Saint-Etienne - Stade rennais / Genesio : « aucune inquiétude et aucun signe négatif sur l’état d’esprit du groupe »

Avant un déplacement attendu à Saint-Etienne dimanche, Bruno Genesio est passé en conférence de presse ce vendredi.

Groupe : Flavien Tait « va beaucoup mieux » mais ne sera pas dans le groupe face à Saint-Etienne. On a espoir de le récupérer pour le match de Tottenham. Pas d’autres absents hormis Jérémy Gélin qui est en rééducation et qui a repris la course, et va plutôt bien.

Suspendu dimanche : J’ai des adjoints suffisamment expérimentés et compétents pour assumer le rôle de coach en mon absence. Je me contenterai d’être en tribunes avec César (Arghirudis), mon analyste vidéo. Quand on est en haut parfois, c’est bien, on voit encore plus de choses. Je pourrai peut-être à la mi-temps être plus perspicace.

En tribunes à Saint-Etienne : Ce sera une première, j’espère que ce sera bien. Avant j’ai le droit d’aller au vestiaire avec mes joueurs, heureusement. Je suis interdit de vestiaire d’arbitre, mais comme je n’y vais jamais, ce n’est pas très gênant pour moi. Communiquer de là-haut en cours de match ? On n’a pas le droit (sourires).

Coach sur le banc : Ce sera Dimitri Farbos. Devant la presse ? Ça lui fera un petit exercice pratique, c’est bien ça (rires).

Equipe après Lille : Très déçue bien sûr après le match, comme après chaque défaite car on est compétiteurs. Ensuite on a beaucoup l’accent sur la récupération, car on reste dans des périodes où il commence à faire froid, les terrains sont plutôt gras. On est en fin d’année, on a accumulé beaucoup de matchs, c’est là où il y a le plus de risques de blessure, de fatigue. Depuis mercredi, ceux qui ont joué ne se sont pas entrainés. Ils se sont consacrés uniquement à la récupération et aux soins. J’ai croisé tous les joueurs depuis mercredi, je pense qu’ils ont digéré la déception et sont prêts à repartir au combat pour relancer la machine, relancer une série. Si on ne perdre qu’un match tous les 13 ou 14, ce sera pas mal.

Constat à froid : C’est à peu près le même que j’ai fait à chaud. En revoyant le match, j’ai bien aimé notre 2ème mi-temps malgré tout, même si on ne s’est pas créé suffisamment d’occasions de buts. On a fait une très bonne entame, pendant 20-25 minutes, on a causé des soucis à cette équipe. On a créé pas mal de décalages, même s’ils ont très très bien défendu. Ensuite je pense qu’on a voulu précipiter les choses, et on a donné les armes que Lille attendait, les possibilités de contres. On s’est fait prendre deux fois sur des situations évitables. Le deuxième but nous fait très très mal juste avant la mi-temps. En deuxième on a beaucoup tenté, on a mis pas mal de pression, sans forcément se créer trop d’occasions non plus. On est revenus au score trop tardivement pour espérer pouvoir faire mieux, même si une ou deux situations auraient pu être valorisées. On s’est un peu précipités dans les derniers gestes, avec beaucoup de centres qui à mon avis n’avaient pas beaucoup de possibilités de réussir. J’aurais aimé qu’on rentre beaucoup plus dans la surface, et on n’a pas réussi à le faire.

Mal réussi à gérer son temps fort : Oui après il y a l’adversaire aussi. Lille a fait un vrai match de Champions League, ils n’en ont pas fait beaucoup comme ça en championnat. Ils ont été très très solides dans les duels, très bien organisés défensivement, et ont exploité le peu de situations qu’ils avaient. On n’a pas très bien défendu, sur le 2ème but notamment. C’est un coup d’arrêt, mais dans le contenu du match et dans l’état d’esprit ce n’en est pas un. Ce qu’on a montré, même si c’est moins flamboyant, est dans la continuité de ce qu’on a montré ces derniers temps, avec beaucoup de débauche d’énergie. On a beaucoup essayé, on ne s’est pas découragé, je n’ai pas vu de joueurs baisser la tête. Ceux qui sont entrés ont amené un plus aussi. Il y a aussi beaucoup de choses positives, même si le résultat est très décevant.

Beau bloc d’invincibilité : Oui je pense que c’est assez rare de passer plus de deux mois sans perdre. Si on a le bonheur de refaire la même chose, sur la fin de saison, on sera certainement dans le haut du tableau. Dans la qualité de jeu, on a une exigence énorme, car on a fait des matchs qui dans la qualité ont été énormes. Mais il faut savoir qu’on ne peut pas toujours être à ce niveau là, et qu’il faut être capables de gagner les matchs comme à Lorient par exemple, en étant moins bons mais efficaces, ce qu’on a moins été contre Lille. Je n’ai aucune inquiétude et je ne vois aucun signe négatif sur l’état d’esprit du groupe, sur l’investissement individuel et collectif de l’équipe.

