Après son premier entraînement - dont Stade Rennais Online vous présente les photos - pour son retour sous les couleurs du Stade Rennais, Sylvain Wiltord s'est ensuite livré au jeu des questions / réponses en conférence de presse. Interview de l'ex-joueur de l'Olympique Lyonnais grâce aux propos recueillis par notre partenaire Radio Laser.
Sylvain, c’est le soulagement qui prédomine aujourd’hui ?
Oui, c’est le soulagement. C’est vrai que ça a été un peu long mais ça y est, je suis content d’être là. J’aurais préféré arriver un peu plus tôt pour connaître un peu mieux mes partenaires et participer aux premiers matches de championnat avec Rennes mais ça y est, on va dire que c’est passé, maintenant que je suis là, je suis prêt à attaquer la saison avec le Stade Rennais.
Tu n’auras pas de mal à t’adapter à la région, au climat ?
Non, ça je connais bien. J’ai passé six belles années - mes premières années de football - dans la région rennaise et je suis très content de revenir dans le coin, où j’ai encore quelques attaches.
C’était Rennes, et nulle part ailleurs, si vous quittiez Lyon ?
J’ai eu quelques touches avec des clubs plus ambitieux que Rennes. Mais, avec l’envie des dirigeants, l’envie du coach, et mon attachement à la région, le choix était vite fait. Je suis resté sur ma ligne de conduite pour venir au Stade Rennais.
Ces touches étaient en France ?
J’en ai eues un peu en France, et un peu à l’étranger ; des choses un peu sérieuses et des choses pas trop sérieuses qui ne m’intéressaient pas ; des choses où j’aurais pu gagner beaucoup plus d’argent. Mais j’ai choisi le Stade Rennais parce que cela m’intéressait, parce que c’était un vrai challenge.
Quand tu vois le monde à la Piverdière ce matin, qu’est-ce que cela t’inspire ?
Il y a une petite attente, les gens ont été réceptifs pendant pas mal de mois à mon attente. Je pense qu’ils m’attendaient avec impatience, je suis content de tout cet engouement et je pense que cela va bien se passer.
Comment tu as vécu la période de deux mois ?
Des fois bien, des fois un peu moins bien. J’étais chez moi à Lyon, je connaissais les joueurs et cela se passait bien. C’était un nouveau coach, il a très bien pris la chose et m’a soutenu car pour lui non plus ce n’était pas évident, c’était un contexte assez particulier. Cela s’est très bien passé, c’est plus avec les dirigeants et le président que cela été un petit peu long. Des fois ça allait, des fois un petit peu moins bien ; des fois j’avançais, des fois je reculais. J’ai toujours été confiant pour venir au Stade Rennais.
Est-ce que l’on peut avoir des éléments concrets sur la façon dont cela s’est développé ?
Ça, c’est pour une autre période, ce sera après. Là, j’ai plus envie de vite m’entraîner, retrouver le terrain rapidement. J’en parlerai après tranquillement.
Est-ce que vous en avez parfois voulu aux dirigeants lyonnais dans cette longue attente ?
Oui, c’est clair. Là, cela n’a plus rien à voir avec le joueur, c’est une question d’homme, de respect. Dans ces cas là, on a envie de péter un peu les plombs, tout simplement. Mais je suis resté sur la même ligne de conduite en disant que je m’entraîne, que je vais être content de retrouver un club. C’est le Stade Rennais, c’est très bien. Comme je l’ai dit tout à l’heure, je mettrai les choses au point, tout simplement.
Qu’est-ce que vous pensez apporter au Stade Rennais, Sylvain ?
[Pierre Dréossi interrompt : « C’est la dernière ! »]
Tout simplement, ce que je sais faire, le plaisir à l’entraînement, l’envie, la joie, l’expérience. Il y a des joueurs d’expérience, il y a des plus jeunes, je veux leur montrer qu’il faut prendre énormément de plaisir. Il y a de la rigueur, de la qualité, tous les jours à l’entraînement, que je pense qu’il faudra avoir en match après, et une grosse envie tous les jours qui se traduit sur le terrain.
Tu voudrais attaquer dès samedi ?
Oui, c’est clair. Maintenant, il faut demander au coach. J’ai une bonne préparation, mais peut-être pas pour commencer un match. On va voir cela tranquillement avec le coach, le staff médical, pour faire très attention.
C’est vous qui avez choisi votre numéro, Sylvain ?
Oui, je n’ai pas eu trop le choix, il n’en restait pas beaucoup. Je suis tourné vers les 9, 10, 11 et là j’avais doublé avec le 22. On dira que le 6, c’est un 9 à l’envers, tant que cela se rapproche un peu de l’attaque. Mais ce ne sont que des petits détails.
L’objectif, Sylvain, c’est l’équipe de France, le maillot bleu ?
Cela passe automatiquement par le club. Si je ne me blesse pas, si je prends du plaisir, si je fais de bonnes performances avec le Stade Rennais, je pense que le sélectionneur me connaît et qu’il ne sera pas insensible à tout cela. Ce sera dans la continuité, tout simplement. Cela peut-être un de mes grands derniers défis par rapport à l’équipe de France. Cela passe par le club, tout simplement.
Ce serait quoi une saison réussie à titre collectif ?
Une saison réussie ? Champion de France avec Rennes, marquer quelques buts, faire quelques passes, aller en équipe de France. Sincèrement, dans la continuité de ce qu’a fait le Stade Rennais, jouer les premiers rôles, ne pas se blesser - cela permet d’être toujours performant sur le terrain -, pas d’objectif particulier.
Être meilleur buteur de Ligue 1 ?
Ce serait bien, à mon âge, pour prouver que je suis là, que j’ai toujours envie, qu’il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers ou sur sa carrière, qu’il faut toujours bosser tant qu’on peut.
Ce serait un objectif personnel d’être meilleur buteur de Ligue 1 ?
Oui, j’ai pris un petit peu de retard mais... C’est un truc personnel, mais il ne faut pas se mettre cela dans la tête. Faire vingt passes décisives et marquer un but, cela me plairait pas mal non plus. Je vais jouer, et voir avec mes nouveaux partenaires comme cela se passe.
Et jouer éventuellement la Ligue des Champions également avec Rennes ? Puisque vous parlez de continuité, il y a eu une quatrième place l’année dernière, cela veut dire que maintenant, ce sont les trois premières places ?
Bien sûr, le club grandit, on a toujours envie. Mais il ne faut pas se mettre de pression inutile, parce que si on n’arrive pas, on nous dira que l’on avait annoncé cela. Le Stade Rennais est en rodage, on peut faire de belles choses, gagner pratiquement tous les matches à la maison, c’est bon pour voyager à l’extérieur. Je pense que c’est un peu trop tôt, on verra dans dix matches, au mois de décembre, pour voir les objectifs.
Propos recueillis par Radio Laser.
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