En plein mois de janvier, le Stade rennais a décidé de prendre une décision forte et contestée, exposée à travers une prise de parole qui l’est tout autant. Mais cela peut-il vraiment changer quelque chose ?
17 journées, 17 points, et désormais plus que le championnat à jouer. Voilà la dure réalité du Stade rennais qui en l’espace d’un an a changé son triptyque président-directeur sportif-entraineur et bouleversé la moitié de son effectif l’été dernier. Ces choix sont en grande partie remis en cause aujourd’hui suite au départ d’Henrik Meister et de la mise au loft d’Albert Gronbaek et Glen Kamara. Trois recrues de Frederic Massara, lui aussi aujourd’hui remis en question.
Mais si le mercato estival est objectivement un gros loupé, la direction, après l’élimination honteuse à Troyes mercredi, a pris la parole par deux fois, et une décision forte. Premier épisode en zone mixte mercredi soir : Massara charge les joueurs. « Dans l’attitude, sur le terrain, ce n’est pas ça le Stade rennais. On doit s’en rendre compte tous, et tout de suite. A commencer par les joueurs. Et je pense que maintenant, ils vont commencer à s’en rendre compte ». Un présage suivi d’un second épisode, jeudi.
Jusqu’ici médiatiquement absent, le président Arnaud Pouille prenait la parole dans Ouest-France pour là aussi secouer le cocotier. « Si les joueurs n’ont pas compris qu’il y a un état d’urgence, il faut qu’ils le comprennent vite. Cela veut dire être à l’heure, respecter les obligations du club. Il y a des droits, mais aussi pas mal de devoirs. Il faut vite rebrancher les fils et arrêter de croire que c’est le Club Med ! », s’agace le dirigeant qui rappelle que « dans tous les contrats, qui sont plutôt bien faits ici, il y a une prime d’éthique associée à leurs salaires, et l’éthique est rattachée au respect du club et du maillot ».
La mise au point est musclée, et ne s’arrête pas là. Elle est traduite en acte, avec la mise à l’écart de quatre joueurs : Kamara, Gronbaek, Gallon et Santamaria. « Au-delà du résultat, il y a des choses qui se voient à l’œil nu. Il suffit de regarder les retours (défensifs) des joueurs parfois. Ou quand le ballon est au milieu de trois joueurs, il ne faut surtout pas le prendre et le laisser aux copains… Ce sont quand même des révélateurs d’une certaine distance par rapport à ce que doit être le Stade Rennais ».
Un loft mis en place, et dénoncé dans la foulée par l’UNFP, syndicat des joueurs professionnels, réclamant sa fermeture en pointant des points réglementaires qui ne seraient pas respectés, et offrant une fois de plus cette saison un bad buzz au SRFC.
Voici donc le Stade rennais à mi-championnat, à un tournant important de son histoire récente. Presque six ans après sa coupe de France remportée, le club breton est redescendu de plusieurs étages pour ne plus incarner un concurrent européen, mais un club qui pourrait bien jouer le maintien jusqu’en fin de saison.
C’est probablement ce qui a poussé la direction à prendre une décision contestable et contestée, sorte de poing tapé sur la table. Près de 24h après que Diogo Meschine ait privilégié l’amour à apporter à ses joueurs pour les remettre sur de bons rails, la direction a choisi le coup de fouet. Mais cette équipe peut-elle réagir ? En a t-elle les capacités ?
« Le mercato, ça part déjà de l’intérieur : sur quels joueurs tu peux compter ? Ils existent. Des joueurs prometteurs ou de qualité ne se sont pas transformés en joueurs complètement mauvais, je n’y crois pas une seconde. Après, oui, il y a des corrections à apporter », argue Arnaud Pouille dans Ouest-France. Mais les 13-14 joueurs régulièrement utilisés par Jorge Sampaoli ont-ils tous bien le niveau qu’on leur prête ? Et si oui, peuvent-ils trois jours après une humiliation et la mise à l’écart de certains des leurs, se sublimer par la peur ?
