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La Coupe Gambardella, le parler « djeun’s »

Duhault 10 janvier 2014 à 20h57 14 commentaires

Coupe Gambardella (64es de finale), Stade rennais - Guingamp, dimanche à 14 h 30. Bien sûr, la Coupe Gambardella n'a rien d'une antichambre du succès. Mais elle permet, plus ou moins, de faire crépiter les flashs qui, pour les plus chanceux d'entre eux, revêtiront le sol de la route de Lorient dans quelques années. Qui sont les Bakayoko et Doucouré de demain ? Présentation.

Gardien de but

Au niveau de ce poste, trois noms se détachent pour définir une hiérarchie établie. Cyriack Garel et Maxime Pattier, les deux gardiens de la génération 1996, seront bien évidemment sur le pont, suivis par Romain Cagnon qui aura un rôle étendu dès le départ de l’aventure.

Romain Cagnon (1997)

Avec deux gardiens locaux nés en 1997 (Hugo Ledan [1] et Oussama Rhama), Rennes avait tenu à activer ses réseaux pour renforcer ce secteur, si particulier. En juillet 2012, le club jette alors son dévolu sur Romain Cagnon, jeune portier prometteur, qui par sa morphologie prend une place considérable dans ses buts. Rapidement, l’ancien angevin gagne ses galons de titulaire en U17 Nationaux avant de faire partie des différentes listes de l’équipe de France U16.
Ayant remplacé Cyriack Garel au pied levé à un moment de la saison, il possède une petite expérience en U19 Nationaux. À l’avenir, avec Cyriack Garel et surtout Maxime Pattier, ça devrait jouer des coudes.

Cyriack Garel (1996)

Cela aurait dû être la doublure officielle de Maxime Pattier. Ça ne le sera pas, du moins dans un premier temps. Opéré fin décembre d’un kyste, Cyriack Garel, titulaire à part entière cette saison en U19 Nationaux et meilleur joueur du dernier tournoi de Plougonvelin, prendra un peu son mal en patience avant de revenir dans la rotation, à condition que le parcours du Stade rennais se prolonge dans le temps. Cela va de soi.

Maxime Pattier (1996)

N’ayant pas disputé un seul match cette saison en U19 Nationaux et CFA2, sauf les rencontres de présaison, Maxime Pattier n’est pas resté inactif, loin de là. Mis à la disposition de l’équipe amateur de Christophe Gadby, en DSE, le natif d’Étrelles a pu se frotter à un football plus roublard, après une année riche en enseignements chez les U19 Nationaux de Julien Stephan. Une saison au cours de laquelle il avait d’ailleurs relégué Pierre Gardan (1995), parti depuis au SCO Angers, au second rang et multiplié les prouesses dans ses cages.
Rassurant par sa capture de balle, serein par son jeu au pied, il tranquillise sa base défensive, rien que par sa présence. Sans surprise, ce portier élancé, fan de Steve Mandanda, débutera en tant que titulaire.

Latéral droit

Deux joueurs pour un poste. Un du cru (Alexandre Leroyer), un autre de la région parisienne (Aboubacar Magnora). Pour l’instant, impossible de déterminer celui qui détient une longueur d’avance sur l’autre, tant ils possèdent des caractéristiques différentes. Le premier se sent mieux dans la partie adverse que la sienne. L’inverse pour le deuxième… Disons que le choix final pourrait se déterminer en fonction de la typologie de l’opposant et de la tournure du match en question. Quelque fois essayé dans cette position, le plus souvent en match amical, Alexandre Arenate peut dépanner. Au cas où…

Alexandre Leroyer (1996)

Un vrai joueur de couloir qui a besoin d’espaces pour s’exprimer. Capable de répéter les efforts, d’évoluer sur les deux côtés, Alexandre Leroyer s’insère avec tact dans la construction afin d’apporter une réelle contribution. Le volet défensif n’est pas son fort, mais il tente d’y remédier. Pur produit local, le Mayennais détient une particularité. Laquelle ? Le syndrome « Verratti », comprenez une (mauvaise) tendance à râler, pour un oui ou pour un non. Mais ça fait aussi partie de l’enveloppe du joueur, de sa personnalité et du compétiteur né qui sommeille en lui.
Alexandre Leroyer a une carte à jouer aussi bien au poste de latéral que celui de milieu droit, une nouvelle fonction qu’il ne quitte plus depuis la réception de Bordeaux (2-2, le 2 novembre). Auteur cet après-midi-là d’un but et d’une passe décisive, il a ensuite empilé les performances et soigné sa ligne de stats. À voir s’il poursuivra sur cette lancée en Coupe Gambardella. Et surtout à quel poste.

