Peu de prises de risques et un manque de liant entre la défense et l'attaque pour ce match face à Nancy.
En titularisant Jimmy Briand et Moussa Sow, Laszlo Bölöni avait l’intention de profiter de la vitesse de ces deux joueurs. Mais à quoi bon aller vite quand l’espace vous manque ? Face à une équipe nancéienne jouant très bas, chercher et trouver la profondeur relevaient du miracle. Rares ont été les occasions où les “Rouge et Noir” ont pu faire la différence en prenant les espaces. La faute à onze joueurs adverses qui n’en on pas laissés. Rares ont été les occasions où Rennes a pu faire la différence, tout simplement. Face à un tel mur, il faut savoir oser, tenter, pour espérer le contourner. Mais personne n’a pris ses responsabilités. Quand ce n’est pas le public qui gronde, c’est Frei qui rouspète Sow après que celui-ci ait pris sa chance. Alors voilà, on n’ose plus prendre de risque. « Je tente, je tente pas, je tente, je tente pas... ». Trop tard, le ballon est perdu. D’un appel de balle peu franc découle une passe peu franche. Ca hésite à donner le ballon, ça hésite à faire l’appel, finalement ça donne, finalement le joueur qui fait l’appel a une seconde de retard. Avec un peu plus de conviction, il y avait la place pour faire vaciller cette défense nancéienne. Il suffisait de voir comment une prise de balle orientée pouvait apporter rapidement le danger. Quelque chose de créatif, quoi. Histoire de ne pas rester au pied du mur.
“Un seul être vous manque...”. L’absence de Didot au milieu de terrain scinde l’équipe en deux parties avec d’un côté, la ligne des quatre défenseurs plus Bourillon et de l’autre, la triplette d’attaquants plus Monterrubio. Et qui pour faire la liaison entre les deux ? Kim Källström qui doit un peu tout faire. Son rendement en prend un coup. En effet, Bourillon n’a rien à se reprocher défensivement, son poste de libéro du milieu de terrain lui va comme un gant. Mais remonter le ballon, apporter le surnombre, donner de la vitesse au jeu, ne sont pas de son registre. Källström peut faire tout ça. Problème, s’il doit venir chercher ses ballons très bas pour organiser le jeu, le meneur de jeu qu’il peut être...n’est plus. Dès lors, il est difficile pour les attaquants de recevoir de bons ballons, d’autant plus que Monterrubio commettait des erreurs techniques inhabituelles comme ce centre passé derrière les buts. Un Källström pas toujours lucide, un Monterrubio qui a laissé sa justesse de passe au vestiaires, des attaquants timorés dans l’impossibilité de prendre la profondeur, il fallait alors compter sur les quelques montées des deux latéraux, Edman et Perrier-Doumbé, pour apporter le danger. C’est d’ailleurs sur une incursion offensive et suite à un excellent centre de “JJPD” que les “Rouge et Noir” se sont créés leur meilleure occasion. A la réception de ce centre, Monterrubio, qui était à deux doigts, ceux de Bracigliano, d’ouvrir le score. Au lieu de ça, c’est Nancy qui sur sa seule (ou presque) occasion a réussi à décanter la situation en attendant son heure. Avec l’aide d’un faux-rebond, certes, mais les trois points gagnés par l’ASNL sont bien réels. De même que ceux perdus par le Stade Rennais.
Stade Rennais 0 - 2 AS Nancy-Lorraine :
- Feuille de match
- Analyse : un manque de liant évident
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- Vidéo : en direct des tribunes
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