Un œil dans le rétro. Profitant de la trêve estivale, Stade Rennais Online vous propose de revisiter le parcours de deux anciens joueurs du Stade rennais. En l’occurrence ceux des frères Le Bris, Benoît et Régis, ce dernier étant devenu ce dimanche le nouveau directeur du centre de formation du FC Lorient...
Né le 6 décembre 1975 à Pont-l’Abbé dans le Finistère, Régis Le Bris a été formé à Rennes. Défenseur de métier, il fait son apparition en équipe première le 26 novembre 1994, alors qu’il n’a seulement que dix-neuf ans et des brouettes. Ce soir-là, le Stade rennais reçoit Montpellier, alors lanterne rouge de D1, pour le compte de la dix-neuvième journée du championnat. Malgré une position peu envieuse au classement général, les hommes de l’emblématique président « Loulou » Nicollin n’ont pas l’intention de se présenter en victimes. C’est ainsi que, dès la quatorzième minute de jeu, le milieu de terrain héraultais Fabien Lefèvre se joue d’un tacle du novice Régis Le Bris sur le flanc gauche de la défense rennaise, avant de centrer au second poteau pour Franck Rizzetto, qui se charge de tromper l’infortuné Gilles Rousset. L’entrée en matière du jeune Régis Le Bris s’avère donc difficile.
Au cours de cette rencontre, les joueurs montpelliérains mènent par deux fois au score, mais sont rattrapés à chaque fois par les protégés de Michel Le Milinaire. Rennes arrache finalement le match nul, grâce à des buts de Loïc Lambert et de Marco Grassi (2-2). La rude première du jeune défenseur rennais, est suivie d’un second acte douloureux la semaine suivante. En totale perdition au Havre, le Stade rennais est sévèrement puni par la formation normande, sur le score de quatre buts à zéro. De son côté, Régis est remplacé en fin de match par Samuel Michel. Malgré d’indéniables qualités, le défenseur finistérien ne dispute finalement que deux matches, pour sa première saison au plus haut niveau.
Même s’il est régulièrement inscrit sur les feuilles de matches de D1, Régis Le Bris tarde à se faire une véritable place au sein du collectif stadiste. Ceci dit, il est enfin titularisé en équipe fanion lors d’une défaite à Lens (1-0), au soir de la septième journée du championnat version 1995-1996, et est très à l’aise devant un Jean-Pierre Cyprien qui veille au grain, comme à l’accoutumée. L’aîné des frères Le Bris réalise une belle prestation d’ensemble, jusqu’à ce coup du sort initié par Tony Vairelles (qui portera les couleurs du SRFC lors de l’exercice 2003-2004) à l’ultime seconde de la partie. Régis foule ensuite les pelouses de D1 lors d’une victoire à Martigues (2-1), puis à Furiani contre le Sporting Club de Bastia, où il remplace Patrice Carteron à vingt minutes du terme de la rencontre (0-0).
À l’époque, Régis Le Bris dépanne régulièrement, mais la concurrence est toujours aussi rude au sein de la défense bretonne. Jean-Pierre Cyprien et Brian Jensen ont ainsi les faveurs de l’entraîneur costarmoricain. Titulaire à Guingamp (0-0) lors de la trente-cinquième journée, Régis Le Bris est finalement préféré au défenseur danois. Attaché aux basques de Xavier Gravelaine ou de Lionel Rouxel, le Finistérien réalise une performance de bonne facture. Dans la foulée, il s’offre ses galons de titulaire jusqu’au terme de la saison. De quoi être optimiste pour les années suivantes. Et c’est finalement après une délicate transition sous la coupe d’Yves Colleu, que Régis réalise sa meilleure saison au cours de l’exercice 1997-1998. Période durant laquelle il dispute quinze matches, dont onze en tant que titulaire de la formation bretonne.
Mais l’arrivée de Paul Le Guen à la tête du club breton ne lui est pas profitable. Il ne joue d’ailleurs qu’une seule fois lors du championnat 1998-1999. Le SRFC lui a finalement servi de tremplin vers le Stade lavallois, où il remplace Christophe Ferron, parti rejoindre le FC Lorient. En Mayenne, il dispute une cinquantaine de rencontres de seconde division sous le maillot des « Tangos ». Il tente ensuite une aventure en Belgique, et rejoint le KSK Renaix au cours de l’exercice 2002-2003. Il n’y dispute que cinq matches, et retrouve la capitale bretonne en juin 2005. En effet, il devient alors éducateur, et encadre les équipes de jeunes du Stade rennais. Ainsi, depuis 2006, Régis Le Bris s’est occupé des moins de 19 ans du club, avant de rendre son tablier il y a de cela quelques semaines seulement. Il vient d’être nommé directeur du centre de formation du FC Lorient.