Aboubacar Magnora (1996)

Il provient tout droit de l’INF Clairefontaine. Sur les derniers matches de l’année civile, Aboubacar Magnora est monté en régime, réalisant des partitions solides en U19 Nationaux. Très bon tireur de penalties, il se tape la bourre depuis plus d’un an avec Alexandre Leroyer pour conquérir le flanc droit de la défense rennaise.
Après des débuts laborieux au centre, il a progressé sur le plan défensif et recule beaucoup moins en un contre un. Pour un recrutement extérieur, il nous laisse quand même, pour le moment, un peu sur notre faim. À lui de prendre son envol par la suite.

Défense centrale

Le tandem Coulibaly-Gru, déjà en place en CFA2, ne laissera pas d’espérances à la concurrence. Derrière eux, ils sont plusieurs à pouvoir les remplacer en cas de besoin, dont un jeune 1997 à fort potentiel.

Séga Coulibaly (1996)

Apprécié pour ses qualités de leadership naturelles et son comportement sur et en dehors du terrain, Séga Coulibaly, programmé pour le haut niveau, reste une valeur montante du centre. Celui qui a grandi dans les quartiers sud de Rennes ne cesse, depuis deux ans, de sauter les étapes par de grands bonds fulgurants. Doté d’un physique intimidant (1m85, 85kg), cette boule de muscles survole le combat athlétique et se nourrit du duel. Et vu qu’il en perd peu...
L’an dernier, en huitième de finale contre Caen (1-1, 3-2 aux tab), l’international français U18 avait bien supplée Cédric Hountondji, laissé la veille à la disposition de la réserve, en muselant Lenny Nangis. Composant l’axe central chez les espoirs avec Justin Gru, Séga Coulibaly n’a pas joué les derniers matches de championnat à cause d’un léger pépin à un genou.
À seulement 17 ans, il lui arrive de porter le brassard de capitaine chez les espoirs, en l’absence de Pierre-Yves Hamel. Un joueur qui, à partir de l’an prochain, pourrait se rapprocher du groupe professionnel. Précoce à tout point de vue.

Jérémy Gélin (1997)

Il fait partie de cette nouvelle vague de joueurs qui arrivent du Finistère, un axe de plus en plus prometteur (Hamel, Etuin, Bercot, Gélin…). Arrivé en catimini, Jérémy Gélin n’a pas mis longtemps à faire parler de lui… sur le terrain. Studieux dans le civil, l’ancien joueur de Quimper Kerfeunteun FC, habile des deux pieds, se démarque par sa sérénité et sa justesse défensive.
Titulaire inamovible en U17 Nationaux au cours de sa première année au centre, Jérémy Gélin a intégré depuis la fin de saison dernière la catégorie supérieure lors de l’ultime match de la saison contre Beauvais (3-0), en même temps que Kévin Bercot et Romain Cagnon, deux autres 1997.
Dépourvue cette saison de Séga Coulibaly, la défense centrale stadiste reste un des chantiers majeurs de Julien Stephan en U19 Nationaux, qui ne parvient toujours pas à trouver la bonne formule. Pour le moment, malgré son surclassement, l’international français U17 est une des rares satisfactions. Capable de jouer milieu défensif, devant la défense.

