Mercredi soir, Libourne Saint-Seurin se présentera Route de Lorient pour les seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Une coupe nationale où les Rennais ne réussissent jamais vraiment, une affirmation qui se révèle particulièrement vraie ces quatre dernières années. Hasard ? Désintérêt pour ce qui reste une coupe sans grand prestige ni grande histoire ? Toujours est-il que cette compétition reste le plus court chemin vers l'Europe, et qu'une élimination contre les Aquitains sonnerait comme un vrai échec.
Autrefois simple coupe amicale disputée l’été sans réelle récurrence, la Coupe de la Ligue acquiert son statut actuel lors de la saison 1994-1995, mettant en compétition l’ensemble des clubs professionnels français.
Douze éditions ont donc été disputées à ce jour, et le bilan du Stade Rennais n’y est que peu flatteur : sept fois les « Rouge et Noir » ont dû s’arrêter au premier tour, une seule fois le stade des demi-finales a pu être atteint. Cette année-là, avec Christian Gourcuff à la barre, les Rennais avaient égayé une saison tristounette avec ce bon parcours. Les Lorientais d’Yvon Pouliquen avaient joué les bourreaux au Moustoir, l’ancien rennais Jean-Claude Darcheville marquant le seul but du match peu après l’heure de jeu. Bien aidés par trois premiers matches disputés à domicile, les deux Olivier (Sorlin et Monterrubio, seuls joueurs présents lors de cette demi-finale et toujours au club) et leurs coéquipiers avaient successivement éliminé Créteil (3-1), Le Havre (2-0) puis Strasbourg (3-2) dans une partie à rebondissements.
Depuis, le bilan du Stade Rennais en Coupe de la Ligue frise le néant. Deux équipes de Ligue 2 rencontrées, deux autres fois l’AJ Auxerre, et quatre éliminations à la clé.
En 2002-2003, avec Vahid Halilhodzic aux manettes, les Rennais défient le FC Gueugnon au Stade Jean-Laville. Seuls Petr Cech et Olivier Monterrubio sont ménagés. Ils repartent avec une défaite aux tirs au but, Reveillère et le tout jeune Bourillon manquant les leurs.
En 2003-2004, la tâche s’annonce plus rude au Stade de l’Abbé-Deschamps face à Auxerre. Les deux équipes alignent leurs meilleurs joueurs, et Rennes doit céder à la 63ème minute, le même Grégory Bourillon - décidément malheureux - marquant contre son camp.
Un an plus tard, en 2004-2005, c’est cette fois Auxerre qui se déplace au Stade de la Route de Lorient. Une nouvelle fois, les titulaires sont alignés, même si Laszlo Bölöni choisit de mettre sur le banc deux jeunes novices à ce niveau : Stéphane Mbia et Moussa Sow. Si Kim Källström ouvre le score à la 54ème minute, les Bourguignons égalisent à cinq minutes de la fin, le Brésilien Dudu Cearense marquant contre son camp (décidément...). La séance de tirs au but voit Arnold Mvuemba échouer sur Cool, tandis que les Auxerrois réalisent le sans-faute.
Enfin l’an passé, en déplacement à Montpellier, ce sont des Rennais accaparés par la Ligue 1 et la Coupe de l’UEFA qui viennent échouer au Stade de la Mosson. L’équipe B alignée par Laszlo Bölöni se révèle alors inefficace contre les Languedociens, qui marquent le seul but du match par Lafourcade à trois minutes du coup de sifflet final.
Mercredi soir contre Libourne Saint-Seurin, le Stade Rennais aura l’insigne avantage de recevoir un adversaire présumé largement à sa portée. Si un bon parcours dans cette coupe est l’un des objectifs du Stade Rennais cette saison, alors il est grand temps de briser cette série... avant de voir plus loin.
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