Battu 1-0 par Reims (Fauré, 51ème) au terme d'un match pauvre en occasions de but, le Stade Rennais n'ira pas en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Une désillusion à la hauteur des espoirs placés en cette compétition.
Contrairement au tour précédent et la victoire à Lille, Pierre Dréossi avait choisi d’aligner ses titulaires habituels. Excepté Mbia qui remplaçait Didot, suspendu, tous avaient débuté la rencontre contre Troyes quelques jours plus tôt. On espérait alors que les Briand, Utaka et consorts allaient retrouver ce brin d’efficacité suffisant pour l’emporter. Mais encore fallait-il se créer des occasions.
« En première mi-temps, on était inexistant. On n’arrivait pas à créer du jeu, à faire trois passes de suite » constatait Olivier Monterrubio. Effectivement, s’approcher du but gardé par Liébus n’était pas une mince affaire. En l’absence de Didot, personne n’a su donner de la vie au jeu au milieu du terrain. Ce n’est pas Mbia, limité techniquement et maladroit dans la passe qui allait jouer le rôle du déclencheur des offensives rennaises. Pierre Dréossi pouvait modifier son système en cours de première mi-temps en décalant Briand sur le côté, rien ne changeait dans l’animation de jeu chère à l’entraîneur rennais.
S’il n’y a pas toujours d’explication à la réussite d’un attaquant, comment en revanche expliquer la différence de qualité du jeu proposé entre samedi dernier et hier soir ? L’excuse de la fatigue paraît recevable pour les joueurs. Moins pour Dréossi. Il est étonnant de voir que Sorlin, moins bien depuis quelques matches (à son poste de milieu droit) et marqué physiquement (touché aux adducteurs et à un mollet après le match contre Troyes) ait été titularisé. Son remplacement à la mi-temps était prévisible.
En seconde mi-temps, malgré de « bonnes intentions » (Monterrubio), les Rennais étaient rapidement inquiétés par Féret, très habile techniquement. D’un tir puissant, l’ancien (réserviste) rennais obligeait Pouplin à dégager en corner sur lequel la défense rennaise allait céder. « On encaisse ce but un peu chanceux, mais ça serait bien si nous pouvions en mettre des comme ça. » déplorait le capitaine stadiste.
Peu dangereux, les “Rouge et Noir” pouvaient remercier Barbier, coupable d’une main flagrante dans la surface de réparation (83ème). Les occasions d’égaliser n’étaient pas légion et cette erreur pouvait remettre les Rennais dans le droit chemin des demi-finales. C’était sans compter les exploits du gardien rémois. Le penalty de Monterrubio repoussé (« je ne pouvais pas plus mal le tirer »), il s’interposait à nouveau devant Hadji qui avait suivi. Avant d’écoeurer Marveaux deux minutes plus tard d’un arrêt réflexe. Ces parades décisives permettaient aux Rémois de préserver leur but d’avance synonyme de qualification. « Ce n’est que du bonheur. Il y a quelques jours, on était très mal car on s’était fait éliminer en Coupe de France donc on connaît ce que sont en train de vivre les Rennais. » compatissait Thierry Froger, l’entraîneur rémois. Et de conclure : « Peut-être que le défaut du SRFC, c’est que ses joueurs savent qu’ils ont une qualité de jeu certaine mais il faut finir les actions. Le Stade Rennais est une belle équipe, qui a beaucoup de qualités. Je pense que le SRFC va avoir de beaux jours devant lui. »
Si ce type de discours, tenu par Jean-Marc Furlan (entraîneur troyen), se justifiait après le nul face à Troyes, il paraît plus incongru après cette élimination tant les Rennais ont éprouvé des difficultés à se créer des occasions.
Prostrés sur la pelouse à l’issue du match, Jimmy Briand et Olivier Monterrubio ne cachaient pas leur abattement. Non loin d’eux, des sourires, de la joie. Toute l’équipe rémoise pouvait partager sa victoire avec son public.
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