Deuxième épisode de notre « rétro » des moments-clés de la saison 2006-2007. Retour dans ce deuxième opus sur le réel départ de la saison rennaise... mi-octobre. Ou quand le retour d'Étienne Didot booste tout l'effectif de Pierre Dréossi.
Il est un fait établi : depuis plusieurs saisons, le Stade Rennais a du retard à l’allumage. Des départs généralement catastrophiques, ponctués par quelques volées aussi mémorables sur le coup que lointaines en fin de saison.
Cette année encore, on n’échappe pas à la règle. Certes, on compte quelques défaites malheureuses, quelques coups du sort fatals, mais le constat mathématique est implacable fin août : un petit point récolté en quatre matches. Et ce ne sont pas les deux premières "pouplinades" (contre Lille et Valenciennes) de la saison qui sont pour rassurer les spectateurs de la Route de Lorient. Le bilan est moins sévère sur le plan du jeu. On y trouve même des motifs d’espoirs, mais c’est insuffisant face aux chiffres.
Septembre n’apporte guère d’amélioration. Une première victoire arrachée contre Sochaux, deux 0-0 à la suite qui augurent d’une morte saison pour l’attaque rennaise, et une piteuse défaite à Sedan qui nous fait alors même titrer « Rennes touche le fond ».
De janvier à octobre 2006, un long calvaire...
Moribonde, l’équipe rennaise a besoin d’un catalyseur au milieu de terrain, d’un leader, capable de galvaniser ses troupes, de les porter vers l’avant. Étienne Didot sera celui-là.
Un Didot qui laisse perplexe les supporters rennais depuis le début de saison. Encore et toujours blessé, on finit par se demander s’il verra un jour le bout du tunnel. Sur sa lancée d’une épatante saison 2004-2005, puis d’un but historique à la Beaujoire, il avait laissé le public rennais orphelin. Plusieurs semaines d’absence, retour, rechute, et de longs mois loin des terrains. La poisse.
En début de saison, Didot revient doucement, sans forcer. Quelques matches avec la réserve pour se mettre en appétit - quatre amuse-gueules précisément - et la faim revient.
Un nouveau petit pépin physique ? Pas grave, Didot est bien de retour !
La rumeur enfle, mais les doutes persistent. Est-il à son meilleur niveau ? Reverra t-on le Paimpolais "d’avant" ? Les questions restent ouvertes avant la réception d’Auxerre, le 14 octobre. Le Stade Rennais est lui 18ème au classement.
Didot met le feu
Le match commence pour des Rennais forcément crispés. Mais bien vite, Didot se met à table. Il se dédouble, court aux quatre coins du terrain, offre un récital de combativité, le tout en jouant juste. La prestation de celui qui s’impose de lui-même comme un chef d’orchestre incite l’ensemble de l’équipe à se mettre à l’unisson. Le métronome Didot - comme un symbole - donne le "la", d’un tir puissant malheureusement hors-cadre.
Mais la rentrée ébouriffante de Sylvain Marveaux à la place de Sorlin blessé achèvera de mettre sens dessus-dessous la défense auxerroise. Utaka retrouve d’abord de sa superbe en reprenant parfaitement un centre de Monterrubio. Puis, lancé par... Didot, ce même Monterrubio adresse une frappe hors-cadre redressée de justesse dans le but par Marveaux. 2-0 à la mi-temps, la messe est déjà dite, et la prestation rennaise inspire enfin une satisfaction pleine et entière.
Ayant fait le plus dur, le Stade Rennais maîtrise son sujet en seconde période, malgré la sortie sur blessure de Cyril Jeunechamp, cinq minutes après l’entame. À la fin du match, la victoire rennaise (3-1) est indiscutable et indiscutée, et Didot, increvable sur les 90 minutes, s’érige en leader du renouveau breton.
Revigoré par ce beau succès, le Stade Rennais lance (enfin) sa saison. Il confirmera trois semaines plus tard en venant à bout de la série d’invincibilité de l’Olympique Lyonnais. Et début novembre, la zone de relégation s’est définitivement éloignée.
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