Selon toute vraisemblance, Junichi Inamoto devrait quitter le Stade Rennais lors de ce mercato hivernal. L'adaptation du Japonais, venu dans le but de devenir un homme de base du onze de Frédéric Antonetti, a pris une mauvaise tournure. Avec la prochaine Coupe du Monde comme ligne d'horizon, son départ semble inéluctable.
Personne ne s’attendait à voir débarquer Inamoto sur les bords de la Vilaine en juin dernier. Alors qu’une liste d’une dizaine de milieux de terrain était sortie dans la presse, Pierre Dréossi surprend son monde en officialisant la signature de l’international japonais en provenance de l’Eintracht Francfort pour les deux prochaines années.
À 30 ans, il ne venait pas en terrain inconnu au Stade Rennais puisqu’il avait déjà travaillé sous les ordres de Frédéric Antonetti au Gamba Osaka à la fin des années 90. Véritable icône au pays du soleil levant, Inamoto ne s’est jamais réellement adapté au football français malgré une forte expérience en Europe. En effet, depuis 2001, celui-ci écume le continent sans pour autant s’imposer dans les différents clubs où il passe. Comme si l’histoire se répétait inlassablement.
La concurrence est le principal facteur de la descente aux enfers d’Inamoto, qui venait pourtant avec beaucoup d’ambition à Rennes. Dans l’entre-jeu, le Nippon sera un des premiers à subir l’émergence de M’Vila, que pratiquement personne n’attendait à ce niveau, Antonetti compris. « Si je l’avais mieux connu, on aurait recruté un milieu en moins », déclarait-il ainsi à propos de M’Vila dans le quotidien Ouest-France du 30 octobre dernier.
La phrase de l’entraîneur stadiste est cinglante, et pointait évidemment le recrutement du japonais. Certes, Tettey a connu les mêmes symptômes du fait de son arrivée tardive, mais il monte progressivement en puissance depuis quelques matchs. Au contraire d’Inamoto qui a vraiment manqué de régularité pour pouvoir bousculer la hiérarchie, même s’il a laissé entrevoir toutes ses qualités lors de sa première période à Grenoble (0-4, 6ème journée) ou lors de son entrée en jeu contre Saint-Étienne (1-0, 5ème journée). Contre les Foréziens, il avait dynamité à lui seul le milieu de terrain rennais en apportant sa qualité de passe ainsi que son aisance technique dans les petits espaces.
Tout le contraire de sa prestation contre Valenciennes (0-3, 12ème journée). Placé dans une position plus avancée, afin de compenser l’indisponibilité de Leroy, il n’avait aucunement pesé dans les débats en se montrant peu disponible dans l’entre-jeu rennais. Sorti par Antonetti avant l’heure de jeu, il n’est plus apparu depuis sous le maillot du Stade Rennais. Dorénavant, il est indéniable que le technicien corse voue une confiance limitée à son milieu de terrain.
Difficile de répondre de manière positive à cette question puisque le joueur n’a coûté aucune indemnité de transfert au club. Maintenant, il est évident qu’on peut se poser des questions quant au choix de la venue d’Inamoto. Choix sportif ou marketing ? Outre la carte de visite du joueur, l’objectif des dirigeants bretons étaient aussi d’internationaliser la marque du club, notamment au Japon où la population est assez friande de ses stars exilées et des divers produits dérivés. De plus, la colonie asiatique était souvent présente aux abords du Stade de la Route de Lorient les soirs de matchs, ainsi que la presse japonaise qui accréditait souvent des journalistes pour suivre l’évolution d’Inamoto.
Pourtant, force est de constater que l’aventure rennaise de l’ancien joueur d’Arsenal devrait prendre fin à l’aube de la seconde partie du championnat. Il y a quelques semaines, le joueur avait avoué son mal être tout en gardant une certaine lucidité sur sa compétitivité : « Ma situation est difficile. Mais je garde le moral, je réagis positivement. Je m’entraîne dur et j’essaie d’être performant dans un groupe de haut niveau, tout en attendant chaque semaine d’être convoqué. Pour le moment, je ne joue pas. Mais je ne désespère pas ». Des propos qui faisaient suite aux déclarations sur France Bleu Armorique quelques jours auparavant de Pierre Dréossi, le manager général du club, qui avait octroyé un bon sortie à Inamoto.
Il serait impensable de voir le milieu de terrain japonais rester à Rennes. Venu en Bretagne pour se relancer et ainsi jouer un rôle lors de la prochaine Coupe du Monde qu’il disputera avec sa sélection en juin prochain, il ne peut se permettre d’être à court de compétition. Il y a quelques mois, une rumeur faisait déjà état d’un intérêt de Grenoble pour l’international nippon. Ces derniers jours, deux clubs japonais auraient sondé les dirigeants stadistes pour obtenir les services d’Inamoto : Kawasaki Frontale et Omiya Ardija.
En tout cas, le joueur ne serait pas contre un retour dans son pays d’origine, comme il l’avait signifié à Ouest-France le 9 décembre dernier : « C’est une possibilité, oui, si un club fait appel à moi ». Quelle que soit sa destination, son séjour sur les bords de la Vilaine aura tourné court et son passage ne laissera pas une trace indélébile.
