Un œil dans le rétro. Buteur émérite lors du match inaugural de la Coupe du monde 1990, François Omam-Biyik est une véritable idole dans son pays, le Cameroun. Alors que l'attaquant doit célébrer son jubilé, Stade Rennais Online revient sur le parcours de l'ancien avant-centre rennais.
Né le 21 mai 1966 à Sakbayémé, un petit village de la région du Littoral Cameroun, François Omam-Biyik joue tout d’abord au football dans la rue, avant d’intégrer les rangs de sa première équipe à l’âge de 15 ans. Il commence d’ailleurs sa jeune carrière de footballeur au poste de gardien de but, avant de se spécialiser en tant que milieu de terrain polyvalent. Il débute ainsi comme joueur professionnel dans le club camerounais de seconde division du Pouma FC en 1984, à l’instar de son frère aîné André Kana-Biyik. Ce dernier joue alors au même poste que lui. À l’époque, François Omam-Biyik se fait déjà remarquer grâce à ses qualités de vitesse, mais surtout par le biais d’une détente verticale au-dessus de la moyenne, lui permettant de mettre régulièrement son efficace jeu de tête en évidence. C’est suffisant pour que son entraîneur décide de le tester en position d’avant-centre. Sans surprise, l’essai s’avère rapidement concluant. Les qualités du joueur camerounais sont bien celles d’un pur attaquant. La carrière naissante du jeune « Omam » prend donc une nouvelle direction. Dans la foulée, François Omam-Biyik qui est tout juste majeur, est sélectionné en équipe nationale espoirs du Cameroun, et y réalise de bonnes prestations. Il quitte alors le club de Pouma après deux saisons pleines, afin de rejoindre celui du Canon Sportif de Yaoundé, à l’aube de l’exercice 1986-1987. Au sein du mythique club camerounais, le jeune attaquant se révèle totalement, si bien qu’il s’impose rapidement comme l’atout principal de son équipe. Malheureusement, il ne participe pas à la Coupe d’Afrique des nations 1986 en Égypte, du fait d’une vilaine et tenace blessure qu’il a contractée lors d’un stage de préparation en Tunisie. Après avoir déjà tapé dans l’œil de certains recruteurs européens lors du festival espoirs de Toulon en 1985, François Omam-Biyik participe à un tournoi organisé au Cameroun en décembre 1986, et termine meilleur buteur de la compétition. Ses performances sont telles qu’il séduit l’emblématique entraîneur du Stade lavallois, Michel Le Milinaire, qui est présent avec son équipe pour l’évènement. Très intéressé par les aptitudes du jeune attaquant, « Mimi » décide alors de lui proposer un contrat professionnel à Laval. Le « druide de Kergrist-Moëlou » a vite décelé un gros potentiel chez l’avant-centre camerounais. Et il ne s’est pas fait prier pour sauter sur l’occasion, et enrôle ainsi une nouvelle pépite africaine.