Justin Gru (1995)

Sans lui faire offense, il sort un peu de nulle part. Mais aujourd’hui, plus aucun doute possible, Justin Gru grandit avec une facilité déconcertante. À tel point qu’il est en train de se tracer une trajectoire rectiligne, ce qui était loin d’être gagné il y a encore deux ans. Sujet à blessures par le passé, cet arrière central, plus fin sur le plan technique que Séga Coulibaly, digère bien son baptême en CFA2 au point de surprendre pas mal de monde, à commencer par ses propres coéquipiers qui ne s’attendaient pas à le voir évoluer à ce niveau de performance.
Atypique, c’est peut-être ce qui le caractérise et c’est aussi ce qui fait sa force. Sa bonne lecture de jeu et ses déplacements judicieux compensent son manque de vitesse. Sa relance, propre et rassurante, en fait un complément idéal à Séga Coulibaly. Avec son pote d’enfance, ils forment une des paires centrales les plus complémentaires de ces dernières années avec l’association Cédric Hountondji - Steven Moreira, utilisée l’an dernier en Coupe Gambardella.

Antoine Guiziou (1996)

Originaire de Rennes, Antoine Guiziou a la chance et l’opportunité de jouer dans son club fétiche. En 2010-2011, il fut une des pièces maîtresses du doublé coupe-championnat avec les U15 Élite de Yannick Menu. Non disponible en début de saison, son retour avait coïncidé pendant un laps de temps avec une solidité retrouvée en défense centrale. Mais l’embellie est vite retombée.
Très souvent en difficulté, face à Bordeaux (2-2, le 2 novembre) par exemple où il avait eu un mal fou à contenir l’excellent Steve Shamal, Antoine Guiziou peine à retrouver son niveau qui fut le sien en U17 Nationaux. Face aux absences répétées de Séga Coulibaly en décembre, Laurent Huard l’a convié en CFA2, par deux fois. Il a un vécu en charnière centrale avec Justin Gru.

Et sinon… Antoine Le Gall (1996) peut prétendre à une place dans le groupe en fonction des absences des uns et des autres. Un début d’année complexe (et logique) pour un jeune homme courageux qui navigue entre le sport de haut niveau et Sciences Po. Après avoir rejoint le centre de formation en juillet dernier, Kévin Gilbert (1996) part de beaucoup trop loin pour s’interférer dans cet effectif. Idem pour Maxime Guillemet (1996), absent des radars depuis belle lurette.

Latéral gauche

Avec sa légère expérience en CFA2, Junior Assoumou possède un petit temps d’avance sur ses deux poursuivants : Namakoro Diallo et Antoine Séchet, qui prend à peine ses marques. Mais, pour ce premier tour, le premier a été écarté du groupe Gambardella. Namakoro Diallo ou Alexandre Leroyer ?

Junior Assoumou (1995)

Grand par la taille, Junior Assoumou est à la fois une force de la nature et un joueur frustrant. Offensif de formation, ce pur gaucher a reculé d’un cran en rechignant quelque peu. Plus à l’aise avec le ballon que sans, le Manceau d’origine, qui se démarque par une certaine nonchalance, connaît ses futurs axes de progression pour passer les prochains portiques de la formation rennaise.
En défense, il lui reste encore des paliers à passer, d’autant qu’il arrive à une intersection où il doit imprégner tous les rouages de son poste, dans les deux surfaces du terrain. Pour le moment, ses diverses copies laissent à désirer. Comme Axel Dabin et Justin Gru, Junior Assoumou saura, fin avril, si le club le conserve ou pas. Une dernière ligne droite décisive pour son avenir à Rennes.

Namakoro Diallo (1996)

Depuis son arrivée à Rennes, il y a maintenant deux ans, Namakoro Diallo n’a pas été épargné par les blessures à répétition. Par ce biais, il fut très longtemps compliqué de se faire un avis sur cet ancien élément de l’INF Clairefontaine, un habitué de l’infirmerie.
Enfin débarrassé de ses ennuis, le Sarcellois tente de chasser aujourd’hui ses vieux démons en U19 Nationaux. Cette saison, ce joueur a enfilé les prestations peu convaincantes, composant avec une concurrence diverse et variée : Alexandre Leroyer et Antoine Séchet. Avant de se blesser de nouveau à la cheville contre le Stade Lavallois (5-1, le 17 novembre)… Néanmoins, il est opérationnel pour le grand départ.

