Stade rennais - Nice / Genesio : « Continuer notre chemin sans regarder le classement »

Avant la réception de Nice dimanche (15h00), Bruno Genesio est passé en conférence de presse ce samedi.

Groupe : Rien de bien nouveau. Flavien Tait est toujours absent. Jérémy Doku aussi, et Biggy Meling également. Jérémy Gélin poursuit sa rééducation. Pour le reste, tout va bien. Je pense que Flavien et Biggy ont de grandes chances de pouvoir réintégrer le groupe d’entraînement dès la semaine prochaine. Jérémy s’est entraîné avec nous ce matin, et alterne entraînements collectifs et individuels car on veut absolument avant qu’il réintègre un groupe compétitif pour un match, qu’il soit à 100% de ses possibilités et qu’on ne prenne aucun risque quant à sa rechute.

Tottenham : C’est une situation particulière avec le Covid. J’aurais préféré qu’on soit informés plus tôt pour éviter un déplacement pour rien. Ça n’a pas été le cas certainement pour des raisons légitimes. Maintenant il y a une décision prise par l’UEFA ce matin, vous avez eu le communiqué. On s’en réfère à cette instance, qui réunira sa commission d’éthique et juridique en début de semaine, pour décider des suites de ces affaires. On attend leur décision. D’après ce que je comprends, mais je ne suis pas un spécialiste juridique des règlements. Si j’ai bien compris, il fallait qu’on trouve une date qui convienne aux deux clubs avant le 31 décembre. C’est impossible, ni pour nous ni pour eux. A partir de là, c’est l’UEFA qui tranchera sur les suites à donner de ce match ou non-match. Nous on est premiers, qualifiés. Je ne vois pas ce qui pourrait nous arriver et remettre en question tout ça. Batailler ? Non, on a essayé de faire pour le mieux, nous ou Tottenham. Une date était disponible mercredi prochain, eux ont un match le jeudi contre Leicester que la anglaise a refusé de décaler car ils ont un match décalé contre Brighton. Ensuite nous on joue un match de coupe puis un match contre Monaco, puis c’est la trêve et eux ont le Boxing-day. Je ne vois pas comment on pouvait jouer le match. C’est dommage, on aurait préféré jouer le match car c’est quand même un match de coupe d’Europe à Tottenham. De toute façon on attend la décision de l’UEFA, c’est eux qui décideront.

Comment l’a reçu le groupe : Beaucoup de déception et de frustration pour tout le monde. On avait préparé ce match, on s’est déplacé et quand vous apprenez sur place que le match ne se jouera pas, il y a beaucoup de frustration, de colère même pour certains, car c’était pour pas mal d’entre eux l’occasion de jouer. Pour nous staff c’était aussi important de jouer ce match. Il y a des choses qu’on ne maitrise pas. Tottenham ne pouvait pas aligner une équipe compétitive. On doit accepter ces choses là. Il faut basculer sur autre chose. Pour nous ça a un peu perturbé notre préparation contre Nice et c’est surtout ça qui m’a gêné. Dans la programmation de nos entraînements, quand on a un match le jeudi on ne s’entraine pas comme si on avait une semaine complète d’entraînement, ceux qui devaient débuter le match se préparent mentalement à débuter un match de coupe d’Europe puis il y a la déception. Il y a aussi la fatigue du voyage, même si on voyage dans de très bonnes conditions. Il y a une fatigue nerveuse et physique qui pose problème. On n’a pas pu s’entraîner dans de bonnes conditions jeudi car on est rentrés en milieu d’après-midi. On a fait un entraînement très léger alors qu’à J-3 ce sont des entraînements plus poussés. Mais on sera prêts demain à 100% car on a un groupe travailleur.

Assuré du podium si victoire face à Nice : L’objectif n’est pas d’être sur le podium à la trêve, c’est de continuer à prendre des points, à progresser dans notre jeu, continuer notre chemin sans regarder le classement. La plus grosse erreur serait de réfléchir à ça avant de réfléchir au contenu des matchs.

Axes de progression : On doit techniquement faire mieux dans certaines séquences de match, y compris à Saint-Etienne où on a eu un début de match très fébrile dans ce domaine là. On a perdu beaucoup de ballons dans la phase de préparation. On doit s’améliorer dans la concentration, dans la préparation des actions, dans la gestion de nos temps faibles même si ça va mieux. On peut encore faire mieux dans l’approche de la surface et la finition de nos actions.