Son transfert finalisé, François Omam-Biyik pose donc ses valises dans la préfecture de la Mayenne, alors qu’il est tout juste âgé de vingt ans. Par le biais de l’arrivée de l’avant-centre camerounais, le Stade lavallois a fait perdurer son ancestrale tradition, en faisant fonctionner son efficace filière africaine. Mais l’été 1987 a été rude du côté de Laval. En effet, Patrick Delamontagne, Thierno Youm et Éric Stefanini ont quitté les « Tangos » à l’intersaison. L’équipe est décimée. Les supporters mayennais sont inquiets. François Omam-Biyik qui vient juste d’être élu meilleur footballeur de son pays, doit donc se montrer rapidement efficace, afin de balayer les craintes apparues en ce début de saison. D’un point de vue individuel, il a la lourde tache de faire oublier les anciens monuments lavallois. Vif, rapide et doté d’une très belle technique, le nouvel attaquant mayennais effectue ses débuts en D1 contre Toulouse, le 27 juillet 1987. Dans la foulée, il inscrit son premier but face à l’AJ Auxerre, dès la troisième journée du championnat. Puis continue sur sa belle lancée jusqu’à la trêve. En l’espace de quelques mois seulement, l’ex-attaquant du Canon de Yaoundé est devenu le fer de lance de l’attaque lavalloise. Via son superbe jeu de tête, François Omam-Biyik représente un danger constant pour les défenses adverses. Sa puissance et sa technique apportent beaucoup sur le front de l’attaque mayennaise. « Mimi » son entraîneur est déjà sous le charme : « François ? Il a de la classe. Bon jeu de tête, sens tactique, c’est un tout bon ». Puis en janvier 1988, l’habile technicien camerounais s’envole pour la Coupe d’Afrique des nations qui se dispute au Maroc. Les « lions indomptables », nom de baptême de l’équipe nationale du Cameroun, remportent la compétition de la plus belle des manières. Mais Omam-Biyik s’est gravement blessé au genou, et met plusieurs mois avant de retrouver l’étendue de ses possibilités. Pour sa première saison dans l’hexagone, il a finalement inscrit onze buts pour vingt-quatre matches joués au cours de l’exercice 1987-1988. Il ne peut cependant éviter la relégation du Stade lavallois l’année suivante. Auteur de quatre buts en vingt-cinq rencontres, le natif de Sakbayémé découvre l’antichambre de l’élite durant la saison 1989-1990. Malgré ses douze buts, les protégés de Michel Le Milinaire ne réussissent pas à accrocher le podium. Après trois saisons à Laval, il est finalement transféré à Rennes. Avec les « Tangos », il aura disputé la bagatelle de 81 matches et marqué à vingt-sept reprises. François Omam-Biyik prend ensuite la direction de l’Italie, où il est désormais fin prêt pour disputer la Coupe du monde 1990.
Le 8 juin 1990 à San Siro, François Omam-Biyik s’élève dans le ciel milanais via une prodigieuse détente, et marque un célèbre but de la tête contre l’équipe nationale d’Argentine de Diego Maradona (Lauréate en 1986), lors du match inaugural du Mondial en Italie. L’international camerounais vient d’inscrire le premier but de la Coupe du monde 1990. Il permet également au Cameroun de créer l’une des plus grandes surprises de l’histoire du football. L’Albiceleste, championne du monde sortante, est à terre. Les « lions Indomptables » l’emportent sur le score de un but à zéro, grâce à une réalisation pleine d’opportunisme du futur attaquant stadiste. Héros d’un soir, François Omam-Biyik devient l’homme africain de l’année 1990. La première victoire camerounaise face à l’Argentine est suivie d’un second succès face à la Roumanie. Les coéquipiers de Roger Milla s’inclinent ensuite sévèrement face à l’ex-URSS, sur le score de quatre buts à zéro, au cours d’une rencontre qui compte pour du beurre. L’équipe camerounaise étant déjà qualifiée pour les huitièmes de finale. Vainqueur de la Colombie du fantasque gardien René Higuita, François Omam-Biyik et ses partenaires sont ensuite opposés à l’Angleterre de Gary Lineker, pour l’obtention d’une place en demi-finale de l’épreuve reine mondiale. Battus sur le score de trois buts à deux (après