Stade rennais - Brest / Stéphan : « Jouer ce genre de match à ce moment de la saison, c’est top »

Avant le match contre Brest, Julien Stéphan est passé en conférence de presse. Extraits.

Match contre Brest / tournant : Ce n’est pas comme ça qu’on l’aborde. On l’aborde comme un derby, avec ce que ça comporte en terme d’intensité dans la préparation, face à une équipe qui fait un super championnat. Ça va être un gros match dans un stade comble. Jouer ce genre de match à ce moment de la saison, c’est top.

Pas comme Nantes : Je ne les imagine pas attendre comme Nantes nous a attendu. Je les imagine être capable de créer des choses dans le domaine offensif, ce qu’ils ont fait dans quasiment tous leurs matchs depuis le début de saison, avec des arguments techniques, de projection, dans les courses. Dans le domaine aérien dans la surface de réparation, peut-être la meilleure cible en Europe. Ça leur permet d’avoir des résultats probants depuis le début de saison.

Ingrédients à mettre : Des ingrédients de haute compétition, sur le plan de l’organisation, technique et d’animation offensive, et inhérents à un derby de ce que ça va comporter d’intensité, de courses à haute intensité, de duels.

Rivalité Brest : Certainement moins marquée que le derby de la semaine dernière (Nantes), peut-être moins marquée que d’autres rouge et noir qu’on a affronté en début d’année (Guingamp). Mais ça reste un derby régional. On sait ce que ça comporte aux yeux de nos supporters et c’est important de les rendre heureux.

Ce qu’il a retrouvé dans son équipe à Nantes : On a concédé 3 ballons dans notre surface de réparation sur l’ensemble de la rencontre. Ça faisait 3 ans qu’en Ligue 1 ça n’était pas arrivé pour n’importe quelle équipe. Ça veut dire que gars ont à la fois bien pressé, bien contrôlé le ballon et le jeu, ont réussi à limiter au maximum les possibilités dans les 30 derniers mètres. Ce sont des stats pas normales, mais il faudra réduire leur capacité d’entrée dans la surface de réparation. Ensuite ce que j’ai bien aimé c’est la patience et le calme dont ont su faire preuve les joueurs. En 1e mi-temps on avait le sentiment de contrôle sans avoir énormément d’occasions de buts. En 2e mi-temps, avec le temps et la patience, en corrigeant certaines choses à la pause, il y a eu plus de courses et de mouvements nous ayant permis de les mettre à mal. Ça se termine par 3 buts à l’extérieur, et ce que j’ai aussi beaucoup apprécié c’est que 2 des 3 buts proviennent d’abord d’une relance de Steve (Mandanda). Ce sont des buts de 100m où on a remonté le terrain.

Équipe dure à lire : On se concentre avec le staff sur la préparation de la semaine. L’équipe a depuis 3-4 mois soufflé davantage le chaud que le froid. Il y a eu 2 séquences, contre Strasbourg et Toulouse où on a raté nos deux matchs. Comparé à tous les autres matchs, c’est assez peu. Mais on sait la qualité de l’adversaire qui arrive ce week-end. La victoire a fait du bien aux gars. Je les sens tous très concentrés, investis, motivés par le match de ce week-end. Comme tous les entraîneurs, on ne sait jamais ce qu’il va se passer le week-end qui arrive. La vérité est entre les pieds des joueurs.

Équipe surprenante : Beaucoup d’équipes le sont. On était 10e avant la journée précédente et là on est 7e, ça veut dire que d’autres équipes ont perdu des points. Reims a perdu contre Montpellier par exemple. D’autres équipes ont aussi des trous, ce n’est pas que le Stade rennais. On a un groupe jeune, qui a réussi depuis janvier à faire une série fantastique. On est le 5e bilan depuis 2024. Ça veut dire que dans la durée depuis 4 mois, beaucoup de bonnes choses sont faites. Mais ces 2 matchs là nous ont interpellé, ça a été 2 accidents, contrariants dans notre dynamique et qu’on avait pas de signaux avant-coureur de ce type de performance. On est attentifs de tout. Je vous avais dit avant Nantes qu’on tenterait des choses. On est en perpétuelle échange à l’intérieur du staff pour mobiliser tout le monde et faire la meilleure fin de saison possible.

Habitude de jouer l’Europe en fin de saison : Je pense que c’est le parcours de tes joueurs qui le permet plus que le parcours du club. On a un groupe jeune, certains joueurs ayant connu ces sprints mais finalement pas énormément. Mais on a des joueurs qui ont déjà joué des matchs de coupe d’Europe, qui ont cette expérience ou une petite expérience à ce niveau. Ça doit servir. La gestion mentale est un des enjeux de la fin de saison. Il faut rester focalisé sur le jeu car c’est le jeu qui déterminera les choses à la fin.

Brest : Si ils y sont, c’est qu’ils le méritent. La vérité vient toujours du terrain, des résultats. Si ils sont là, c’est qu’ils ont mérité d’être là. Je n’ai pas à être ravi ou non, j’ai juste à avoir beaucoup de respect pour leur parcours, et de la reconnaissance sur ce qui a été produit et le travail effectué là-bas.

Changement d’arbitre : Ce n’est pas neutre. Je ne sais pas pourquoi exactement. Si c’est lié au dernier match ou pas. Je constate qu’on avait eu à Monaco Mme Frappart qui avait eu un match difficile aussi avant. Il n’y avait pas eu changement. Pourquoi il y a changement là et pas avant, je ne sais pas, mais je n’ai pas envie du tout de perdre d’énergie par rapport à ça. On aura un arbitre de qualité, Mr Bastien qui jugera en son âme et conscience toutes les décisions qu’il aura à prendre.

Mandanda : Je le vois évoluer au quotidien, j’échange beaucoup avec lui, je le vois fonctionner. Il prend beaucoup soin de lui, passe beaucoup de temps en récup, massage. La gestion de ses séances d’entrainement sont très bonnes. Il a besoin d’avoir des moments très forts et intenses, et d’autres où il récupère davantage. Il est frais mentalement, leader et impactant dans l’équipe, un atout très fort pour nous depuis plusieurs mois. On aura besoin d’un Steve à ce niveau là encore jusqu’à la fin du championnat.