« Je ne pouvais pas laisser passer ça ». C’est par ces termes que Vahid Halilhodžić s’est exprimé pour expliquer les raisons de son départ précipité du Dinamo Zagreb. Venu en août dernier dans le but de donner un nouvel élan aux "Modri", après un début de saison délicat, l’arrivée du Bosnien avait coïncidé avec le bon rétablissement du club croate qui a, depuis de longues semaines, déjà assuré son titre de champion de Croatie puis validé sa présence pour la finale de la coupe nationale, prévue mercredi prochain.
Possédant un bilan sportif plus que satisfaisant, Halilhodžić n’a en revanche pas du tout apprécié le comportement de son président Zavko Marmic lors de la rencontre entre le Dinamo Zagreb et l’Inter Zapresic (1-0) de ce vendredi : « Il est venu dans le vestiaire pour me reprocher d’avoir laissé au repos quelques joueurs dans l’optique de la finale de la coupe et me dire que mon équipe ne jouait pas bien. Il m’a humilié devant tout le monde. Je connais le personnage pour ses écarts de langage et sa manière brutale de communiquer mais là, je ne pouvais pas laisser passer ça. Il s’en est même pris à ma mère. Et ça, je ne pardonne pas » confie t-il aujourd’hui au quotidien La Voix des Sports.
Depuis son passage à Rennes entre octobre 2003 et juin 2004, c’est la deuxième fois qu’Halilhodžić quitte ses fonctions de son plein gré, comme ce fut le cas en juin 2006 avec le club turc de Trabzonspor. Après une éviction douloureuse et incompréhensible l’an dernier avec la Côte d’Ivoire - une seule défaite en 24 matchs ! - à quatre mois seulement de la Coupe du monde 2010, "Coach Vahid" connait une deuxième expérience d’affilée assez particulière. À 59 ans, il ne serait pas contre de retrouver un challenge en France.