de folles prolongations) au terme d’un incroyable scénario, les « lions Indomptables » quittent la compétition la tête haute. Alors sous le feu constant des projecteurs, les joueurs camerounais sont devenus les premiers africains de l’histoire à se hisser jusqu’en quart de finale d’une Coupe du monde (seul le Sénégal a depuis réalisé le même exploit, en 2002). Ce magnifique parcours italien reste certainement le meilleur souvenir de footballeur de François Omam-Biyik. Grâce à son but face aux Argentins d’ « el Pibe de Oro », l’attaquant camerounais s’est révélé aux yeux du monde. Il raconte son incroyable aventure humaine quelques semaines plus tard : « Je n’en reviens toujours pas. C’est un miracle. On a de bons joueurs mais de là à arriver en quarts de finale. Il faudra du temps avant qu’un autre pays africain atteigne ce niveau. Beaucoup de gens disent que nous avons sauvé la Coupe du monde et ça fait plaisir. Je crois que c’est surtout à cause de notre quart de finale contre l’Angleterre. Ce jour-là, nous avons pratiqué un football extraordinaire. Nous avons fait penser au Brésil. Nous avons des regrets face à l’Angleterre. On a perdu à huit minutes de la fin parce qu’on a été naïfs. Mais on ne savait même pas combien de temps il restait. Les entraineurs ne nous faisaient pas un signe, rien... » et revient sur l’accueil réservé par les supporters : « Quatre jours de folie. On a été invités partout, on a défilé dans les rues. À Douala, dans un car, parce qu’il pleuvait. À Yaoundé, nous étions sur des Jeep. Nous avons fait soixante kilomètres en ville. Nous sommes passés dans presque toutes les rues, il y avait là toute la population avec des pancartes, des drapeaux. C’était extraordinaire. Nous avons été reçus par le président. Il nous a décorés. Milla et Nkono ont été faits commandeurs de l’ordre de la Valeur. Kundé, le capitaine Tataw et Djonkep et moi avons été faits officiers. Tous les autres ont été faits chevaliers ».
Encore tout auréolé de son improbable épopée italienne, François Omam-Biyik rejoint alors la capitale bretonne à l’aube de l’exercice 1990-1991. Recruté avant même le début de la compétition reine, le Stade rennais a eu le nez creux. Il explique les circonstances de sa venue en juillet 1990 : « J’ai été contacté par le Milan AC, la Sampdoria, Malaga où est parti Makanaky et l’Espanyol de Barcelone où joue Nkono. Il y a même un club qui a contacté Rennes pour connaitre le prix du transfert. En fait, trois clubs m’ont fait de vraies propositions : Porto, Nantes qui devait vendre Burruchaga et Rennes qui s’est montré le plus rapide et le plus précis financièrement ». De retour en D1 au terme d’un incroyable épilogue quelques semaines plus tôt, le club breton ne souhaite pas faire l’ascenseur. Attaquant complet, puissant, rapide et très fort de la tête, il a pour mission de remplacer le regretté buteur hollandais Erik Van Der Boogaard sur le front de l’attaque rouge et noire, parti rejoindre les « diables rouges » du FC Rouen à la mi-août bretonne. Dans la lignée de sa belle Coupe du monde, l’ancien lavallois se montre de suite décisif avec sa nouvelle équipe. En effet, il se distingue en inscrivant un retentissant doublé face au Paris Saint-Germain (2-1), lors de la seconde journée de championnat. Auteur d’un but magnifique de la tête, il démarre ainsi sa saison sur les chapeaux de roues. Son incroyable « coup de boule » face au club de la Capitale est d’ailleurs resté plusieurs mois consécutifs en tête du top buts de l’émission Téléfoot. Mieux, les critiques à son encontre sont unanimes, « Omam » éblouit la D1 de son immense talent : « Il n’aura pas fait patienter longtemps les supporters rennais. Pour son premier match à domicile contre le PSG, il a marqué à deux reprises avec, à la clé, un premier but fantastique. Deux buts qui ont mis en exergue ses grandes qualités : détente impressionnante, bon placement et sens inné du but. De plus, il ne rechigne pas aux tâches défensives. Après être passé par le Canon de Yaoundé et le Stade Lavallois qui