Depuis son arrivée, Jorge Sampaoli n’a lui eu de cesse de répéter qu’il n’avait pas les joueurs capables de faire la différence, ce qu’il a encore rappelé vendredi. « Les individualités au sein de ce collectif ne font pas de différences. On travaille sur le mercato, mais ce que je voudrais, c’est que ces joueurs pouvant être décisifs, comme Blas ou Gouiri, retrouvent la joie de jouer. On ne peut pas dépendre seulement de Kalimuendo ».
Mais comment attendre de joueurs comme Blas et Gouiri qu’ils fassent la différence, tout en répétant que cet effectif est démuni de joueurs de ce type ? N’est-ce pas là un cercle vicieux qui s’est installé ? « Un nouveau cycle va commencer demain avec le Stade rennais. Demain doit commencer la reconstruction du club. C’est un grand défi. J’espère que les joueurs vont dépasser leur fatigue, leur peur, car demain ils ont l’obligation de faire un grand match », s’est enthousiasmé le coach.
Croit-il vraiment à ce nouveau départ, à quinze jours de la fin d’un mercato de toutes les attentes ? Ce n’est que la mi-janvier, mais Rennes n’a jamais semblé si proche d’un très mauvais épisode de son histoire. Face à Brest vivant la meilleure période de la sienne, le visage montré par les joueurs rennais sera particulièrement scruté.
Marcel Loncle
18 janvier à 07h29Ce qu’il y a de pire dans cette lamentable affaire c’est le désintérêt croissant que manifestent les suiveurs du stade. D’amours déçues en illusions perdues, les supporters commencent à en avoir raz la casquette de ce club géré de manière artisanale qui ne veut rien gagner depuis 25 ans, où l’actionnaire appelle l’entraîneur quasiment tous les jours, où le seul bon dirigeant s’est fait virer sur la dénonciation de deux vieillards jaloux. Ils sont bien gentils les Bretons de continuer à cautionner cette mascarade. Pouille semble en avoir et peut être sortira t’il le club de l’ornière mais en quel cas sera t’il rapidement dessoudé par les tontons flingueurs..
R.Daltrey56
18 janvier à 08h10Il faudrait que l’on m’explique en quoi Matusiwa est meilleur que Santamaria, que Gouiri, dixit « le joueur fantôme » est meilleur que Jota…
Bref, on est mal barré !
FORZA
18 janvier à 08h29Quels joueurs vont vouloir venir à Rennes maintenant avec tout ce cirque ? déjà avant on avait du mal à recruter alors là on va tomber sur des mercenaires
campesien35
18 janvier à 08h33Rennes de Pinault descendant en ligue 2 pendant que le PFC d’Arnault monte en ligue 1, quel symbole catastrophique ce serait pour Pinault. Impossible. ! Pinault père ne pourrait l’admettre.
Kh
18 janvier à 08h40Qui a fait venir ces « tocards » ? Qui a fait venir ces « tocards » ? …. On peut réitérer à l’infini la question. Sinon des nuls, des incapables, des footix, qui n’ont pour point commun que leur orgueil. Létang a tout compris. On voit où en est Lille. Fermez le ban !
campesien35
18 janvier à 08h46Descente en Ligue 2 de Rennes : à la Bourse du football, la déconfiture de l’action Pinault et l’éclatante valorisation de l’action Arnault. Tel serait le titre des journaux !!
JOCO
18 janvier à 08h49Le mal est récurrent et ne date pas de cette année, l’investissement des joueurs est insuffisant, le recrutement estival est catastrophique, un seul point positif pour le club une bonne opération de trading pendant ce mercato estival.Il est temps de prendre les mesures ad hoc pour éviter une descente en L2
Rodighiéro 65
18 janvier à 09h08Il faut vite prévenir l’UNFP qu’il n’y a pas de joueurs professionnels à Rennes ,comme quoi leurs revendications sont caduques et non avenues.
marchandor
18 janvier à 09h15En l’état actuel sans recrutement sérieux en défense ,au milieu et en attaque ( 3 -4 joueurs), c’est la descente assurée.
Mais qui va venir jouer dans un club qui « vogue » comme un navire fantôme sans refaire l’historique de ces 24 derniers mois on a déjà tout dit.
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