- La fiche de Junichi Inamoto
rehel
5 janvier 2010 à 10h30Il faut peut- etre arreter de prendre n’importe quoi sur le marché des transferts
fuf
5 janvier 2010 à 11h36Inamoto était une faute de casting... Quand bien même il aurait réussi son intégration dans le 11 voir le groupe de 18, quand on possede un centre de formation aussi performant, le risque doit être sur un jeune bien plus que sur le marché des transferts. Surtout qu’Inamoto était un sacré risque au regard de son parcours en Europe.
Certains y verront un « coup » financier... Je pense que notre équipe vaut mieux que cela, perso, je ne me reconnait pas dans ce genre d’action, un maillot cela se respecte que ce soit par un joueur ou un administratif.
maxim
5 janvier 2010 à 11h53Ce joueur a des qualité forcement , mais tout de même un peu juste pour jouer au stade rennais.Il est vrai ,je trouve, qu’il a fait une trés trés bonne rentré face a saint etienne, son jeu de passe etait vraiment bon , malheureusement il n’y a pas eu grand chose de plus ,il est lent, mais ne peut pas faire ce que fait leroy. De plus c’est un joueur qui est bon lorsque l’equipe domine, mais qui ne sortira pas l’equipe du petrin lorsque sa va plus mal.
Heureusement on a ce qu’il faut au milieu donc il peut partir sans que l’on soit dans la m...e.
nounours 35
5 janvier 2010 à 13h57Les dirigeants sachant qu’il ne sait pas imposé en europe,auraient du s’abstenir .Si il peut partir,il ne laissera aucun regret.meilleurs voeux à tous
daminou
5 janvier 2010 à 14h02Junichi Inamoto a été recruté pour palier à l’inconnu « Yann M’vila » du début de saison, Guy Lacombe ne lui avait pas laisser sa chance, il était tout à fait normal, dans l’inconnu, de recruter quelqu’un qui aurait une étoffe et une expérience. Sinon cette erreur est la même qu’Abdoulaye Diallo avec Nicolas Douchez seulement on ne fait pas jouer Abdoulaye car beaucoup trop jeune et en manque d’expérience. On ne peut quand même pas se craquer sur un joueur, quand aurait -il été si Kévin Bru avait remplacer Jerôme Leroy en tant que 10 ? Exactement la même question et des exemple comme cela au stade rennais il y en a plein... On a même préféré recruter Lucas que de laisser jouer Jimmy Briand !!!!
Kevin Bru n’avait pas la carrure pour remplacer Leroy, et Lucas a été recruté alors que Briand avait 15 ans, faut arrêter de raconter n’importe quoi là, daminou...
sheikyo
5 janvier 2010 à 15h27Et qu’est ce qui nous disait que M’vila avait la carrure pour jouer titulaire en début de saison ? On a vu des craquage en voulant laisser les jeunes...cela nous a souvent valu des démarrages catastrophiques. On attendait pas forcément si rapidement l’éclosion de M’vila (ou d’un autre) au milieu de terrain.
Inamoto à été engagé pour étoffer l’équipe. On a parfois payé le manque de profondeur sur notre banc. Bref,Inamoto était un choix réfléchi. D’ailleurs arrêtez de dire qu’il ne s’est imposé nulle part. Il est souvent parti de lui même. Francfort a tenté de le faire prolonger. Au final Inamoto aura surement manqué un match avec le SRFC. Celui de Valenciennes, où toute l’équipe est passé à côté et dans une position qui n’était pas la sienne.
Le japonais a payé l’éclosion rapide de M’vila. Tant mieux pour M’vila, dommage pour Ina.
MIK
5 janvier 2010 à 16h00JUNICHI EST UNE DECEPTION MAIS PAS LA SEULE AU STADE RENNAIS DEPUIS DES ANNEE AVEC L ARGENT DE MONSIEUR PINAULT PAS DE TIDRE ET 2010 NE SERAS PAS L ANNEE COMME PREVU SI ON TERMINE ENTRE LA 5 ET 12 PLACE BIEN AVEC ANTONOTTI ET CERTAINS JOUEURS
moyyy
6 janvier 2010 à 01h51Le stade est son 7è club depuis son départ du Japon il y a 8 ans ; il ne s’est imposé nulle part où il est passé... Personnellement, je n’en attendais pas grand chose : s’il avait réussi, tant mieux, ça aurait été une bonne surprise, sinon tant pis.
Quand il est arrivé, il était en fin de contrat, donc je ne pense pas que cela ait été un risque financier de le faire venir (à moins qu’il ait un salaire mirobolant ?).
Pour moi, il n’y a pas de déception quand on ne place pas trop d’espoir...
Alex
6 janvier 2010 à 15h30On ne peut pas dire que ce joueur ne s’est imposé nulle part, sinon il n’aurait pas plus de 70 selections en equipe nationale du japon. Personne n’attendait M’vila a un niveau comme ça, maintenant le coach fait appel aux meilleur pour jouer et M’vila a été meilleur qu’Inamoto. Bonne chance a lui tout de meme pour la suite d’sa carrière .
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