l’a découvert, Omam-Biyik est sans aucun doute parti pour réaliser une grande carrière d’autant qu’il n’est âgé que de 24 ans. Son objectif : marquer 15 buts » détaille le magazine France Football en août 1990. À Rennes, ses qualités de vitesse et de détente font merveille sur le rectangle vert. Mais surtout, son jeu de tête s’avère être son gros point fort, et il va le prouver tout au long de la saison. Devenu la coqueluche de l’exigeant public du stade de la route de Lorient, François Omam-Biyik perpétue ainsi la tradition rouge et noire des grands avant-centres africains. Avec comme plus bel exemple de réussite, l’exceptionnel Laurent Pokou. Bon sauteur en hauteur dans sa jeunesse au Cameroun, il est le seul joueur à véritablement surnager au sein d’un faible collectif. Auteur de quatorze buts en D1, François Omam-Biyik a disputé l’intégralité des trente-huit rencontres de son équipe. Joueur le plus utilisé en championnat avec Michel Sorin, il ne peut cependant éviter le naufrage du SRFC. Dernier de la classe, le Stade rennais a surtout peiné à l’extérieur. Les chiffres sont d’ailleurs implacables : aucune victoire, sept nuls et douze défaites. Finalement maintenu en D1 grâce aux relégations administratives de Nice, Bordeaux et Brest, le club de la capitale bretonne repartira pour une seconde saison consécutive dans l’élite. Mais sans François Omam-Biyik, qui a donné son accord à Cannes. « Peut-être que Rennes deviendra un grand club un jour ! » dira-t-il en partant.
Élégant et brillant technicien, il évolue donc à l’AS Cannes l’espace d’une seule saison seulement. Auteur de onze buts pour quarante-et-une apparitions avec le club azuréen, il est ensuite transféré à Marseille pour étoffer le banc olympien Mais l’aventure tourne court, puisqu’il quitte le club de la cité du Vieux-port, au mois d’octobre 1992. Il se livre plus tard sur les raisons de son départ précoce : « Je n’ai aucun regret d’y avoir signé. Le pire n’était pas de ne pas jouer mais de ne même pas appartenir aux seize. Malgré mes efforts, malgré l’absence de certains titulaires. Au début, je supportais, ensuite cette situation est devenue invivable. Il fallait que je dégage. J’étais mal car je n’avais aucun espoir ». Peu enthousiasmé par les performances de sa nouvelle recrue Najsko Sirakov, le RC Lens décide alors d’enrôler l’attaquant camerounais en mal de temps de jeu du côté de la cité phocéenne. Sa venue se transforme rapidement en bonne pioche pour le club nordiste, puisque François Omam-Biyik trouve le chemin des filets dès son premier match disputé à Paris, le 17 Octobre 1992. « Quasiment tous les clubs où j’ai joué sont descendus en D2. Laval, Rennes, Cannes. J’espère qu’avec Lens c’est le bout du tunnel. Quand ils recrutent, les présidents regardent la carrière des joueurs. Et ils se disent : celui-là est souvent descendu. Et ils peuvent hésiter. C’est une étiquette qui n’est pas du tout agréable à porter. Il est temps que cela s’arrête ». dira-t-il quelques semaines plus tard. Venu renforcer l’attaque sang et or, l’ancien rennais termine meilleur buteur du club artois, avec onze réalisations au cours de l’exercice 1992-1993. Sous la coupe de Patrice Bergues, François Omam-Biyik joue soixante matches et inscrit vingt buts entre 1992 et 1995. Entre temps, il a disputé sa seconde Coupe du monde aux États-Unis avec les « lions indomptables » en 1994. Il y connaît cependant une moins bonne réussite que lors de sa première participation. L’équipe camerounaise y subit même sa plus lourde défaite dans l’épreuve, en s’inclinant devant la Russie de l’attaquant Oleg Salenko (6-1), auteur d’un improbable quintuplé. François Omam-Biyik quitte alors le Nord de la France en 1995, pour rejoindre le Mexique, et devient le premier footballeur africain à jouer au pays des sombreros. Il évolue ainsi à l’América Mexico durant deux saisons et y connaît la gloire. Là-bas, il dispute soixante-seize matches et marque quarante-neuf fois. Il défend ensuite les couleurs du Yucatan Mérida en 1997 (21 matches, 10 buts).
