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DECRYPTAGE : Une année de bouleversements au Stade rennais

Thomas Rassouli 4 octobre 2024 à 19h55 15 commentaires

Dans une situation sportive loin d’être idéale, le Stade Rennais s’offre un nouveau remaniement automnal, avec la décision prise de débarquer Olivier Cloarec. Un nouvel épisode d’une année riche en chamboulements, pour un club actant définitivement son changement de cycle.

Genesio, le point de départ

Cela ne fait pas encore tout à fait un an que le Stade rennais a amorcé son virage, aujourd’hui sur une nouvelle route. S’il fallait un point d’origine à la mutation vécue par le club breton, ce serait le 19 novembre 2023, jour de départ de Bruno Genesio. L’entraineur alors en poste depuis mars 2021, date du départ initié par son prédécesseur Julien Stéphan, concluait son aventure rennaise au grand dam de l’actionnaire François Pinault, très attaché au technicien lyonnais. Avec Genesio, le Stade rennais aura sans doute connu le plus beau jeu jamais développé au Roazhon Park, mais aussi de belles heures en coupe d’Europe, ponctuées de deux désillusions toutefois.

Le week-end du 19 novembre rappelle alors ce que tout un chacun oublie parfois : au Stade rennais, la décision revient toujours à l’actionnaire. Tandis qu’Olivier Cloarec et Florian Maurice, respectivement président exécutif et directeur technique, encore sonnés par le départ soudain de Genesio, cherchent son successeur, il est trouvé et installé directement par l’actionnaire. Artisan de la plus grande réussite de l’ère récente du club avec la victoire en coupe de France et la première qualification en Ligue des Champions de l’histoire rennaise, Julien Stéphan fait son retour au Stade rennais.

Un organigramme sportif chamboulé

Les mois passent, et l’espoir renait quand le retard pris en début de saison est presque rattrapé, à tel point que Julien Stéphan est prolongé jusqu’en 2026 avant même la fin de la saison, le 25 mars. Le timing interroge, alors que l’envie d’apporter de la « sérénité » est avancée par la direction. Pour la première fois, Cloarec, Maurice et Stéphan se présentent ensemble face à la presse. Le SRFC semble sur de bons rails, et relancé dans une dynamique positive.

Malheureusement, Rennes enchaine une très mauvaise phase pour conclure la saison 2023-2024, et pour la première fois depuis 6 ans, le SRFC n’est pas européen. Ce qui était pressenti depuis novembre au vu du contexte se concrétise : Le 6 juin 2024, Florian Maurice quitte le Stade rennais pour rejoindre Nice. Un départ marquant pour le président Olivier Cloarec, qui perdait alors un binôme avec qui la relation était fluide, et un membre du triumvirat fort constitué avec Genesio aux belles heures récentes du SRFC.

Maurice n’est pas le seul à rejoindre les Aiglons puisque l’historique directeur du recrutement au centre de formation, Philippe Barraud, quitte lui aussi le Stade rennais en mai. Il vient s’ajouter à une longue listes de départs récents au sein de l’Académie (Aurélien Montaroup, Jérôme Hiaumet, Fabrice Do Marcolino) dont le dernier en date étant celui de Pierre-Emmanuel Bourdeau, éducateur historique du club. Au sein du staff également du mouvement a lieu, Philippe Bizeul ayant quitté le club en novembre 2023, le préparateur physique Grégory Gaillard, en poste depuis plusieurs années, quitte le SRFC en juin.

Un effectif transformé

La succession à la direction sportive a été assurée en amont, et le remplaçant travaille dans l’ombre avant sa nomination officielle le 10 juin : l’Italien Frederic Massara devient le directeur sportif du Stade rennais. Issu du réseau de François-Henri Pinault, il incarne un nouveau virage dans la façon de faire du club rouge et noir. Avec une autre façon de travailler, un passé en Serie A notamment au sein de grosses écuries comme le Milan AC et l’AS Roma, Massara est chargé cet été des achats, consultant Julien Stéphan sur ce domaine. Cloarec se charge lui seul des ventes et génère près de 150 millions d’euros à l’issue d’un mercato historique.

