Nayef Aguerd : « Je sais que j’ai coûté des matchs »

Au lendemain du nul face à Tottenham (2-2), et avant un déplacement à Marseille dimanche, Nayef Aguerd était le joueur présent en conférence de presse. Restitution.

Impression après Tottenham : Oui il y a eu un peu de frustration. Ce n’est pas le résultat qu’on souhaitait, mais dans l’état d’esprit, on a affiché un meilleur visage que les matchs précédents. C’est un bon point à prendre. On s’est parlés entre nous, le coach est resté longtemps sur l’attitude sur le terrain, et c’est le message qu’il nous a transmis. On n’était pas content, on sait ce qu’on a bien ou mal fait.

Supporters : On sait qu’on leur doit beaucoup. Ils sont toujours là pour nous soutenir. Il ne faut pas croire que nous les joueurs lorsqu’on rentre chez nous on est contents du match qu’on a fait. Il faut mouiller ce maillot et afficher un beau visage.

Problèmes défensifs : Je me rappelle l’année dernière, c’était pareil avec Damien (Da Silva). On a commencé le championnat en prenant beaucoup de buts, mais ça ne nous a pas empêché de finir troisième meilleure défense du championnat. Aujourd’hui avec Loïc (Badé) on s’entend très très bien en dehors, comme sur le terrain. Il y a encore des automatismes à aller chercher, mais malheureusement on n’a pas le temps de travailler beaucoup de trucs. On pourrait avoir le temps pendant les trêves mais je pars en sélection.

Son début de saison : On ne va pas se voiler la face, je sais que j’ai coûté des matchs. J’étais déçu et frustré mais ça ne m’a pas empêché de travailler. J’ai la confiance du coach, des joueurs, des supporters aussi on va dire. La chance qu’on a, c’est qu’on enchaine beaucoup de matchs et qu’on peut gommer ces erreurs. Il faut continuer à travailler et s’améliorer.

Repartir de derrière : On ne va pas changer notre fond de jeu. Le coach nous demande de ressortir de derrière, après oui il y a eu des prises de risque inutiles, je me mets dedans car j’ai coûté des buts. Hier c’était un autre match, le coach a bien lu l’adversaire. C’était un match où il fallait aller chercher la verticalité et ne pas faire d’erreurs. C’est à nous joueurs de lire l’adversaire et de savoir jouer différemment pour gagner.

Trêve internationale / Coup d’état vécu en Guinée : Je ne vais pas cacher que c’était dur, on avait l’impression d’être dans Call of Duty, mais on a la chance d’avoir un Roi au Maroc qui a tout fait pour nous sortir rapidement de Guinée. On était en sécurité à l’hôtel, même si on entendait les cours de feu. Maintenant c’est derrière moi.

Tottenham : Harry Kane fait pour moi partie des plus grands attaquants au monde. C’était bien de se tester face à lui. Nous joueurs, on a essayé de repartir des bases : l’intensité, les duels, surtout devant nos supporters. On ne voulait pas se faire marcher dessus. On prend un but malchanceux à la fin, mais dans l’ensemble je pense qu’on a répondu présent.

Marseille : On sait que c’est une équipe généreuse. Ils font beaucoup de courses. On a répondu présent la saison dernière. On a gagné chez nous, et chez eux on ne méritait pas de perdre, il faut le dire. On est prêts, on essaye de récupérer. En jouant tous les 3 jours, ce qui compte c’est le travail indivisible. Le message du coach est clair : gagner les duels, et changer d’attitude.

Reims : On voulait montrer que c’était un accident et c’est le cas. L’équipe travaille bien depuis la préparation, il n’y en a pas un qui triche. Rien à dire sur l’investissement. C’était un accident, il faut l’oublier.

Son niveau : L’année dernière je fais une bonne saison mais il faut l’oublier. Ce qui compte c’est celle-ci. Je ne fais pas un début de saison, je ne vais pas me cacher. J’essaye de tout donner sur le terrain et de progresser.

Approche des autres clubs cet été : Ça fait partie de notre quotidien. C’est bien d’être sollicité par d’autres clubs, ça prouve que je suis sur le bon chemin, après je suis Rennais, j’ai prolongé, je suis très content d’être ici. Il y a la confiance du coach, de tout le club. Mes erreurs n’ont rien à voir avec les négociations ou les sollicitations d’autres clubs. Le club a montré une grande volonté de me garder, on discutait tous les deux jours. Ça joue aussi pour faire un choix.

Passer un pallier : Je suis prêt à tout donner pour le Stade rennais, on verra pour la suite.