Antoine Séchet (1996)
Après avoir tenté d’attirer le milieu défensif Alexis Blin (parti au Toulouse FC) et le milieu offensif Jonathan Mexique (recruté par l’AS Monaco), en vain, le Stade rennais s’est porté sur un autre manceau avant que le club sarthois ne dépose le bilan il y a peu : Antoine Séchet.
Arrivé en cours de saison, ce défenseur polyvalent a dû retarder sa reprise, à cause d’une blessure. Revenu en décembre, Antoine Séchet, utilisé au poste de latéral gauche, a enchaîné une entrée en jeu intéressante contre Tours, le leader du Championnat (1-2, le 7 décembre), avant de démarrer la rencontre suivante à Niort (0-2, le 15 décembre), où il a fait, d’après les observateurs, une excellente impression. Il peut également dépanner dans l’axe central.

Milieu défensif/relayeur

La composition du milieu rennais dépendra du choix de Laurent Huard et Julien Stephan d’évoluer avec un ou deux joueurs basés devant la défense. Ahmad Allée sera un des tauliers de cette équipe, accompagné certainement par Alexandre Arenate qui apportera plus de consistance dans les duels. Juste derrière, Denis-will Poha se tiendra prêt comme Jérémy Gélin ou encore Maxime Etuin, si besoin.

Ahmad Allée (1996)

Comme souvent, c’est une histoire de famille chez les Allée. Il y a un an, les deux frangins avaient partagé l’aventure en Coupe Gambardella. Cette fois, Ahmad sera seul, face à ses responsabilités. Abonné aux U19 Nationaux cette année, il a connu une montée en régime soutenue à partir du déplacement à Brest (1-1, le 28 septembre), dans une fonction de relayeur plus à même d’exploiter sa marque de fabrique : l’éclat de la passe, longue ou courte. Jusqu’à la trêve hivernale, le natif de Dahuk a collectionné les bonnes prestations, notamment contre le FC Nantes (3-3, le 30 novembre), alertant (enfin !) les sélectionneurs français atteints jusque-là d’une sévère cécité corticale (même constat pour Sébastien Salles-Lamonge).
Promis à un bel avenir, Ahmad Allée, meilleur jeune du dernier tournoi de Ploufragan, maîtrise également le coup franc à la perfection, lui valant pas mal de similitudes avec de grands spécialistes. Une spécificité déterminante au haut niveau (ce n’est pas l’équipe professionnelle du Stade rennais qui dira le contraire...).
Beaucoup de points positifs qui occultent l’autre partie de la balance. Dans l’organisation, difficile de mieux faire, c’est une évidence. Mais quand le jeu se durcit, quand la bataille devient âpre et prend une saveur plus musclée, quand le pressing se concentre sur lui, son rendement perd de l’altitude et de son rayonnement, à l’image de son match à Caen, l’an dernier, en Gambardella (1-1, 3-2 tab).

Alexandre Arenate (1995)

Ne voyant pas suffisamment de débouchés, Alexandre Arenate, à l’instar de Yacine Brahimi ou Axel Ngando avant lui, n’a pas voulu poursuivre son processus de formation au Paris Saint-Germain. Par conséquent, il choisit une nouvelle terre d’accueil : le Stade rennais. Milieu polyvalent, il peut jouer quasiment à tous les postes centraux de l’entrejeu, voire sur un côté. Ses grands compas s’avèrent très précieux, tout comme sa volonté de chasser le ballon dans les pieds adverses.
Malgré un positionnement défensif, Alexandre Arenate, très adroit dans la zone de finition, pointe souvent le bout de son nez dans la catégorie buteur. Lors de la saison 2012-2013, il s’est même permis le luxe de terminer meilleur buteur de son équipe en U19 Nationaux avec neuf buts.
Depuis, ce stagiaire professionnel tente de déloger l’ordre établi en CFA2, où il s’est particulièrement mis en évidence début décembre, contre Saint-Lô (3-2), marquant deux réalisations dans le dernier quart d’heure. Alexandre Arenate aura un rôle à jouer au cours de cette édition.

