juin 2010 : Requins FC (Bénin)
février 2010 - juin 2010 : Sélectionneur du Bénin
Depuis mai 2011 : Entraîneur de l’AS Vitré
Sources :
- forum footnostalgie
- Wikipedia
- Archives Ouest France
Sources photos :
- forum footnostalgie
- srfc.frenchwill.fr
Louis G
6 décembre 2012 à 10h28Quand on parle de Michel Sorin je pense tout de suite à René Cédolin que j’ai vu démarrer au Stade Rennais en 1959 comme latéral gauche...ce n’était pas les meilleurs joueurs ni ceux qui avaient le plus de facilité au départ !... mais je suis en admiration devant leur abnégation comme joueur puis comme entraineur...leur attachement au Stade Rennais , à donner ce qu’ils avaient reçu, constituent des exemples pour notre « famille » de la route de Lorient !!...
klose35
6 décembre 2012 à 11h04ah....une bonne biere tiede a Bourges apres le match avec lui.......un 2 a 2 qui finalisait la montee.....un Guillou remonte comme une pendule.....tu t en rappel Theo ?.....un tres bon souvenir....joueur de devoir besogneux au sens noble du therme.....fidele a ses couleurs....en charniere avec son pote Francois Denis....nostalgie....
Dirk diggler
6 décembre 2012 à 19h56Et bin mes aieux.. Michel Sorin qui enflamme les esprits..
Le plus simple et le plus éfficace c’est d’ignorer les blagues ou les commentaires de mauvais gout. Pas la peine de valoriser ou donner de l’importance a des petits malins en leur répondant.
Michel Sorin c’est presque 200 matchs avec le Stade Rennais et a ce titre il fait partie de la grande famille du club et donc si on est supporter du Stade Rennais on lui doit un minimum de respect.
Allez les rouge et noir !!
poellek
7 décembre 2012 à 09h17Bravo à Michel SORIN !
Par contre régler ici des petites querelles de soit-disants supporters est totalement absurde et hors sujet ! Abstenez- vous et allez jouer ailleurs !
Je prends un réel plaisir à lire les commentaires éclairés de nombreux d’entre-vous qui comme moi se passionnent pour le Stade RENNAIS , ses gloires passées qui par les articles qu’ils suscitent encore nous font redécouvrir de bien belles choses ...
Encore une fois les « supporters de caniveau » : DEGAGEZ d’ici !!!
Bibi peau de chien
7 décembre 2012 à 11h37D’accord avec « Poellek » & « Dirk » : n’étant pas particulièrement bégueule , je déplore cependant certains dérapages idiots & d’un niveau plutôt discutable qui n’élèvent pas le débat . Quant on veut faire de l’esprit , il vaut mieux être doué ; je ne me positionne comme un modèle du genre , mais je pense qu’il vaut mieux s’abstenir si l’on ne sait que rester cantonné dans une facilité stérile ! A l’impossible nul n’est tenu ; malgré tout , ce forum est ouvert à tous , à chacun cependant de connaître ses limites !
artmorik
8 décembre 2012 à 11h41un exemple ce gars là --- à des années lumières de la mentalité de quelques uns de nos jeunes footballeurs
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