Slimane Sissoko : « Mon souhait est de rester à Rennes »

Interview. Après Quentin Rouger, voici Slimane Sissoko, quatrième élément de la génération 1991 à avoir signé professionnel au Stade Rennais. Abonné à l'infirmerie cette saison à cause de blessures récurrentes, le jeune franco-malien a eu le plaisir de se voir proposer un contrat professionnel d'une année avec deux ans en option. Un sésame en forme de rédemption pour Sissoko, qui a le souhait de s'épanouir au sein de club formateur.

Stade Rennais Online : Slimane, tu viens dernièrement, au même titre que Quentin Rouger, de signer ton premier contrat professionnel au Stade Rennais. Quelles sont tes premières impressions ?

- Slimane Sissoko : « Je suis très content de signer mon premier contrat professionnel au sein de mon club formateur. Mais je suis conscient d’avoir encore beaucoup de travail à accomplir pour devenir un joueur professionnel à part entière ».

SRO : Sincèrement, avec seulement onze titularisations en CFA en deux ans, t’attendais-tu à signer professionnel à Rennes ?

- S.S.  : « Pour être honnête, j’étais en position d’attente par rapport à ces deux dernières saisons qui furent difficiles. J’ai eu un peu de mal à comprendre certaines choses, mais je n’ai pas non plus été épargné par les blessures. Cependant, je peux vous assurer que le meilleur est à venir ».

SRO : Quel type de joueur es-tu ? Quels sont tes principales qualités et, par conséquent, tes défauts ?

- S.S. : « Je dirai que j’ai quatre qualités principales : la puissance, la technique, ma protection de balle et mon jeu dos au but. En revanche, à l’avenir, je devrai davantage travailler devant le but et mon jeu de tête pour être plus décisif ».

SRO : Il y a trois ans, tu quittais le centre de formation de l’ES Troyes pour celui du Stade Rennais. Peux-tu nous expliquer les raisons de ce départ ? Qu’est-ce qui t’a poussé à poursuivre ta formation à Rennes ?

- S.S. : « J’ai été repéré par Marc Luciathe (NDLR : recruteur du Stade Rennais qui a également fait venir Vincent Pajot en Bretagne), qui m’a proposé de faire un essai à Rennes. Malgré l’intérêt d’autres clubs, Patrick Rampillon et Philippe Barraud m’ont montré un intérêt particulier en croyant en mes qualités. Sans oublier Laurent Huard qui avait vraiment envie de travailler avec moi. Tout cela m’a convaincu et je n’ai pas hésité une seconde à venir au Stade Rennais ».

SRO : Depuis ton incorporation en CFA, tu n’es pas un titulaire indiscutable en réserve. Comment expliques-tu ton temps de jeu minime, notamment cette saison ?

- S.S.  : « Premièrement, j’ai manqué de régularité dans mes performances. Ensuite, les blessures se sont succédées (NDLR : luxation a l’épaule, une déchirure a la cuisse gauche et une fissure au pied). Puis, il y a eu pas mal de joueurs professionnels qui sont redescendus en réserve pour obtenir du temps de jeu ».

SRO : Dans quel(s) domaine(s) as-tu progressé depuis ton arrivée ?

- S.S : « J’ai beaucoup progressé dans mes déplacements, dans le domaine tactique et dans l’impact athlétique ».

SRO : Lors de la signature de ton contrat professionnel, tu as discuté avec le club de ton avenir. À court terme, il se situe à Rennes ou un prêt est-il envisagé ?

- S.S. : « Pour l’instant, rien n’est décidé mais mon souhait est de rester à Rennes, d’intégrer rapidement le groupe professionnel et de rendre au club la confiance qu’il m’a accordé en me faisant signer mon premier contrat professionnel ».

SRO : Dans quelques semaines, la réserve du Stade Rennais descendra en CFA 2. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

- S.S. : « Dans l’ensemble, beaucoup de déception ».

SRO : Il y a quelques semaines, Yacine Brahimi a expliqué que le championnat de France amateur était plus difficile que la Ligue 1. Quelle est la particularité de ce championnat ?

- S.S. : « Il est vrai que c’est un championnat qui nécessite plus d’engagement physique, notamment dans les duels ».

SRO : Penses-tu que le club pouvait se maintenir cette saison, malgré le fait que le club fasse confiance aujourd’hui aux jeunes ?

- S.S. : « Sincèrement, on savait tous que cela allait être difficile cette année. De toute manière la politique du club est de faire confiance aux jeunes... »

SRO : Ces dernières semaines, le football français a été secoué par l’affaire des quotas qui concernent les joueurs à double nationalité. Te sens-tu concerné par cette affaire et qu’en penses-tu ?

- S.S. : « Pour être sincère et en étant franc, je n’en pense pas grand chose. C’est, selon moi, un faux débat ».

SRO : Demain, si une sélection africaine te permet de connaitre le niveau international voire de disputer une compétition internationale majeure, quelle serait ta réaction ?

- S.S. : « On verra ça en temps voulu. Pas avant (NDLR : Slimane Sissoko est d’origine malienne. Pour l’instant, il n’a jamais appelé dans les sélections jeunes de l’équipe de France) ».

SRO : Y a t-il des personnes que tu souhaiterais associer à ta réussite ?

- S.S : « Tout d’abord, ma famille puis Marc Luciathe qui est venu me chercher alors que je jouais en Promotion d’honneur. Ensuite, Patrick Rampillon qui m’a soutenu dans les moments difficiles ainsi que Philippe Barraud qui a toujours cru en mon potentiel. Sans oublier le staff à qui j’ai donné pas mal de fil à retordre ces derniers mois ».

Merci à Slimane Sissoko pour sa disponibilité.