Pierre Houssou (1996)

En dépit d’un temps de jeu conséquent cette saison en U19 Nationaux, Pierre Houssou n’aura pas la même lumière en Coupe Gambardella. Rien de bien préoccupant pour ce milieu défensif, doté d’une activité intéressante, qui misera tout sur la prochaine cuvée pour s’illustrer dans l’une des compétitions les plus attendues par les jeunes.
Rappelons que l’an dernier, un joueur comme Maxime Etuin rongeait son frein, face à la rude loi de la concurrence. Parfois, il faut savoir patienter, dans l’ombre. Pour le Cessonnais, né le 18 décembre 1996 (presqu’un 1997), son prochain axe de progression passe par le développement de sa justesse technique.

Denis-will Poha (1997)

Tellement au-dessus en U15 Élite, Denis-will Poha n’a pas besoin de forcer sa nature pour gagner le respect de ses camarades ou bien celui de ses adversaires. Dans le jeu, c’est une vraie plaque tournante qui tient avec fermeté la fameuse sentinelle devant la défense.
Éconduit de l’EA Guingamp pour des problèmes de discipline en 2010, l’ancien lannionnais se rachète peu à peu une conduite. Sa réussite passe aussi par-là. Car pour le reste, il a un peu près tout ce qu’il faut, où il faut : jeu dans la latéralité, variété de passes, à l’aise des deux pieds...
Avec Ahmad Allée, Rennes dispose de deux organisateurs de choix sur la pointe basse de son milieu à trois. Denis-will Poha, lui, donne une alternative crédible pour muscler l’entrejeu rennais qui, cette année, dominera peu les débats dans le combat physique. Sa présence peut aussi permettre à Ahmad Allée d’obtenir plus de libertés offensives.

Et sinon… Récemment opéré de la rotule, Antoine Delaby (1996), en fin de contrat en juin prochain, ne devrait pas refouler la pelouse avant la saison prochaine. Et pourquoi pas Romain Le Méhauté (1997) ? Cela paraît prématuré mais le jeune costarmoricain, auteur d’une préparation estivale pleine de promesses, peut s’intercaler sur le banc. C’est un titulaire régulier en U17 Nationaux. Et vu que c’est prématuré, on attendra l’année prochaine pour vous parler du milieu relayeur Nicolas Janvier (1998), une des pépites du centre de formation.

Milieu offensif

Il existe une certitude. Maxime Etuin et Sébastien Salles-Lamonge composeront la base du onze rennais. Dans quels rôles ? Depuis le départ de la saison, en U19 Nationaux ou CFA2, les deux alternent entre un poste de créateur dans l’axe et celui sur un côté. Forfait, Hugo Jacquemin, lui, ne sera pas de la partie dimanche.

Maxime Etuin (1995)

C’est l’atout charme. Une belle technique, une dextérité propre aux gauchers, une capacité continue à aller de l’avant, à rendre les autres meilleurs et à marquer. Sur ce dernier point, Maxime Etuin cumule les petits plaisirs solitaires cette année en CFA2, en empilant les pions (quatre buts en onze matches).
Ayant raflé le dernier trophée de meilleur jeune du centre de formation, devant le nez et la barbe de Wesley Saïd, le Quimpérois s’affirme de plus en plus et surfe sur une progression linéaire. Sa maturité ainsi que son état d’esprit, jugé à tout point de vue irréprochable par le staff rennais, complète la facette du joueur.
Au regard de la concurrence dans l’entrejeu, et du peu de gauchers recensés dans l’effectif rennais, Maxime Etuin, polyvalent à souhait, devrait une nouvelle fois se voir attribuer un couloir, le droit ou le gauche. Ce sera une des locomotives de cette édition 2013-2014 et un profil que Philippe Montanier appréciera, forcément.

