Dans l'Anjou, le Stade rennais a validé un 12e match consécutif sans défaite ce dimanche, et obtenu une victoire à l’arraché. Un scénario rarement vu par le passé, et significatif d’un palier franchi pour une équipe qui ne se cache presque plus de viser le podium cette saison.
« Dans le passé, on ne gagnait pas ces matchs là. » C’est à peu près la réflexion qu’ont dû se faire les nombreux supporters rennais venus à Raymond Kopa ce dimanche, et ceux qui ont vécu la rencontre à distance. C’est en tout cas ce que Bruno Genesio, Flavien Tait, Lovro Majer et Hamari Traoré ont tour à tour résumé devant la presse. Les éléments de communication sont ce qu’ils sont, mais difficile de donner tort aux Rouge et Noir après cette rencontre au scénario attendu, contrairement à son épilogue.
Un match de reprise, après une semaine de coupure, à l’extérieur, face à un mal classé, sur une pelouse trop haute. Tous les ingrédients pour une déconvenue étaient réunis, et ça n’a pas manqué. Sans inspiration au moment de chercher des passes vers l’avant, les Rennais ont fait tourner en attendant leur heure, venue avant la pause. 43 minutes à suivre le scénario trop souvent respecté les saisons passées, de cette équipe faisant circuler le ballon en faisant la banane autour du bloc adverse, jusqu’à l’éclat. Celui impliquant une grande partie de l’équipe dans un mouvement collectif dont ce Stade rennais a le secret. Ce genre de mouvements valant 100 frappes lointaines. Premier écart de scénario.
Puis comme souvent, ce qui devait arriver arriva. Un SRFC en maitrise, puni sur le premier tir cadré adverse. 1-1, tout est à refaire, et l’orage gronde à Angers, où une belle averse vient arroser un gazon déjà difficilement praticable. Le jeu se hache, les fautes pleuvent, mais il n’y aura que 4 minutes de temps additionnel. Cela est amplement suffisant pour ce Stade rennais là. Un dégagement de Steve Mandanda, considéré à juste titre comme « un vrai geste technique » par Bruno Genesio, pour trouver Matthis Abline, entré en jeu résistant bien à la charge du défenseur, avant de provoquer la faute. Lovro Majer, autre entré en jeu, se charge de la sentence. Transformation et victoire à l’arrachée pour Rennes, 2-1. Second écart de scénario.
Pour arriver à cette fin du film, Rennes a changé, forcément. « Quand tu gagnes un match comme ça, ça veut dire qu’on grandit comme équipe. » confiait Majer, prolongé hier alors même qu’un gros club européen lui faisait récemment la cour, et qu’il commence sur le banc la plupart des rencontres. Là aussi un signe de changement. Les explications sont diverses et sûrement pas toutes connues, mais force est de constater qu’il se dégage de ce Stade rennais autre chose cette saison. Cet autre chose amené notamment par l’impact du banc, décisif encore une fois, et permettant d’aller chercher un objectif rarement affiché par le passé.
Bruno Genesio y avait fait allusion en avant-match, avec une moyenne de 2 points pris par match, une équipe peut s’assurer le podium. « Sur les dernières saisons, c’est suffisant pour y être. » confiait le coach après la victoire. Depuis la victoire à Angers ce dimanche, la moyenne de Rennes est désormais de 2 points par match. « On est dans les temps. » avoue t-il, avant de tempérer comme à son habitude, « pour l’instant on ne se préoccupe pas de ça. Il y aura une coupure. Il faut continuer à avancer et prendre tout ce qu’on peut prendre avant cette trêve. »
Le message est bien passé chez ses joueurs, publiquement plus ambitieux tout de même, notamment pour Flavien Tait. « Le podium ? On l’espère. Je ne peux pas vous dire si avant la trêve on sera sur le podium, mais l’objectif c’est déjà de prendre un maximum de points, le classement sera anecdotique en novembre. Plus on prend de points, mieux on sera. »
Après 12 journées, Rennes pointe à la 4e place de Ligue 1, avant une finale de groupe de Ligue Europa face à Fenerbahçe jeudi qui pourrait l’envoyer directement en huitièmes de finale, sans barrages. À 3 points de la deuxième place (et 8 de la première…), Hamari Traoré le sait et le dit, « tant qu’on continue à prendre des points on sera haut. D’ici la fin du championnat, je pense qu’on peut avoir quelque chose de bien. »
Quelque chose d’historique, peut-être. Pour ça, Rennes peut désormais compter sur cette nouvelle faculté à faire basculer les rencontres en sa faveur, même lorsque tout semble écrit et qu’un nouveau mauvais film s’annonce. Ce quelque chose en plus, ce sont ces centaines de supporters venus au stade Raymond Kopa pour donner à leurs joueurs l’impression d’un match à domicile. Ce sont des sourires derrière lesquels une grande confiance se fait sentir dans les couloirs de zone mixte. C’est cet optimisme ambiant nouveau. Comme qui dirait, le Stade rennais, il a changé.
Lulu Berlu
23 octobre 2022 à 20h47Le Beaujolais nouveau n’arrivera que le 17 Novembre mais par contre le Stade Rennais est là et même bien là. Et s’annonce comme un cru exceptionnel !!
Une belle robe rouge légèrement teintée de noire, un corps robuste et excellemment charpenté de surcroît.Et que dire de l’attaque !!
