Pour la première conférence de presse d’avant-match du nouveau coach, Ludovic Blas était le joueur présent pour l’accompagner.
Comment se sont passés ces derniers jours ?
On a bien travaillé. Il a dit des choses qu’il avait vu lorsqu’il est venu voir le match, et après on a travaillé pour bien comprendre ce que lui voulait de nous.
Comment est-il ?
Il est très actif. Après vous savez, lorsqu’on change de coach, il y a toujours une nouvelle dynamique qui s’enclenche, c’est normal. L’homme, le personnage est le même que celui qu’on connaissait.
Est-ce que tu notes un changement notable par rapport à ce que vous connaissiez ?
Oui, ça parle beaucoup plus. Il y a beaucoup de voix, de tout avec tout le staff avec lequel il est venu. C’est beaucoup de pauses pour beaucoup d’explications, et beaucoup d’échanges.
Que veut-il de vous ?
Il a une façon de jouer, donc il est obligé de nous dire ce qu’il veut. Ce sont des choses qu’il nous dit à nous et qu’on doit travailler, et le reproduire sur le terrain.
Il a parlé d’agressivité, attend t-il ça de vous ?
Oui car il arrive dans un moment où il manque aussi de beaucoup d’agressivité à la perte de balle. Il veut appliquer ça aussi, dès qu’on perd la balle, vite réagir pour retrouver une équipe solide et compacte.
Est-ce que les entrainements sont plus intenses ?
Il nous le demande souvent, oui, il y a plus d’intensité sur ce niveau là. On a pris plus cette chose là car il le répète assez souvent.
Quel souvenir gardes-tu de son Olympique de Marseille ?
Une équipe pas évidente à jouer, compacte et rapide en transition, très redoutable.
Vous avez connu 3-4 systèmes depuis le début de saison. Partez-vous sur quelque chose de nouveau ou y a t-il des bases connues ?
Vu qu’on a tout fait (sourires)… Je rigole. C’est juste sa petite touche qu’il va falloir s’approprier. C’est important. Il est toujours dynamique, ça donne cette énergie là.
Sens-tu qu’il a avec toi ces atomes crochus ou des attentes supérieures ?
C’est sûr qu’il attend beaucoup de moi, sur beaucoup de situations qu’on a pu travailler à la trêve. Après c’est à moi de bien comprendre, et bien faire les choses pour que je sois bien et qu’il ait besoin de moi.
Avez-vous envie de gâcher les festivités prévues par le LOSC pour son anniversaire ?
Je n’étais même pas au courant. Le foot c’est le foot. Si c’est l’anniversaire du LOSC, c’est normal qu’ils fassent quelque chose. Mais le match reste le plus important. Pour eux aussi, ils vont d’abord faire le match et ensuite fêter tout ça. Mais c’est sûr que j’espère qu’on va un peu faire tâche sur cet anniversaire.
La trêve vous a t-elle fait du bien ? As-tu l’impression que vous êtes repartis sur un nouveau championnat ?
La trêve fait du bien mais pour moi ce n’est pas un nouveau championnat. La difficulté dans laquelle on est, il faut s’en servir aussi dans ces situations là. Il faut apprendre beaucoup de choses et ne pas les oublier. Si on passe à un nouveau championnat, on va oublier tout ce qu’on a fait. Tout ce qu’on a fait de mal, il faut le garder dans un coin de sa tête pour ne pas recommencer. Pour moi c’est autre chose maintenant, mais ça va nous aider à être de mieux de mieux, et nous on va tout donner.
Percevez-vous dans le vestiaire ce changement de coach ?
Dans ce groupe, il y a une bonne mentalité. C’est juste que ça ne se passe pas bien, on n’a pas de chances sur certaines situations, mais la mentalité du groupe n’est pas à reprocher, loin de là. Dans des situations comme ça, j’ai vu des groupes pires que celui-ci. Franchement il faut le noter. L’arrivée de ce nouveau staff peut nous aider à combler ce qu’il manque, et à nous ramener aussi. Personne n’a jamais lâché, même dans les difficultés, même quand c’est quelqu’un qui a fauté, on a toujours été là pour cette personne-là. C’est là-dessus que je disais qu’il ne fallait pas oublier et passer à un autre championnat, car c’est une bonne équipe.
Qu’est-ce que ça fait de retrouver une équipe en forme de Lille, et Bruno Genesio ?
Content de le revoir, car si je suis venu c’est aussi par sa voie. Lille c’est fort, une équipe très talentueuse. Ce n’est pas étonnant depuis un petit moment. Ça reste un gros match à jouer mais il ne faut pas se prendre la tête, aller là-bas avec nos qualités et essayer de ramener quelque chose.
Ce groupe vit-il aussi en dehors du foot ?
Bien sûr, on a déjà fait des choses ensemble, un repas d’équipe, ce qui est classique, et pas qu’un. La situation aide aussi à se changer les idées, être entre nous en dehors du contexte foot. Sur ce plan là, il n’y a vraiment pas de soucis à se faire, c’est seulement sur le plan sportif que ça ne se passe pas bien.
Les internationaux vous ont-il envoyé des messages pour vous sonder sur le nouveau coach ?
Non, pas spécialement. Peut-être les autres entre eux. Mais souvent quand ils vont en sélection ils restent focus sur eux. En les voyant revenir, c’est là où il s’interrogent et posent des questions sur comment ça s’est passé.
Peut-on dire que ça bosse plus dur ?
C’est compliqué à dire parce que je n’ai pas envie de dénigrer le travail des autres, c’est normal. Mais quand tu as un nouveau staff, une nouvelle dynamique, ça se donne beaucoup plus sur les premières séances car tout est nouveau. On travaille différemment, tout simplement.
À titre individuel, te sens-tu toujours en confiance ?
Je me sens bien, je suis en confiance. Les cartes sont redistribuées, c’est à moi de montrer mon talent. Je sais qu’il connait un peu mes capacités, mes points forts. Ça reste à moi de montrer à l’entrainement ce que je suis capable de faire, et en match s’il a besoin de moi. Il faut tout recommencer. J’avais réussi à remonter la pente avec le coach Stéphan. C’est un nouveau chapitre qui commence et c’est à moi de faire les choses pour continuer à jouer le plus souvent possible.
Comment communiquez-vous avec le coach ?
Il y a un traduction. Deux membres du staff parlent français. Même le coach essaye de temps en temps. Il parle espagnol et c’est traduit directement dans la foulée. Aucun problème là-dessus.
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