Avant le déplacement à Monaco dimanche, Désiré Doué était le joueur présent en conférence de presse, pour sa première dans l’exercice. Retranscription complète.
On évoquait ton poste préférentiel avec ton coach. Quel est-il selon toi ?
C’est sûr que j’ai la chance d’avoir évolué à plusieurs postes depuis que je joue en professionnel. J’ai acquis de l’expérience grâce à ça. Aujourd’hui, un poste préférentiel j’en ai un, mais vous le dire à vous ce ne serait pas forcément opportun. Le coach le connait, et s’il me fait jouer à un poste chaque week-end, c’est qu’il pense que je peux performer. Je pense que c’est le plus important.
On parle du poste de numéro 6 (comme contre le PSG), mais on imagine que tu aimes jouer plus haut…
Tout joueur aime marquer et faire des passes décisives, mais aujourd’hui je me concentre sur la performance et sur ce que je peux apporter à l’équipe collectivement. Le plus important, c’est que je sois au service de l’équipe, collectif dans mon jeu. Que je sois un peu plus bas, plus haut, sur le côté, c’est que je me mette au service du collectif. Et si un joueur fait un très grand match sans mettre de passe décisive ou marquer, mais délivre des avant-dernières passes, récupère des ballons, fait les efforts, je pense que c’est aussi important que de marquer un but.
Prends-tu du plaisir aussi sur les tâches défensives ?
C’est sûr que quand je joue en numéro 6, ça oblige à être discipliné, faire ces efforts défensifs pas forcément dans ma nature à la base, mais j’ai appris à le faire. Aider l’équipe à récupérer le ballon, emmener plus haut, distribuer, c’est aussi pour moi prendre du plaisir sur le terrain.
Tu donnes l’impression d’être très à l’aise devant ta surface en défendant…
Quand on est devant ta surface, il faut limiter l’action de ton adversaire, essayer de récupérer au plus vite mais faire attention à ne pas faire de faute car ça peut être compliqué, créer de grosses occasions. J’apprends au quotidien. C’est un poste, numéro 6, qui me permet de prendre en maturité, en calme. Je me développe aussi sur le plan défensif.
Quand Julien Stéphan est arrivé, il ne t’a fait beaucoup jouer. Peux-tu nous raconter cette période ?
Je n’ai pas changé ma personnalité, ni mon quotidien. Je suis quelqu’un de travailleur, au quotidien je travaille, à l’entrainement, en dehors. C’est très important. Ma mentalité non plus n’a pas changé et je me suis dit que si le coach arrive dans une nouvelle équipe, pour lui il met l’équipe la plus performante. Il n’y avait aucun problème à ce niveau. Forcément quand tu es un jeune joueur ou même expérimenté, ne pas jouer est toujours frustrant. Je n’ai pas changé ma mentalité, je me suis dit que si je n’étais pas sur le terrain il fallait que j’améliore des choses, que je progresse. J’ai travaillé, travaillé, demandé des conseils aussi. C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai plus de temps de jeu je pense.
Au Stade rennais on parle souvent de Benjamin Bourigeaud comme un symbole car il est là depuis longtemps. Finalement Guela et toi vous portez le maillot depuis plus longtemps que lui. Quel est votre rapport au Stade rennais ?
C’est vrai, mais Bourige a écrit l’histoire du club quand même. Il est là depuis très longtemps, apporte beaucoup au club. Guela et moi, ça fait 12 ans qu’on est au club. J’ai commencé dès 6 ans. Ça fait longtemps que je connais la maison. C’est un bonheur d’être ici, d’être au club. Se battre pour le Stade rennais, porter ses couleurs au quotidien, c’était mon rêve. Jouer en professionnel, jouer au Roazhon Park, depuis tout petit. Aujourd’hui j’y suis, je me donne à fond chaque week-end.
Comment gères-tu cette période où on va beaucoup parler de ton avenir ?
Vous êtes journalistes, c’est vous qui créez ces rumeurs, avez ces informations. Je ne vous cache pas que tout ce qui est hors terrain, je ne me concentre pas sur ça, mais uniquement sur le terrain. J’ai un agent, des gens qui s’occupent de moi, qui savent, me permettent d’extérioriser tout ça et de me concentrer sur le terrain. Aujourd’hui je ne me pose pas la question de ce qu’il va se passer au mercato, mais comment on peut préparer le match de dimanche de la meilleure des manières.
Ce n’est pas dur quand on a ton âge, qu’on va sur les réseaux sociaux et qu’on voit tout ça ?
J’essaye de limiter mon activité sur les réseaux sociaux. Je ne vais pas me balader et aller voir ce qui se passe sur moi. Ça ne fera que polluer mon esprit. Aujourd’hui, moi je suis tranquille, je reste avec mon frère, mes parents, ma petite soeur, dans ma bulle pour me protéger de tout ça.
