Invité de l’émission « L’Équipe du soir » jeudi sur L’Équipe 21, Sylvain Wiltord est revenu sur le meilleur moment de sa carrière, à laquelle il a mis un terme il y a un peu plus de deux ans. Vainqueur, notamment, de l’Euro 2000 et de plusieurs titres de champion de France et d’Angleterre, l’attaquant a préféré évoquer ses débuts au plus haut niveau avec le Stade rennais.
« Mon meilleur souvenir, ce sont mes premiers moments, quand je sors du centre de formation à Rennes. Quand on commence à goûter au groupe pro... Je repense à la montée avec Rennes en Ligue 1 [NDLR : en 1994]. Le club alternait entre Ligue 1 et Ligue 2, et avec un petit groupe de jeunes et quelques anciens, on a réussi à maintenir le club en Ligue 1. C’était une belle fête route de Lorient », raconte Sylvain Wiltord, arrivé en Bretagne en 1991 et passé professionnel deux ans plus tard. « J’ai fait le centre de formation, et j’ai réussi à être pro avec ce club. Je suis arrivé à 17 ans, je suis parti à 23 ans. J’ai joué au football, et en même temps, j’ai fait les quatre cents coups. C’est pour cela que Rennes, ce sera toujours ma ville de cœur. »
Après six ans sur les bords de la Vilaine, Wiltord prend en 1997 la direction des Girondins de Bordeaux, mais retourne à Rennes dix ans plus tard. Il dispute 25 matchs et inscrit 6 buts lors de la saison 2007-2008, mais est mis au placard deux mois après l’arrivée de Guy Lacombe au poste d’entraîneur en décembre 2007. « J’ai eu une petite embrouille avec ma moustache préférée, monsieur Lacombe. On s’était un peu embrouillé parce que je ne jouais pas. Il pensait que j’étais un peu un fouteur de merde, ou que ma présence n’était pas saine par rapport au groupe », explique l’ancien international français, depuis réconcilié avec le technicien aveyronnais.
« On s’est vu à la Coupe du Monde. Mais il y avait beaucoup de rancoeur, car je ne me suis jamais plaint d’être remplaçant. Je suis toujours rentré en boostant les jeunes. Il y a plein de matchs à Rennes où j’ai joué une minute, trente secondes. C’est vrai que j’avais 36 ans mais, par rapport à mon statut les autres voulaient que je râle », poursuit Wiltord, qui a finalement signé à Marseille en janvier 2009.