Un cru qui ne demande qu’à vieillir et à perdurer dans le temps . En tout cas à consommer goulument et sans modération aucune !!!
Breizhou
23 octobre 2022 à 20h48Oh Oui c’est la meilleure période du Stade Rennais ET pour un supporter comme moi depuis plus de trente ans, c’est le pied ?...on a connu tellement de déception, de défaites dont qqs unes à la dernière minute que cette période est très agréable.On prends confiance et on croit jusqu’au bout dans notre équipe.oui le Stade Rennais a changé ET si la genèse de cette période était avant genesio,je pense qu’il supplante désormais Stéphan dans nos coeurs.et j’espère qu’il va nous emmener très haut,au sommet ?
Redondo5
23 octobre 2022 à 21h48J’étais au stade, on les a totalement mangé en tribune. Sur le terrain c’était moyen, avec une hauteur de pelouse digne de Brésil-France amical en 1978 (les anciens se souviendront). Juste un détail qui vient encore plus embellir notre dimanche : le scénario de Nice/Nantes avec ce penalty de dernière seconde pour une main dans la surface. Les nantais crient au scandale mais nous avons de la mémoire : ils ont volé la dernière finale de CDF grâce à un penalty donné par Mme Frappart pour…une pseudo main dans la surface ! L’adversaire c’était déjà les niçois.
Y’a une justice.
Allez Rennes.
CondateFan
23 octobre 2022 à 22h56Il a changé, peut-être, mais c’etait quand même un peu poussif et pas super convaincant ce match.
.....Un Anjou passe.
maurice
24 octobre 2022 à 00h12Avec ce match face à une équipe évoluant de façon particulièrement défensive, le stade rennais a définitivement prouvé qu’un palier était franchi ; face à un bloc regroupé, l’équipe a été patiente, a imposé son rythme et a été rarement en difficulté, pour enfin porter l’estocade en toute fin de match.
Vous remarquerez que ces caractéristiques sont le signe des grandes équipes, sûres de leur fait et rennes devient cette équipe capable d’imposer son jeu et de gérer les temps faibles, voire revenir au score ou prendre l’avantage au bout du compte.
Génésio est impressionnant dans sa façon de toujours stimuler les joueurs quand il sent un relâchement ; en fait c’est un perfectionniste et en ce sens, les joueurs sont perpétuellement dans cet esprit de compétition qui fait qu’à chaque match, désormais, il y a toujours une réaction collective après un but adverse.
Un exemple précis sur ce match : Mandanda qui sent bien qu’il n’a pas été décisif sur le but angevin vient réaliser cette passe lumineuse à Abline, démontrant ainsi quel compétiteur il peut être.
Majer qui prolonge alors qu’il n’est pas titulaire indiscutable est un autre signe que Rennes est devenu un club respecté et dans lequel on a envie d’évoluer.
Je sais que l’équilibre d’une équipe est très fragile, mais tous les ingrédients sont réunis pour que le stade rennais franchisse ce fameux palier tant attendu par tous les supporteurs ; cette année est l’année du stade rennais.
Lolo
24 octobre 2022 à 08h27C’est pas sur ce match que l’on peut voir les progrès de notre équipe, on a fait une belle action sur le but marquée, 70% de possession mais c’est de la passe à dix ,des passes en retraits en majorité, pas un joueur pour faire des passes en profondeur
J’aimerais bien connaître les stats de Truffert avec toutes ses passes en retraits
C’est Mandanda qui nous fait gagner le match avec son dégagement
Non vraiment on attend mieux dans le jeu de la part du stade Rennais
Goareguer
24 octobre 2022 à 14h29Les progrès, c’est pas systématiquement un jeu flamboyant et des buts à la pelle . Il faut aussi savoir s’adapter aux circonstances du jour (match à l’extérieur
contre équipe ultra défensive qui joue sa survie , pelouse ne favorisant pas le jeu rapide..) Sur ce plan là, nos rouge et noir ont fait le job et les circonstances de cette victoire vont renforcer davantage la confiance et les certitudes si besoin en était.
Levenrek
24 octobre 2022 à 17h40On se passerai tout de même bien de ce genre de scénario à suspense !
On peut encore progresser sur ça : être capable d’aller tuer un match très largement à notre portée et cesser de remettre notre adversaire dans le match alors qu’on ne concède presqu’aucune situation chaude...
Mais c’est très satisfaisant d’avoir la force de caractère de renverser des situations (Lyon) ou d’aller chercher le résultat au bout du temps additionnel (Larnaca, Kiev, Angers...), on est bien d’accord que sur ce point on a grandit.
Reste à voir encore plus grand en allant chercher la première place à Istanbul jeudi !!!
Moi j’y crois (Kiev l’avait fait cet été), l’ambiance va être chaude, à nous de relever ce défi !
JoS
25 octobre 2022 à 11h13Le changement c’est aussi l’Europe, on vise une 6ème participation d’affilée.
Au classement UEFA Rennes est désormais 36ème (3ème club français derrière l’OL et PSG devant l’OM, Monaco, Losc...) https://www.uefa.com/nationalassociations/uefarankings/club/#/yr/2023 , au même niveau de clubs comme le PSV, Valence Lazio, Sporting...excusez du peu !
Jeudi prochain au Fener ça peu être un vrai cap à franchir, il faudra jouer là-bas sans pression, rien à perdre.
JoS
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