Saint-Etienne : Ce n’est pas leur place (au classement) du tout. Ce n’est pas la moins bonne équipe sur les 16 premières journées, loin de là. C’est une équipe qui a des vrais principes de jeu, qui essaye de presser assez haut, de faire le jeu. Ils ont eu peu de réussite sur leurs derniers matchs, ils mériteraient d’avoir plus de points que ce qu’ils ont. On ne joue pas le dernier pour moi, on va affronter une équipe qui mérite beaucoup mieux et qui sera une équipe difficile à battre, comme tous les matchs. C’est un championnat très difficile.

Match particulier pour lui : Oui c’est toujours particulier pour moi d’aller à Geoffroy Guichard, même si je le disais souvent quand j’étais à Lyon, il y a une rivalité qui ne doit pas dépasser les limites. C’est d’autant plus d’actualité avec tout ce qu’il se passe aujourd’hui dans notre football. Depuis tout jeune, j’ai connu les derbys, les rivalités Saint-Etienne - Lyon, j’ai grandi avec l’épopée stéphanoise qui nous a créé beaucoup beaucoup de complexes à Lyon pendant plusieurs années (rires). C’est toute cette histoire là mais j’aime bien aller jouer à Saint-Etienne, même si là il n’y aura pas tout le public nécessaire pour connaitre la chaude ambiance du Chaudron.

Déception de ne pas être sur le banc pour ce match en particulier : Non pas forcément, mais je préfère être sur le banc avec les joueurs plutôt qu’en tribunes.

Gestion de la fatigue changée avec le match de Tottenham : Ça change beaucoup de choses oui. On premiers, assurés de terminer en tête du groupe, mais ça reste quand même un match de prestige, dans un stade magnifique contre une des meilleures équipes européennes de ces dernières années. On ne va pas le négliger, le « lâcher » comme on pourrait dire. Mais c’est sûr que ça me permet d’avoir une latitude supplémentaire pour préparer le match qui sera le plus important sur ces 4 jours là : la réception de Nice ici. Eux n’ont pas de coupe d’Europe et Christophe (Galtier) aura toute la semaine pour préparer tranquillement notre confrontation.

Absence problématique de Flavien Tait : Je connais l’importance de Flavien dans la qualité de notre jeu et dans notre équipe, dans les deux systèmes qu’on peut utiliser, dans la tenue de balle, dans l’activité, dans la profondeur qu’il amène à notre jeu offensif. Ça fait partie des aléas qu’on doit surmonter dans les saisons. On a eu Jérémy Doku, blessé puis qui revient. On doit être capables de palier ces absences comme on l’a fait avec Jérémy. On voit que son absence (Tait) est préjudiciable dans le jeu.

Autre joueur pouvant palier à l’absence de Tait, dans le profil : Lovro (Majer) est un joueur qui techniquement peut assumer ce rôle, avec peut-être moins de facultés à se projeter par des courses sans ballon dans le dos de la défense par exemple. Il est capable de le faire techniquement et d’assumer le rôle de leader technique sur le terrain.

Association possible entre Jérémy Doku et Kamaldeen Sulemana : Pour l’instant, Jérémy n’est pas capable je pense de débuter un match et de joueur pendant 1h30. C’est la raison pour laquelle on le fait rentrer à doses homéopathiques. Dans une équipe on a besoin d’équilibre, d’avoir une structure. Pour l’instant on a prouvé qu’on était très équilibré, dans un système avec certains joueurs qui ont été très performants. Je ne vois pas la nécessité de tout bousculer pour l’instant. Je pense qu’ils peuvent démarrer ensemble, dans un système ou dans l’autre, tout en sachant que tout ce qui est offensif est important, mais il y a aussi le collectif et la perte du ballon qu’il faut assumer. Ce qui a fait notre force, c’est justement cet équilibre là. On n’oublie pas que ce sont de très jeunes joueurs qui ont pas mal de choses à apprendre dans ce domaine là.

Sulemana ayant du mal dans le jeu combiné : Plus ça va aller, plus les équipes vont adapter leur façon de défendre face à lui. On l’avait vu contre Strasbourg, il y avait beaucoup de prises à deux voire à trois. Il faut qu’il trouve d’autres moyens que la percussion individuelle ou le dribble. Il faut qu’il le garde, c’est une grosse qualité. Mais il doit aussi être capable de développer d’autres choses, notamment le jeu combiné, le dédoublement de son latéral, à l’intérieur ou l’extérieur, les unes-deux, son jeu de position qu’il peut encore améliorer. C’est normal, il a 19 ans, il vient d’un championnat différent du championnat de France. Ce qu’il a fait jusqu’à maintenant est déjà exceptionnel. C’est un petit peu à l’image de notre équipe. On a fait deux matchs exceptionnels contre Lyon, Montpellier, voire peut-être d’autres matchs aussi, et finalement l’attente aujourd’hui est telle que lorsqu’on fait un match un peu moyen, on se dit « qu’est-ce qu’il se passe ? ». Ce n’est pas comme ça. Il y a des étapes à franchir, individuellement ou collectivement.

Assurance aujourd’hui que Warmed Omari n’ira pas à la CAN avec les Comores ? : Oui.