Nice : C’est une équipe en difficulté qui va venir avec un bloc équipe solide, c’est la marque de fabrique de toutes les équipes que Christophe coach. Mais avec aussi des ambitions dans le jeu. C’est une équipe avec des moyens techniques et offensifs importants. Je ne pense pas qu’ils se contenteront de défendre et de mettre le bus.

Malédiction des 2ème de Ligue 1 : Je pense que ce n’est pas que le hasard. Il y a beaucoup d’équipes très proches des autres et aucune n’a pris le leadership derrière le PSG par manque de régularité. Plein de facteurs rentrent en compte et peut-être que l’un d’entre eux est de se dire « on est deuxièmes » et cette pression négative. Le classement est anecdotique jusqu’à 3-4 matchs de la fin. Aujourd’hui il reste encore 21 matchs à jouer, le classement ne veut absolument rien dire. Par contre ce qui compte c’est la qualité du jeu qu’on propose. C’est certainement grâce à ça qu’on pourra être dans la continuité si on continue d’avoir cette exigence.

Rennes à sa place : Oui je pense qu’on est à notre place, et que d’autres équipes n’ont pas fait ce qu’il fallait. On a 31 points, on n’est pas dans la moyenne d’un 2ème. C’est surtout la façon dont joue l’équipe et l’état d’esprit qui anime le groupe.

Truffert : Il a été blessé au pubis, ce qui n’est jamais facile à guérir. Il a été retardé dans sa préparation. On dit souvent que le délai de guérison équivaut au délai de retour à niveau d’un joueur. Il a été absent 2 mois et il a retrouvé toutes ses qualités. Ça nous fait deux joueurs de qualité à ce poste là.

Galtier : Il était adjoint d’Alain, j’étais second adjoint. C’était une saison paradoxale, on fait le doublé championnat - coupe de France et en fin de saison ils sont partis. On a créé des liens quand même, malgré les difficultés rencontrées, lui ou moi, pour différentes raisons. On est en contacts, car on s’apprécie. On partage les mêmes valeurs dans ce métier. J’ai beaucoup de respect pour ce qu’il a fait à Saint-Etienne, et ce qu’il vient de réaliser avec Lille. Les entraîneurs français montrent qu’ils ont aussi des qualités. Je suis très content de le retrouver demain.

Omari : Surpris non. Quand je suis arrivé, Flo m’avait dépeins le profil de chaque joueur, donc de Warmed. Je l’ai découvert aussi. Je ne suis pas surpris de la dimension qu’il prend aujourd’hui dans l’équipe. Ce n’est que le début. Il a encore plein de choses à améliorer aussi. Je le vois tous les jours à l’entraînement, le potentiel est là. Mais entre ça et la qualité et la mise en oeuvre pour jouer titulaire dans une équipe qui joue le haut de tableau, c’est autre chose. Il y a un palier à franchir, il a répondu à nos attentes. Il mérite d’être titulaire dans cette équipe.

Public / engouement : Non seulement on le sent, mais ça nous donne beaucoup de confiance. Demain, je crois que le RCK devrait reprendre ses encouragements, un plus pour nous. On est contents de leur donner ce plaisir, dans ce qu’on propose.

Fermeture des zones mixtes : En danger en zone mixte ? Non pas du tout. Je suis surpris des décisions prises par la Ligue, suivant qu’on parle de zone mixte ou d’autres choses bien plus graves, et qu’on ne prend pas les décisions adéquates, ou pas prises aussi vite que celle qu’on vient de prendre. Il y a une situation inquiétante par rapport à l’épidémie, mais qu’on est tous des gens responsables, et qu’il y a des gestes qui peuvent permettre à avoir une zone mixte tout en préservant la santé de tout le monde. Ça aurait été peut-être plus judicieux de réfléchir à ce qu’on pouvait mettre en place pour conserver les zones mixtes et que tout le monde puisse avoir accès aux informations qu’on souhaite avoir.

Foot davantage visé que les boites de nuit : Ça ça nous arrange les boites de nuit nous (rires), ça évite que les joueurs y aillent, je ne vais pas m’en plaindre. Comme on est très médiatisés, peut-être que ça permet à certaines personnes de légitimer leur position, et dans certaines périodes où c’est intéressant de récupérer des voix. C’est peut-être un peu démago. C’est comme ça qu’on dit non ?