Après son interview il y a quelques jours, présentation de Vincent Pajot, capitaine de l'équipe réserve du Stade Rennais. En fin de contrat stagiaire à l'issue de la saison, il est l'un des deux éléments retenus par Rennes qui ont dernièrement signé professionnel. L'avenir du jeune milieu de terrain stadiste, sorti tout droit de la pépinière de Patrick Rampillon, s'inscrit désormais en « Rouge et Noir ».
Il est certainement une des jeunes pousses de la génération 1990 les moins médiatisées. Difficile en effet de se faire une place aux côtés des Yacine Brahimi, Damien Le Tallec et Yann M’Vila qui sont déjà sous les feux des projecteurs depuis de longs mois.
Pendant ce temps, Pajot a travaillé dans l’ombre tout en progressant d’année en année au niveau de son parcours de footballeur. Arrivé au centre de formation en 2007 en provenance de Saint-Leu, le Parisien d’origine fera tout de suite valoir ses qualités intrinsèques dans toutes les catégories de jeunes du club.
Milieu de terrain à vocation défensive, il se distingue par son activité et sa faculté à récupérer un nombre incalculable de ballons dans l’entre-jeu rennais. Doté d’un physique longiligne, Pajot excelle dans le domaine aérien où il gagne de nombreux duels tout en se montrant souvent décisif dans ce secteur, notamment sur les coups de pied arrêtés. Influent, il n’hésite pas également à participer à la construction où il montre une certaine prédisposition dans l’utilisation du ballon.
Lors de sa première année à Rennes, Pajot se voit décerner le trophée du « Meilleur joueur du centre de formation ». Une belle distinction quand on sait que des joueurs comme Jimmy Briand ou encore Mickaël Silvestre l’ont reçue avant lui. Au cours de cette saison, Laurent Huard l’incorpore même en équipe réserve au sein de laquelle il disputera trois matchs pour un temps de jeu cumulé de 205 minutes.
La saison 2007-2008 sera un des faits marquants sa jeune carrière. Après un parcours remarquable, Pajot et ses coéquipiers remporteront la Coupe Gambardella au Stade de France contre Bordeaux (3-0). Cela restera en tout cas un de ses meilleurs souvenirs depuis son arrivée en Bretagne comme il nous le confiait récemment : "le succès au stade de France fut grandiose, et c’est un moment que je n’oublierai pas, c’est certain". Cet après-midi là, à l’image de l’ensemble du collectif rennais, Pajot réalisera une prestation haut de gamme au sein de l’entre-jeu des « Rouge et Noir » avec un certain M’Vila à ses côtés à la récupération.
L’année suivante, les « Rouge et Noir » ne connaîtront pas la même réussite, puisque les espoirs rennais seront éliminés lors des huitièmes de finale de la Coupe Gambardella contre Le Havre (2-2, 8-9 t.a.b). A l’inverse de l’édition précédente, Pajot sera utilisé en défense centrale afin de densifier un secteur en manque de relève.
Suite au prêt de Prince Oniangue vers Angers et à l’émergence de Yann M’Vila, qui saute un échelon pour évoluer en Ligue 1, Pajot est intronisé capitaine de l’équipe réserve à l’aube de la saison 2009-2010. À un an de la fin de son contrat stagiaire, la maturité et les performances de Pajot se voient récompenser par ce geste de confiance de Laurent Huard. Au cours de cette saison, il sera un des éléments les plus réguliers et les plus influents au sein de l’organisation rennaise.
Et, c’est avec satisfaction qu’il se voit offrir son premier contrat professionnel d’une durée d’un an avec deux années en option, venant ainsi gratifier des années de labeur. Le plus dur ne fait cependant que commencer, et il est fort probable que Pajot soit prêté l’an prochain afin de s’aguerrir dans un club de Ligue 2. À moins que Frédéric Antonetti ne voie en son jeune poulain la même trajectoire que M’Vila, lancé dans le grand bain alors que personne ne l’attendait à ce niveau.
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