Plus les années passent, plus il est bon. C’est un peu le dicton que l’on pourrait prêter à Jérôme Leroy, sorti de sa réserve hier soir, en inscrivant un doublé décisif, dont un chef d’œuvre, devant l’Olympique de Marseille (2-0). Un joli clin d’œil du destin quand on sait que l’ancien meneur de jeu rennais n’avait plus joué en Ligue 1 depuis... le 19 novembre dernier et la venue de Lorient.
Laissé libre par le Stade Rennais en juin dernier, l’esthète du ballon rond avait rejoint Évian-Thonon-Gaillard et deux anciens joueurs passés par Rennes : Cédric Barbosa et Olivier Sorlin. Homme de base de l’équipe de Bernard Casoni dès le début de la saison, Jérôme Leroy est écarté par son entraîneur qui se livrera fin novembre, dans L’Équipe, à une explication plutôt... ambiguë. « Il y a un décalage. Jérôme, c’est un artiste. En termes de jeu, il est en avance par rapport à nous. Il va sentir un truc, donner le ballon dans le trou, mais on n’aura même pas fait l’appel… Ses qualités ne correspondent pas aujourd’hui à ce dont on a besoin, ou plus ponctuellement. Ça fait quelques matches qu’on a une organisation, ça marche, je la maintiens. »
Revenu en grâce depuis l’arrivée de Pablo Correa, suite au limogeage de Casoni, Jérôme Leroy est réapparu dans le groupe savoyard, samedi dernier, à Saint-Étienne avant d’être d’être titularisé face à Marseille. Un match durant lequel il a pu faire valoir son sens du jeu et délivrer une prestation aboutie, au côté de Thomas Kalhenberg. Comme quoi, le talent n’a pas d’âge...