Car pour aborder une saison sans Europe, le Stade rennais voit 18 joueurs quitter le club et 12 nouveaux arriver. Jamais un tel chamboulement n’aura été effectué, et le club breton perd des joueurs d’importance : Martin Terrier, Désiré Doué, Enzo Le Fée, et surtout Benjamin Bourigeaud. Logiques et attendus pour les uns, plus surprenants pour les autres, ces départs en nombre questionnent sur l’adhésion du vestiaire la saison passée. Signe du changement également, l’effectif s’internationalise grandement, et marque la fin d’un cycle également incarné par des changements au sein du conseil d’administration.

Un nouveau CA, et un nouveau président

Fin mai, après sept années passées à la tête du conseil d’administration, Jacques Delanoë est remplacé par Alban Gréget, directeur général adjoint du groupe Artémis, holding de la famille Pinault détenant le Stade rennais. Cette nomination porte la patte conjointe de François et François-Henri Pinault, tandis que l’arrivée de Massara quelques jours plus tard semble revêtir davantage celle seule de François-Henri.

Ce changement de présidence, symbole lui aussi d’une nouvelle ère, est accompagné de trois entrées au CA : celles des petits-fils de François Pinault, Louis Roger-Boutbien et Pierre Tronson, mais également d’Olivier Cloarec. Ces changements sont d’importance, et marquent la volonté d’engagement et de transmission de la famille Pinault pour le Stade rennais, incarnée par la construction du nouveau centre d’entrainement, finalisée, ou le projet du nouveau stade, toujours à l’arrêt lui.

Mais après un été agité et six journées de championnat durant lesquelles Rennes n’a pas convaincu dans son nouveau système de jeu sans beaucoup de recrues alignées, un électrochoc vient d’être envoyé avec la décision de débarquer Olivier Cloarec, président exécutif depuis mai 2022. Une surprise pour tout le monde, au club comme en dehors, et un timing encore une fois qui interroge, une semaine après que Cloarec et François-Henri Pinault aient été vus ensemble en bord pelouse au Parc des Princes, et à la veille d’un dernier match avant la trêve internationale.

Olivier Cloarec ne sera pas au Roazhon Park samedi, et quittera ses fonctions ce vendredi, alors qu’Arnaud Pouille devrait lui succéder. Avant un match d’importance, au moment où le doute s’installe quant au cap tenu sportivement et à la qualité de l’effectif, c’est une secousse au sein du club, et un rappel de ce que tout un chacun oublie parfois : au Stade rennais, la décision revient toujours à l’actionnaire.

15 commentaires

  1. Marcel Loncle
    4 octobre à 16h39

    Bon récapitulatif des bouleversements intervenus au club. Reste à en mesurer la portée.

  2. Dodo
    4 octobre à 16h41

    Très bon article clair et synthétique
    Hâte de voir le nouvel entraîneur arriver après Rennes Monaco

  3. supporter
    4 octobre à 17h00

    La décision revient toujours à l’actionnaire... mais l’actionnaire a t’il acheté le club pour faire plaisir aux supporters puisque c’est la question à la mode ?

  4. Lolo 58
    4 octobre à 17h02

    PINAULT qui voit une purge à Paris le vendredi
    Il voit Brest gagner en ligue des champions le mardi
    Il voit son ancien coatch Genesio battre le Real le mercredi
    Il voit Matic de Lyon gagner en europa
    Il voit Guirassy planter en ligue des champions
    Bon et bien le vendredi il vire fantomas c’est logique
    Et quand on voit les bisounours de pleine lucarne déçus du départ de Cloarec
    Franchement ?

  5. PAT59
    4 octobre à 17h15

    Monsieur Cloarec est une personne très compétente sinon François PINAULT ne l’aurais pas choisi, il a toujours su s’entourer.Mais voilà son fils et ses petits-fils arrivent et ils veulent du changement.Il est de notoriété bien connu que quand un nouveau patron arrive il fait place net du passé et il y met les hommes qu’il a choisi .C’est la vie d’une entreprise.Pour l’entraineur c’est un autre problème.