Hugo Jacquemin (1996)

Passé par l’INF Clairefontaine, une école renommée au sein de laquelle les clubs français aiment bien faire chaque année leurs emplettes, Hugo Jacquemin fait partie des joueurs créatifs de taille moyenne qui en ont sous la semelle. Souvent utilisé en tant que milieu offensif dans le passé, il se réfugie maintenant dans un couloir, le plus souvent à gauche. Une position qui confère beaucoup de latitude dans le jeu de l’ancien joueur de l’US Créteil, intelligent avec et sans ballon.
En le désignant capitaine, Julien Stéphan a même étendu ses responsabilités. À ce jour, c’est un homme fort du collectif des U19 Nationaux. Blessé au psoas, il est d’ores et déjà forfait pour le match de dimanche.

Sébastien Salles-Lamonge (1996)

Le discret. Introverti en privé, Sébastien Salles-Lamonge l’est beaucoup moins dès lors qu’il subtilise la sphère et que le jeu pointe son horizon. Récompensé par le son du clairon de l’équipe de France en septembre dernier, le Tarbais ne manque pas de talent. Ce n’est pas pour rien qu’il fait partie du haut pavé de cette génération 1996 du club, lequel se garde bien de mettre son protégé sous bonne escorte et protection.
Après un premier semestre compliqué lors de la saison 2012-2013, il a bien digéré le niveau U19 Nationaux, depuis, que ce soit dans une position haute axiale ou sur un côté.
Pisté par le FC Barcelone avant de venir s’inscrire sur la durée au Stade rennais en juillet 2011 (contrat de cinq ans sous la forme de trois années aspirant et deux stagiaire), Sébastien Salles-Lamonge anime avec conviction le jeu de son équipe, grâce à une qualité technique ondulante de premier plan. Un élément bourré de talent et de modestie qui touchera les paillettes de la Ligue 1.

Attaquant

En pointe, deux options possibles pour dimanche : Maxime Fleury ou Wesley Saïd. Sur les côtés, en revanche, trois joueurs peuvent s’y insérer : Ousmane Dembélé, Alexandre Leroyer et Wesley Saïd. Toutefois, il y a de grandes chances qu’un créateur soit décalé dans un couloir : Maxime Etuin ou Sébastien Salles-Lamonge.

Kévin Bercot (1997)

Au poste d’avant-centre, ce sera la troisième lame derrière Maxime Fleury et Wesley Saïd. Il a débuté la nouvelle saison en trombe avant de perdre une grosse dose de confiance, à partir d’octobre. Kévin Bercot, aperçu et recruté du côté de Landerneau dans le Finistère, a le but dans la peau, et ça se sent. Instinctif dans ses choix, son profil repose sur un jeu très complet.
Suite à sa belle moisson en U17 Nationaux, et la suspension de Maxime Fleury, Julien Stephan lui avait donné l’opportunité de se frotter au volet supérieur en le titularisant contre Châteauroux (2-3, le 22 septembre). N’étant pas parvenu à s’extirper du rugueux marquage castelroussin, dont celui du fils de François Omam-Biyik (Émilio), le jeune finistérien avait pu constater le chemin qui lui restait à parcourir pour s’inscrire dans la durée en U19 Nationaux.
Il a la particularité de présenter un profil quasi similaire à celui de Maxime Fleury, son ainé d’un an (voir plus bas). Un attaquant racé à suivre.

Thibault Candia (1996)

Arraché au nez et à la barbe du… FC Nantes, Thibault Candia, originaire de Vertou, a été le théâtre d’une lutte ouverte entre les deux clubs rivaux. Irrités, les Nantais n’avaient pas du tout apprécié de voir ce jeune attaquant partir à Rennes, alors qu’il s’entraînait souvent avec leurs équipes jeunes.
Scotché à l’infirmerie, ce garçon ne parvient toujours pas à exprimer son potentiel sur la durée. Pourtant, ça reste un joueur fort intéressant par son dynamisme, sa générosité, ainsi que sa polyvalence. Tantôt neuf, tantôt ailier, tantôt derrière un avant-centre, Thibault Candia offre de multiples possibilités lorsqu’il est… en état de jouer. Ce qui n’est malheureusement pas souvent le cas.

