Capitaine de l'équipe réserve du Stade Rennais, Vincent Pajot vient de parapher son premier contrat professionnel jusqu'en juin 2011 (avec deux années en option). Influent cette saison en CFA, le milieu de terrain livre ses impressions à Stade Rennais Online avant une année décisive pour la suite de sa carrière professionnelle.
Stade Rennais Online : Vincent, vous avez rejoint le centre de formation du Stade Rennais en juin 2007. Pourquoi ce choix et pas un autre club ?
- Vincent Pajot : « J’ai choisi le Stade Rennais car c’est tout d’abord le premier club qui est venu vers moi. Les infrastructures m’ont tout de suite plu. Pour mes parents, le plan scolaire était une priorité, donc quand ils ont vu ce que le club nous offrait, ils ont tout de suite été charmés. De plus, mon recruteur croyait vraiment en moi, ce qui m’a encore plus influencé à choisir Rennes, et pas un autre club. Ayant visité d’autres centres de formation, je pense que Rennes était le meilleur choix ».
SRO : Étant originaire de Domont (Val d’Oise), comment avez-vous vécu la séparation avec votre famille ?
V.P. : « Plutôt bien, car j’ai eu la chance de partir de chez moi à 16 ans. Donc, j’avais plus de maturité et j’étais plus préparé que ceux qui sont arrivés deux, voire trois ans avant moi. Mon intégration s’est vraiment bien passée. Je suis tombé dans un groupe où régnait une très bonne ambiance. Et, en plus, il y en avait qui venaient de la région parisienne, donc cela a facilité l’intégration. Le personnel au centre de formation est vraiment génial, c’est une deuxième famille donc je m’y suis très bien senti ».
SRO : À peine arrivée et le club vous décerne le trophée de meilleur joueur du centre de formation en 2007. Jimmy Briand, Sylvain Marveaux ou encore Mickaël Silvestre ont aussi reçu cette distinction. Comment avez-vous réagi ?
V.P. : « Cela m’a forcément fait plaisir, car c’est une récompense qui a symbolisé tous les efforts que j’ai faits durant l’année sur le plan scolaire et sportif. De plus, voir les noms qui m’ont précédé m’a vraiment flatté. J’ai été surpris, puisque je ne pensais pas à ce trophée et je ne savais même pas qu’il existait. C’est vers les derniers mois que j’ai été mis au courant. J’étais très fier, tout comme mes proches ».
SRO : L’année d’après, vous remportez la Coupe Gambardella au Stade de France contre Bordeaux (3-0). Pouvez-vous nous commenter brièvement ce parcours ? Comment avez-vous vécu ce succès au Stade de France ?
V.P. : La Coupe Gambardella est une compétition vraiment dure à gagner. On a eu un parcours vraiment évolutif, car au cours de la compétition, l’équipe n’a fait que progresser et les liens se sont resserrés. On a eu des matchs difficiles comme face à Lyon (0-1, en quart de finale, ndlr), mais on avait une équipe solide défensivement et une force de caractère. C’est ce qui a fait notre force durant la compétition. Le succès au stade de France fut grandiose, et c’est un moment que je n’oublierai pas, c’est certain.
SRO : Comment on se prépare mentalement pour ce genre d’évènement ? C’est un match comme les autres ?
V.P. : « On essaie de se préparer comme un match normal, afin ne pas se focaliser sur l’enjeu, mais c’est impressionnant. De tout manière, une fois sur le terrain, on se concentre sur le jeu et on fait totalement abstraction de ce qui se passe autour ».
SRO : On a un peu l’impression que vos performances lors de ce parcours en Coupe Gambardella furent un peu occultées par les présences de joueurs plus médiatisés comme Brahimi, M’Vila ou Souprayen. Est-ce également votre avis ?
V.P. : « Ils sont certes médiatisés, mais je ne pense pas que cela ait occulté mes performances. Ils ont été vraiment très forts lors de la compétition et ont vraiment contribué au succès, donc ils ont été médiatisés naturellement ».
SRO : Au cours de votre formation, vous êtes monté en puissance d’année en année. Quels ont été les ingrédients de cette réussite ?