As-tu envie de participer aux Jeux Olympiques ?
Forcément les JO c’est magnifique, à Paris c’est juste beau. Je ne suis pas le seul décisionnaire, j’ai été appelé avec Thierry Henry dernièrement durant la trêve internationale. C’était une fierté de représenter le pays. Il faut que mes performances aussi en club soient très bonnes pour être appelé aux JO, mais ce n’est pas moi qui vais choisir.
En as-tu parlé avec Florian Maurice ?
Non, on n’est pas revenus sur le sujet, mais je pense qu’il vous l’a dit en conférence de presse dernièrement, c’est eux qui vont faire le choix, de laisser partir les joueurs ou non. Aujourd’hui, je ne peux pas vous apporter plus de clarté.
Que doit viser le Stade rennais en cette fin de saison ?
Le coach a parlé du parcours, et c’est plus important que la destination, comme il l’a dit. Aujourd’hui on se focalise sur le match de Monaco, et on va prendre match après match. Le plus important c’est de préparer chaque match comme une finale car il ne nous reste que le championnat. Il faudra tout donner sur chaque match, faire les comptes à la fin, et on aura ce qu’on mérite comme l’a dit le coach.
Ton frère nous parlait de l’Europe, que le Stade rennais se devait de viser. Tu es d’accord avec lui ?
Bien sûr. C’est un objectif depuis le début de saison. Ces dernières saisons au club, c’est les coupes d’Europe qu’on va chercher. Bien sûr que c’est un objectif. On va tout donner pour.
Ton coach nous disait « il sait où il veut aller ». Tu veux aller où ?
(Rires) Où je veux aller, je n’ai pas la réponse aujourd’hui. Mais c’est sûr que j’ai de très grandes ambitions, et je travaille pour au quotidien. Je sais où je veux aller et je donnerai tout pour y arriver.
Rennes est-il encore dimensionner pour ?
Moi je suis au club. Je suis Rennais. Tant que j’y suis, je vais me battre à fond, tout donner pour le club.
Comment as-tu évolué ces derniers mois ?
Quand un jeune joueur découvre le monde professionnel, il découvre par ses qualités. Les miennes à la base ce sont plus des qualités de dribble, de technique. J’essayais de les mettre à profit de l’équipe. Mais quand on arrive en Ligue 1, en professionnel, on n’a pas cette expérience. C’est avec les matchs qu’on répète, qu’on a l’expérience, grâce aux coachs et aux coéquipiers. Au fur et à mesure, j’ai pris de la maturité. Le plus important est que je me développe dans ma vision du jeu et ma compréhension.
As-tu l’impression que l’équipe a un petit coup de mou ?
Vous, vous pensez que c’est un coup de mou ? Je ne pense pas que je parlerais de coup de mou. Chaque match a son histoire. Le match de dimanche dernier (Strasbourg) a été raté. Mercredi c’était la coupe de France donc différent du championnat. On a joué contre un très grand Paris Saint-Germain. Tous les matchs sont différents, aujourd’hui on se focalise sur Monaco. Comment l’aborder la meilleure des manières, aller à l’extérieur et gagner. C’est le plus important pour nous aujourd’hui.
Paris, c’était injouable ?
Non, aucune équipe n’est injouable. Mais forcément ils ont des très bons joueurs, c’est une très bonne équipe, un très bon collectif. Forcément ce sont des matchs de très haut niveau.
Que penses-tu de Monaco ?
Il ne faut craindre personne, c’est une très bonne équipe en haut du tableau en Ligue 1. On va préparer ce match comme on le prépare à chaque fois, avec la même envie, la même ambition.
CondateFan
5 avril à 14h47Et enfin la question que les journalistes presents en conférence de presse ont oublié de poser à Désiré :
Te considères-tu déjà, malgré ton jeune âge, comme une espèce d’antonomase ?
Kekenaldo
5 avril à 15h05Je le trouve très mâture dans ses propos, à défaut de l’être toujours dans son jeu. Mais comment reprocher à un jeune de 18 ans plein de talent d’être un peu fou fou ?
Je pense que ça serait dans l’intérêt de tout le monde qu’il reste à Rennes la saison prochaine, lui pour prendre de la maturité dans son jeu, nous pour bénéficier une saison de son talent un peu plus épuré des défauts de jeunesse. Mais bon, le foot est de plus en plus fou et les joueurs cèdent de plus en plus vite.
Dingofoot
5 avril à 16h27L’apprentissage est terminé, au revoir !!! 40 patates dans la tirelire, et merçi pour tout. Nous te regarderons le Mardi soir, éclabousser de toute ta classe. Bon vent.
Amarouge
6 avril à 12h03Quarante patates pour acheter 2 joueurs 20 patates chacun. Qui en valent 5 au maximum. bonne poire le SRFC surtout avec Maurice.
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