PSG - Stade rennais : Rennes s’apprête à jouer un match à part

Trois jours après un match raté face à Strasbourg, Rennes se présente au Parc des Princes pour faire ce que le SRFC n’a jamais fait : battre le PSG en demi-finale de coupe de France.

L’optimisme ne sera pas de mise en regardant dans le rétroviseur. Si Rennes est avec Paris le club ayant le plus de fois (8) joué une demi-finale de coupe de France au XIXe siècle, le SRFC est tombé 5 fois dans son histoire face au PSG dans cette compétition, ne parvenant jamais à s’imposer en 90 minutes. En 2019, après 4 défaites (1981, 1995, 2017, 2018), le SRFC faisait chuter Paris en finale, aux tirs au but après un nul. Pour la première fois de leur histoire, les deux clubs vont se retrouver en demi-finale de coupe de France.

Oublier Strasbourg

Les Rennais arrivent avec la pire préparation possible pour cette échéance. Après une trêve internationale et 6 jours de repos pour certains, les Rouge et Noir ont livré un match raté à Strasbourg pour la reprise dimanche (0-2). « On a été défaillants dans les fondamentaux du jeu, l’engagement, l’intensité, les volumes de courses », réagissait hier encore Julien Stéphan. « On a été très en dessous de nos standards. Ça va être une question d’attitude générale. Mais je vais considérer ça comme un accident car c’est la première fois que ça arrive en 4 mois. Il ne faudra pas que ça se reproduise. »

Il y avait tout de même eu la défaite à domicile contre Lorient (1-2) le 3 mars, mais pour l’entraineur, la méthode a consisté à discuter avec son groupe lundi. « Il n’y a pas besoin de hausser le ton pour dire des vérités ou corriger des choses », poursuit le coach. « Si un jour je dois hausser le ton, je le ferai, mais il faudra le faire au bon moment. Là, ils sont responsables, suffisamment lucides pour savoir que la performance n’a pas été bonne. Mais il ne faut jamais occulter quoi que ce soit, donc se poser tous ensemble, échanger, discuter, dire nos vérités, mais tu n’as pas plus de puissance dans ces moments parce que tu te mets à hurler. Bien au contraire, plus tu parles calmement, plus tu te fais entendre. »

Pas de bis repetita

Vite mettre de côté Strasbourg donc, un match à cause duquel il ne faut « pas tout brûler » plaide Stéphan. Mais il ne convient pas non plus de reproduire exactement la bonne prestation du SRFC au Parc des Princes le 25 février (1-1) au bout duquel les Rennais avaient concédé le nul sur un « penaltygate ». « Ce sera certainement un autre match. Il sera difficile c’est sûr, on n’est pas favoris mais je pense que les joueurs sont capables de se sublimer dans ces matchs là. Il faudra le faire, être collectivement et individuellement au maximum de ce qu’on est capables de faire. »

Avant de prévenir pour Stéphan. « Quand Paris arrive en quart ou en demi d’une compétition, c’est encore plus difficile que de les prendre en début de compétition ».

Avec enthousiasme

Si « l’utra-expérience » de Steve Mandanda, préféré à Gauthier Gallon ce soir, a retenu l’attention de l’auditoire en conférence de presse, « l’enthousiasme » était ce que le coach souhaitait traduire le plus hier. « Il faut être enthousiaste pour jouer ces matchs, mesurer l’opportunité que ça représente. Pas la chance car ça a été mérité par les joueurs dans le parcours. Le tirage ne nous a certainement pas réservé l’affiche la plus simple qu’on aurait pu jouer, mais ça fait aussi partie d’un parcours. C’est quelque chose de difficile à faire mais pas impossible. »

Mandanda a comme à son habitude abordé cette rencontre avec sérénité, et posé l’enjeu. « Tout le monde se prépare et va être à 110% car il n’y a que de cette façon qu’on pourra faire quelque chose » affirme le capitaine. « On a envie d’aller au bout. Ça va être très difficile demain, mais sur un match tout est possible. » Un match à part, au coeur d’un sprint final avec l’Europe comme récompense. Par le championnat, ou par la coupe.