Ousmane Dembélé (1997)

Joueur à la fois explosif et rapide, Ousmane Dembélé a fait les beaux jours des U15 Élite, catégorie qu’il survolait grâce à sa vivacité, ses changements de direction et une capacité naturelle à éliminer ses vis-à-vis. Individualiste par le passé, il a beaucoup progressé dans ce domaine en trouvant, par la suite, un juste milieu.
Capable de faire des différences monstres sur un côté, comme ce fut le cas face au Stade lavallois où il s’est baladé (5-1, le 17 novembre), celui qui est arrivé en direction d’Evreux FC présente un profil d’ailier qui est extrêmement rare à dans les équipes jeunes du Stade rennais [2]. Après avoir réussi son intégration en équipe de France U17 (deux buts en cinq sélections), Ousmane Dembélé, hyper talentueux, doit maintenant mûrir en corrigeant un aspect lié à sa personnalité : son comportement.

Maxime Fleury (1996)

Il est en pleine forme. Sa première partie de saison, finalisée par dix buts ni plus ni moins en U19 Nationaux, démontre à quel point cet attaquant longiligne, plein de bon sens dos au but, surfe sur une pente ascendante. Voilà le style d’attaquant que le Stade rennais forme peu, si on excepte bien sûr le passage anonyme de Slimane Sissoko, chipé en cours de formation à Troyes.
Arrivé en janvier 2011 à Rennes, après avoir été repéré en sélection régionale, il vadrouille dans un premier temps en U17 DH. L’année suivante, Maxime Fleury trace logiquement sa route vers les sections élites du club, plantant but sur but en U17 Nationaux. Convié à l’étage du dessus dès la saison 2012-2013, le natif de Trappes écarte même Jordan Cuvier, avant que ce dernier ne prenne le chemin du Havre.
À travers son volume et la variété de son jeu, toujours tourné vers le collectif (parfois un peu trop...), le Guadeloupéen est en train de passer un énorme cap, marquant des buts plus diversifiés les uns que les autres.

Wesley Saïd (1995)

Wesley Saïd disputera sa quatrième édition de Coupe Gambardella. L’an passé, Laurent Huard s’était privé de lui à Caen, le titularisant la veille contre l’AS Vitré (1-0) en Championnat, à l’instar de Cédric Hountondji. Un choix logique puisque les espoirs rennais frôlaient à ce moment précis les portes de la relégation. Venu dans le Calvados en tant que spectateur, preuve de son implication, le néo-professionnel avait assisté à la défaite des siens, impuissant.
Retenu dans le groupe contre Guingamp, Wesley Saïd, sous le feu des critiques à cause de ses diverses entrées peu incisives avec le groupe professionnel, viendra chercher un peu de confiance en Coupe Gambardella. Son talent et son flair, qui ne peuvent pas s’évaporer comme ça en un claquement de doigts, ne seront pas de trop pour éviter le piège guingampais.

Et sinon… Pourtant né en 1995, Axel Dabin, reclassé amateur en fin de saison dernière, paye son déficit physique et se retrouvera à l’écart du groupe. Buteur à Lorient (0-3, le 19 octobre), sur penalty, le besogneux Hugo Delhommelle (1996), très précieux il y a quelques années chez les U15 Élite, devrait connaître le même sort.

Le groupe (source site officiel) : Pattier (g), Cagnon (g), Coulibaly, N. Diallo, Gru, Guiziou, Magnora, A. Allée, Arenate, Etuin, Houssou, Salles-Lamonge, Dembélé, Fleury, Leroyer, Saïd.

La Tribune Rouge au match : présente depuis plusieurs rencontres dans les tribunes du stade de la Route de Lorient, la Tribune Rouge sera dimanche après-midi à la Piverdière, pour encourager les Rennais en Coupe Gambardella.

Notes

[1Parti au cours de la saison 2012-2013, Hugo Ledan a, depuis, rejoint l’AS Vitré (DH). Ce dimanche (14 h 30), il jouera face au Paris Saint-Germain pour le compte de la Coupe Gambardella.