Joueur :
AS Ergué-Ermel
Quimper CFC
Stade rennais FC (passe pro en 1995 - juin 1999)
1999-2002 : Stade lavallois
2002-2003 : KSK Renaix (Belgique)
Entraîneur :
Stade rennais FC (jeunes, juin 2005 - juin 2012)
Originaire de la capitale du pays bigouden, Benoît Le Bris est un pur produit du centre de formation du Stade rennais, comme son grand frère Régis. Fort de ses débuts prometteurs au sein des différentes équipes de jeunes du club phare de la Bretagne, il intègre logiquement le groupe professionnel du SRFC au cours de la saison 1995-1996, sous la baguette du légendaire « druide de Kergrist-Moëlou », Michel Le Milinaire. Dans la foulée, le cadet des frères Le Bris effectue ses premiers pas au sein de l’élite hexagonale, le 19 août 1995 à Strasbourg, lors de la cinquième journée du championnat de D1. Pour sa première à ce niveau, il remplace Gwen Corbin à la 72ème minute de jeu. Il s’agit d’un rude baptême du feu pour le jeune attaquant breton, puisque Rennes s’incline ce soir-là sur le score de trois buts à un, malgré la réduction du score signée de Sylvain Wiltord.
Par le biais de sa première apparition sur une feuille de match de D1, Benoît Le Bris perpétue la tradition des belles histoires de famille des joueurs du Stade rennais. Après les frères Delamontagne (Patrick et Laurent) et Blin (Dominique et François), c’est au tour des deux frangins Le Bris de connaître les joies de la première division. Malgré la défaite subie au stade de la Meinau, Benoît Le Bris a apprécié sa première au plus haut niveau français. La belle histoire veut que les deux frères jouent pour la première fois ensemble le dimanche 10 septembre 1995 à Metz (0-0), lors de la huitième journée de D1 cuvée 1995-1996. Pour l’occasion, la pluie a même débarqué avec ses gros sabots en Lorraine, afin de célébrer comme il se doit cette belle aventure familiale à Saint-Symphorien.
Ce soir-là, Benoît Le Bris remplace ainsi Sylvain Wiltord à la 78ème minute de jeu, et Régis Le Bris prend la place de Stéphane Ziani en toute fin de rencontre. Mais le pain quotidien du natif de Pont-l’Abbé reste cependant les viriles confrontations avec l’équipe réserve du SRFC. Il prend alors son mal en patience, et effectue une troisième apparition face à Montpellier (1-1), lors d’une rencontre comptant pour la 21ème journée du championnat. Puis, deux journées plus tard, Benoît Le Bris est enfin récompensé de ses efforts, avec une première titularisation en D1 face à Strasbourg (0-0), le 10 janvier 1996 devant son public.
Une chose est certaine, Benoît Le Bris fait partie de ces joueurs anonymes et indispensables qui composent un effectif de D1. Le joueur finistérien est un travailleur de l’ombre, ne rechignant jamais à la tâche. Son heure de gloire survient finalement au soir de la 27ème journée de D1 contre Le Havre, le 26 février 2000. En effet, il se montre décisif à la 89ème minute de jeu et offre une importante victoire à son équipe (2-1), bien mal en points depuis quelques semaines. Une belle récompense pour l’attaquant finistérien, peu habitué à être sous le feu des projecteurs : d’une frappe puissante à deux minutes du coup de sifflet final, Benoît Le Bris délivre les siens. Le tout, devant un parc des sports de la route de Lorient en ébullition. Après la rencontre, le héros d’un soir se confie : « C’est mon premier but en D1 et forcément c’est un moment important ».
Joueur d’appoint, comme son frère aîné Régis, il ne parvient pourtant pas à s’imposer réellement au sein de l’équipe fanion du club phare de la Bretagne. Hormis lors de son but libérateur face au Havre, Benoît Le Bris n’a eu guère l’occasion de briller durant l’exercice 1999-2000. Il a cependant pris part aux deux rencontres historiques face à la « vieille dame » turinoise durant l’été 1999, remplaçant Anthony Réveillère lors de la première manche, et l’infatigable ratisseur Yoann Bigné au retour. À Cesena lors du match aller, il adresse même un missile à la dernière minute qui manque de peu la cible. Titularisé à cinq reprises par son entraîneur Paul Le Guen, pour un total de onze matches, l’attaquant breton a réalisé sa meilleure saison sous les couleurs rennaises. Par la suite, il est prêté durant deux saisons au Havre, où il dispute une vingtaine de rencontres de division 2. Après avoir quitté le Stade rennais en 2003, il effectue une dernière saison sous les couleurs de Wasquehal en National.
AS Ergué-Ermel
Quimper CFC
Stade rennais FC (passe pro en août 1995 - juin 2003)
juillet 2000- juin 2002 : Havre AC (Prêt)
2003-2004 : ES Wasquehal
Source :
- Archives Ouest-France
Source photos :
- srfc.frenchwill.fr
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