Il devient ensuite brièvement l’attaquant de la Sampdoria de Gênes en Italie, où il ne joue que six matches seulement en 1998. Il dispute ensuite sa troisième Coupe du monde en juin de la même année. Avant le coup d’envoi de la compétition reine mondiale, le Cameroun dispute quatre matches amicaux contre une sélection de Bretagne, puis face au Luxemburg, le Danemark et la Hollande. Au cours de ces rencontres, François Omam-Biyik a frappé quatre fois. Signe que le capitaine camerounais est dans une forme olympique. Malheureusement, le Cameroun est éliminé au premier tour de la compétition, après avoir concédé deux matches nuls face à l’Autriche et le Chili (1-1) et une défaite contre l’Italie (0-3). Avec les « lions Indomptables », François Omam-Biyik a finalement disputé trois coupes du monde en 1990, 1994 et 1998. Entre 1986 et 1998, l’avant-centre natif de Sakbayémé a porté le maillot de l’équipe nationale du Cameroun à soixante-quinze reprises et marqué quarante-cinq buts. Buteur historique contre l’Argentine, il est devenu le recordman africain des matches disputés en phase finale de Coupe du monde. Il prend par la suite la direction de la Grèce en signant au Télamon FC. Puis, il retourne au Mexique et défend les couleurs du Puebla CF. Il marque d’ailleurs cinq buts en dix-sept matches joués, au cours de la saison 1998-1999. Il retourne alors en France en août 1999, en s’engageant en seconde division, avec la Berrichonne de Châteauroux. En Indre, il ne participe qu’à trois rencontres de championnat, avant de mettre un terme à sa magnifique carrière. Alors âgé de 34 ans, il doit finalement raccrocher les crampons à la suite d’une longue blessure qu’il avait contracté au genou. Il décide cependant de rester à Châteauroux où il entame sa reconversion comme éducateur. Titulaire du diplôme fédéral, il prend ainsi la charge de l’école de football de Neuvy-Saint-Sépulchre. Il retourne par la suite au Mexique où il entraîne plusieurs équipes professionnelles de seconde division. En plus de son activité d’entraîneur local, il devient sélectionneur-adjoint de l’équipe nationale camerounaise en août 2010. L’ancien renard des surfaces des « lions indomptables » est également l’oncle d’un joueur actuel de l’effectif du Stade rennais FC, en l’occurrence Jean-Armel Kana-Biyik. François Omam-Biyik aura finalement réalisé l’essentiel de sa carrière dans des clubs français, malgré de nombreux voyages formateurs sur la planète football.
Joueur :
1984-1986 : Pouma FC (Cameroun)
1986-1987 : Canon de Yaoundé (Cameroun)
1987-1990 : Stade lavallois
1990-1991 : Stade rennais FC
1991-1992 : AS Cannes
juin 1992 - octobre 1992 : Olympique de Marseille
octobre 1992-1995 : RC Lens
1995-1997 : Club América (Mexique)
1997 : Yucatan Mérida (Mexique)
1998 : Sampdoria Gênes (Italie)
1998 : Télamon FC (Grèce)
1998-1999 : Atlante FC (Mexique)
août 1999 - décembre 1999 : La Berrichonne de Châteauroux
Entraîneur :
depuis août 2010 : Sélectionneur-adjoint du Cameroun
Sources :
- Wikipedia
- forum footnostalgie
- http://www.echoduberry.fr
- http://www.stadelavallois-museum.com
Sources photos :
- srfc.frenchwill.fr
- forum footnostalgie
roddick
26 mai 2012 à 11h36François, j’étais dans le stade sur la pointe des pieds le jour de tes 2 buts contre le PSG, ils resteront à jamais dans ma mémoire. Grand Monsieur Omam !
eternelespoir
26 mai 2012 à 12h35j’étais ramasseur de balle le soir du match contre paris, super souvenir
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