Huit ans après sa dernière apparition en Ligue 1, Florent Chaigneau a de nouveau disputé un match dans l’élite. Le gardien du FC Lorient a joué plus d’une heure face à Lyon, ce dimanche soir à Gerland (2-3).
Troisième dans la hiérarchie des gardiens lorientais, l’ancien rennais a bénéficié des blessures successives du jeune Benjamin Lecomte et de Fabien Audard. Titulaire à Gerland, ce dernier a dû céder sa place après un quart d’heure de jeu, touché au genou. Chaigneau a ainsi pu regoûter au haut niveau, huit ans après une première expérience mitigée sous les couleurs du Stade rennais.
En 2003-2004, c’est avec le statut de grand espoir qu’il devient numéro 2 dans la hiérarchie derrière Petr Čech. Alors qu’il n’a même pas vingt ans, il vient de remporter la Coupe Gambardella avec les Rouge et noir, et a été sacré champion du monde des moins de 17 ans en 2001. Une belle carte de visite qui ne lui assure toutefois pas de réussir chez les professionnels.
Blessé au coude lors d’un match disputé à Lens, Čech doit céder sa place à son jeune remplaçant, qui fait ses débuts pros. « Quand je suis entré en jeu, j’ai vu ma vie défiler. Ça bouillonnait tellement dans ma tête. J’ai pensé à ma passion pour le foot, à tous les sacrifices faits depuis plusieurs années, à tous les efforts fournis... C’était magique ! ».
Mais le conte de fées ne dure pas, et l’intérim de sept matchs que Chaigneau doit assurer se transforme en cauchemar. Le grand espoir déçoit, au détour de quelques bourdes grossières. Dix-sept buts encaissés en sept matchs, et une impression clairement mitigée.
La suite, ce sera un trou noir. Doublé dans la hiérarchie par Simon Pouplin, celui qui ambitionnait de devenir numéro 1 au départ de Petr Čech se retrouve numéro 3. Après un prêt peu concluant en D2 anglaise, il est transféré en National, à Toulon, où il ne laisse pas un grand souvenir. La rédemption ne viendra qu’en 2009, lorsque Le Poiré-sur-Vie lui tend la main. Avec le club vendéen, Chaigneau monte successivement en CFA puis en National. Repéré par le FC Lorient, il retrouve l’été dernier le monde professionnel, dans l’ombre de Fabien Audard.
Huit ans après sa dernière apparition à ce niveau, Chaigneau a donc retrouvé la saveur d’une rencontre de Ligue 1. Un retour plutôt négatif puisque, menant 2-0, les Lorientais se sont finalement inclinés (2-3).
Un nombre de buts encaissés identique à son dernier match avec le Stade rennais. C’était le 21 mars 2004, et le Stade rennais l’avait emporté face à Marseille, grâce à un quadruplé d’Alexander Frei (4-3).