Face à Montpellier luttant pour le titre, le Stade rennais misera lundi soir sur sa jeunesse pour pallier de multiples absences. Avec l'envie de rivaliser avec le leader et une place européenne en jeu.
« On verra certainement l’équipe du championnat la plus jeune alignée cette année. » Pour la rencontre contre le leader montpelliérain, Frédéric Antonetti a prévenu : il va compter sur ses jeunes pour pallier les nombreuses blessures. Touchés à la cuisse contre Bordeaux, Onyekachi Apam et Romain Danzé ne pourront pas jouer. Vincent Pajot est encore en phase de reprise tandis que Mevlut Erding risque de rater la fin de saison.
Aux vues de l’entraînement de samedi matin et de cette déclaration, l’équipe de lundi soir pourrait être la suivante : Costil (24 ans) – Théophile-Catherine (22 ans), Kana-Biyik (22 ans), Boye (25 ans), Mavinga (20 ans) – M’Vila (21 ans), Doumbia (22 ans), Féret (29 ans) – Pitroipa (26 ans), Boukari (25 ans), Brahimi (22 ans). Soit un peu moins de 23 ans et demi de moyenne, pour une affiche qui devrait remplir la route de Lorient.
À trois journées de la fin de saison, le Stade rennais joue la cinquième place et une qualification européenne qui « ne dépend que de nous », selon Victor Hugo Montaño. Frédéric Antonetti alignera « une équipe compétitive malgré les absences ». L’enjeu est important : lundi, avant les matchs face à Bordeaux, Montpellier et Paris, il avait annoncé qu’« on allait voir ce qu’on vaut vraiment ». « Ce sont des rencontres de très haut niveau qui nous attendent contre Montpellier et Paris, envisageait Jean-Armel Kana-Biyik, la veille, après la victoire contre Ajaccio. Nous, les Rennais, dans des moments comme ça, c’est ce qu’il nous faut pour être motivé et pouvoir tout casser ».
Face à une formation de premier plan, les jeunes pousses montreront si elles ont franchi un cap. La lutte s’annonce chaude. Les Rouge et noir devront prouver qu’ils ont progressé au niveau du « caractère », vertu prônée par l’entraîneur après Quevilly. Surtout que les Rouge et noir avaient été secoués et terrassés (4-0) à la Mosson en août. « L’expérience globale est importante, temporise néanmoins l’entraîneur. Entre septembre et avril, il n’y a que six mois de plus (NDLR, en fait sept). Si en six mois on a de l’expérience en football, c’est que je n’ai jamais rien compris. »
Le match de lundi sera aussi important pour Yann M’Vila, le plus brillant des jeunes joueurs formés au club. À quelques jours des présélections pour l’Euro de Laurent Blanc. Après sa garde à vue du début de semaine. Ce sera l’occasion de jouer un rôle de leader sur le pré dans l’un de ses derniers matchs route de Lorient. Car Frédéric Antonetti semble avoir acté son départ. « On a fait tout le tour de l’Europe pour chercher un remplaçant et il n’y en a pas. Ou alors il faut aller au Real de Madrid, à Barcelone, Manchester United ou Manchester City. »
Depuis ses débuts en Ligue 1 en 2009, Yann M’Vila est devenu une pièce maîtresse du jeu breton et le joueur qui touche le plus de ballons en France cette saison (près de 80 par match). « Pendant ces trois ans, je me suis régalé, souligne son entraîneur. C’est le meilleur joueur du Stade rennais dans cet intervalle. » Ses soucis extrasportifs ? « Je n’excuse pas, insiste Frédéric Antonetti. Je suis là pour juger le joueur même si je dois aussi le conseiller, lui dire de régler ses problèmes, c’est dans mon rôle d’éducateur. »
Nicolas Auffray - Le Mensuel de Rennes
- Crédit photo : www.rennes.lemensuel.com
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