[2Chez les 1994, seul Steve Furtado répond aux critères mais son avenir ne se situe pas à Rennes. Aucun spécialiste du poste chez les 1995 et 1996. Chez les 1997, l’endurant Thibault Chrétien tient le poste avec assiduité. Enfin, chez les 1998, Léo Alves Ferreira et Hugo Coldefy, plutôt des axiaux, se calent sur les côtés. Ibrahim Diarra, lui, a quitté le club en novembre 2013 pour une histoire de contrat.

14 commentaires

  1. 10 janvier 2014 à 22h02

    Très bon article !

    Merci pour l’implication et le souci de communiquer ce genre d’informations à ceux qui ne peuvent suivre directement les résultats des jeunes du SR.

  2. 10 janvier 2014 à 22h58

    Très bel article, intéressant !
    The1414

  3. BenBen
    10 janvier 2014 à 23h10

    Superbe article, très instructif pour qui ne suit pas les jeunes de près.
    Bravo !

  4. Louis G
    11 janvier 2014 à 07h16

    Merci pour cet article qui nous permet d’avoir une meilleure connaissance de la relève de demain dans notre Club de cœur !...Pattier , Arenate , Etuin Salles-Lamonza,Coulibaly, Gru, Guiziou,Allée,Fleury , Saïd ont déjà fait parler d’eux à plusieurs reprises mais il est aussi intéressant de mieux connaitre les autres en devenir !...

  5. un supporter
    11 janvier 2014 à 11h23

    Bel article
    Ça donne envie d’aller les voir et de les suivre jusqu’à la finale comme en 1973 mais ça c’était le siècle dernier...
    Depuis il y a eu 2003 et 2008.
    ALLEZ RENNES

  6. LahmTHEtriple
    11 janvier 2014 à 11h45

    parce que vous croyez que c est l avenir ? a peine le contrat pro signe ils ne pensent qu a une chose : les bancs Anglaissommes plus il y a 30 ans....l amour du maillot et du club c est bel et bien terminer...les resultats sans doute d une absence de racines ou de culture .....

  7. Gunner
    11 janvier 2014 à 12h44

    @LahmTHEtriple,

    Parce que toi tu crois encore au monde des bisounours ? Tu connais beaucoup de jeunes en France qui n’aspirent pas un jour à jouer en Angleterre (LE pays du football dans des stades remplis, un plus beau chèque et une meilleure visibilité...) ?
    A part quand tu joues au PSG, Marseille, Lyon voire Monaco maintenant, des clubs qui ont une histoire et qui jouent la Champion’s League, tous les joueurs formés dans les autres clubs aspirent à autre chose et heureusement ! Et maintenant encore plus à Rennes quand tu vois la tournure que ça prend depuis quelques années...

    Faut arrêter de croire que tous seront des Totti ou Casillas, puis c’est plus facile d’être fidèle quand tu joues au Réal, Barça...

  8. manila
    11 janvier 2014 à 15h55

    Un grand merci Duhault.
    C’est toujours intéressant et instructif d’avoir des détails sur les joueurs et surtout les jeunes du centre puisque la politique du club est axée sur le centre de formation.

  9. fada29
    11 janvier 2014 à 16h18

    Bonjour. Bien l’article. Un seul mot d’ordre, BATTRE GUINGAMP !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ALLEZ RENNES !!!!!!!!!!!!!!!

  10. LahmTHEtriple
    11 janvier 2014 à 18h24

    doncgunner j ai raison...il ne sert strictement a rien de nous parler d avenir avec les jeunes....ils preferent faire banquette in England......

  11. Gunner
    11 janvier 2014 à 18h58

    Ça reste quand même l’avenir à court terme puis c’est toujours intéressant de voir quels peuvent-être nos futurs crachs de demain.

  12. olivier
    11 janvier 2014 à 20h32

    Décidement, le footballeur na pas de neurone, ospina blessé aux adducteurs, le mec pour un pénalty , allez une passe

  13. rehel
    11 janvier 2014 à 20h50

    On prend les memes et ca ne change pas !! Des rennais sans genie mais des valenciennois qui se rapprochent gros danger avec des kadir et oliveira

  14. artmorik
    17 janvier 2014 à 02h17

    Bon article mais qui nous confirme que les futurs grands joueurs ne sont pas là

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