  6. JojoBZH
    4 octobre à 17h55

    Ce changement arrive trop tardivement. Nous aurions dû renouveler l’intégralité du sportif cet été. C’était écrit

  7. Lolo 58
    4 octobre à 18h09

    Il y a aussi la vidéo de Julien Cazarre qui résume bien le début de saison du stade Rennais

    A regarder sur YouTube
    Vidéo tournée devant le stade Rennais

  8. Cyrille
    4 octobre à 19h09

    https://youtu.be/_RKTvayvZMM?si=Nxt13uGyUuwrOxz8. Lolo merci pour l’info j’ai adoré

  9. Dingofoot
    4 octobre à 19h40

    Mais où va ce club ? Ces décisions, ces bouleversements ne sont-ils pas le signe d’une grande lassitude de M. Pinault. En clair, un prochain retrait ?

  10. Johnny rep
    4 octobre à 20h04

    Bon et bien c’est quand que l’imposteur prépare sa valise.
    Il est grand temps que l’actionnaire reconnaisse sa grave faute de l’avoir prolongé .
    De toute façon on peut changer de président ça ne changera rien au problème tant que l ’imposteur restera en fonction.
    Il m’horripile cet entraîneur...

  11. rocheteau35
    4 octobre à 22h08

    Bonsoir à tous le changement de président aujourd’hui juste avant une trêve internationale ! Désolé mais je souhaite une défaite demain pour voir Stephan viré dans la foulée par le nouveau président.

  12. Forza
    4 octobre à 22h20

    Maintenant tout le monde sait que si Rennes perd contre Monaco, Stephan c est fini

  13. CondateFan
    4 octobre à 22h36

    Quand tu vois la bouillie que nous cuisine Julien Stephan, chante, avec un leger brin d’insolence un autre Julien, Cazare, qui doit se demander comme nous tous si le directeur sportif a réellement consulté l’entraîneur concernant les recrues. Probablement pas. À part ça, le décryptage effectué par notre chroniqueur Thomas est très clair et décrit parfaitement le Grand Flou qui semble régner depuis un an au sein du club.
    Un Stade Rennais en Danzé comme le suggère le barde de you tube ?
    Ou bien a-t-on affaire, finalement, à des Bouainou sur toute la ligne ?
    Dans la famille Bouainou, je demande le grand père. J’ai. Le fils. J’ai. Le cousin qu’ a organisé une super soirée y’a cinq ans. J’ai. Et qui n’ amuse plus personne depuis. J’ai. Mais je crois que c’est le même. En même temps le mec est pas là pour te faire plaisir.
    On a remarqué. Ni le vieux. C’est vrai. Nan parce que quand tu peux raquer plus de vingt miyon pour un ballon de baudruche, signé Jeff Koons, ou n’importe quelle autre tâche de peinture sur une toile au prix du PNB du Kirabati, qu’est ce que tu t’ y connais, en fait, en foot ? À juger par le palmarès de son jouet -à part lui permettre quelques mouvements d’argent- rien.
    Ou pas grand chose. Comme à quoi, nous, supporters, on doit s’attendre cette saison ?

  14. VDM
    5 octobre à 10h34

    Dans un post précédent quelqu’un demandait ce qu’était un bouainou ? Moi je me demande ce qu’est un comique raté ? Quoique j’ai ma petite idée : une personne qui se croit drôle en commentant chaque article de SRO , une personne qui affuble les joueurs, entraîneurs du SRFC de surnom que seul lui et sa petite bande de suiveur trouvent drôle, une personne qui est toujours caustique : toujours pas d’idées ? C est vrai que l on peut hesiter car ils sont au moins 2 à pratiquer ce comique de bas étages. Je décerne donc ce trophée en bois a Condatefan et à Dodo (alias mururoa)

  15. Utaka35
    5 octobre à 15h12

    Et le principal fautif de la situation est toujours là…….j’espère que jusqu’à dimanche.
    Si cet imposteur n’était jamais arrivé Mr Letang serait toujours là c’est Lille qui en profite….

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