V.P. : « J’ai appris beaucoup depuis mon arrivée au Stade Rennais. C’est en grande partie par le travail qui a été fait autour de moi. Nous sommes vraiment bien entourés, que ce soit les coachs ou les préparateurs physiques, ils font le maximum pour que nous progressions. Personnellement, j’ai écouté au maximum, pris le plus d’informations possibles et essayé de les appliquer. De plus, j’ai beaucoup travaillé et j’ai toujours essayé de donner mon maximum. Pour moi, les ingrédients de la réussite, c’est forcément le travail et l’écoute ».
SRO : Milieu défensif, quelles sont vos principales qualités et les domaines dans lesquels vous estimez être un peu perfectible ?
V.P. : « Mes principales qualités sont en grande partie mon agressivité et mon volume de jeu. Il y a aussi mon jeu de tête. Je dois progresser dans certains domaines, comme sur le plan tactique, et rendre mon jeu plus propre ».
SRO : Vous êtes également un joueur polyvalent puisque vous pouvez évoluer en charnière centrale. C’est un poste que vous appréciez ?
V.P. : "C’est un poste qui me convient et que j’apprécie. Cela ne me dérange pas de jouer à ce poste, même si dans l’ensemble je préfère évoluer au milieu de terrain".
SRO : Cette saison, vous avez pris une réelle dimension au sein de l’équipe réserve. Comme analysez-vous cette saison d’un point de vue personnel ?
V.P. : « Je suis content de ma saison. J’ai joué pratiquement toute la saison sans avoir de réels pépins physiques, donc c’est plutôt satisfaisant. Je me suis senti de plus en plus à l’aise dans ce championnat, ce qui m’a permis de me libérer. Porter le brassard m’a aussi permis de prendre confiance en moi ».
SRO : En tant que capitaine de cette équipe, comment expliquez-vous cette année mitigée en CFA où vous avez joué le maintien ?
V.P. : « C’est vrai que ça reste une saison mitigée, qui est due, selon moi, au fait que nous sommes une équipe jeune. Nous avons parfois manqué de réalisme dans des moments clés de la saison... »
SRO : Vous avez dernièrement signé votre premier contrat professionnel d’une durée d’un an avec deux années en option. Est-ce que vous vous attendiez à cette proposition ?
V.P. : « Je ne m’y attendais pas forcément, j’étais un peu dans le flou comme le reste de l’équipe. Car, on ne sais pas toujours ce que pensent nos dirigeants. Pour ma part, j’ai essayé de donner le maximum de moi pour pouvoir signer à Rennes et j’en suis très heureux ».
SRO : Est-ce qu’il y a des personnes que vous souhaiteriez remercier après toutes ces années de sacrifice ?
V.P. : « Il y a beaucoup de personnes à remercier, en particulier des gens de ma famille. Tout d’abord mes parents parce qu’ils m’ont toujours soutenu, ainsi que mes frères. Ensuite, mes coach qui m’ont apporté beaucoup et m’ont permis de progresser au quotidien. Mon recruteur, Marc Luciathe, qui a cru en moi. Mais ce n’est que le début, j’ai encore beaucoup à apprendre ».
SRO : Quelles seront vos perspectives dans les prochains mois. Un prêt est-il à l’étude où vous avez reçu des garanties pour rentrer dans la rotation de Frédéric Antonetti ?
V.P. : « Pour l’instant, je ne sais pas encore. La décision qui sera prise sera la meilleure pour moi pour que je progresse et que je m’aguerrisse, que ce soit à Rennes ou ailleurs ».
SRO : Vous avez porté le maillot de l’équipe de France dans les catégories jeunes. Les espoirs, vous y pensez ?
V.P. : « Je suis très fier d’avoir pu porter le maillot de l’équipe de France. Maintenant, les Espoirs c’est encore loin pour moi, je ne m’y projette pas. J’essaye avant tout de me focaliser sur ma progression et les attentes qui sont portées en moi. On verra par la suite... »
SRO : Quelle analyse portez-vous sur la saison de l’équipe professionnelle en Ligue 1 ?
V.P. : « C’est une équipe avec énormément de qualité. Je pense qu’ils ne sont pas à leur place, car vu les individualités qu’il y a dans cette équipe, elle devrait se trouver dans les cinq premiers ».
charles
23 mai 2010 à 01h16tres tres bon joueur on en parle pas souvent, je l’ai vu joué souvent avec la cfa impréssionnant jeu de tête et très bon récupérateur. j’espere que Antonetti lui donnera sa chance l’année prochaine !!
Ajouter un commentaire