Après quatre saisons à Nice, Onyekachi Apam vient de s'engager ce lundi au Stade Rennais jusqu'en juin 2014. Nice et Rennes ont trouvé un terrain d'entente pour le transfert - dont le montant est estimé à 4,5 millions d'euros - de ce défenseur venu pour compenser le départ de Petter Hansson. Présentation.
Nigérian de naissance, Onyekachi Apam passe sa jeunesse sur le continent africain jusqu’à l’âge de 21 ans. Passé par la Pepsi Football Academy comme Elderson Echiejile, il débute en première division nigériane sous les couleurs des Enugu Rangers International. Avec les « Flying Antelopes », il se distinguera pendant une saison et demi avant de rejoindre l’OGC Nice en janvier 2006.
Révélé avec les « Super Eagles » lors de la Coupe du Monde des -20 ans en 2005, ses prestations ainsi que le parcours de sa sélection attisent les regards de nombreuses formations européennes. Finalistes de cette épreuve face à l’Argentine (2-1), les Nigérians sont tout près de marquer l’histoire en étant une des premières nations africaines à remporter cette compétition.
Six mois plus tard, Apam rejoint Nice en paraphant un contrat stagiaire de dix-huit mois. Au mois d’octobre, le jeune nigérian est lancé dans le grain bain de l’élite française par un certain Frédéric Antonetti contre l’Olympique de Marseille (2-1). Pas inhibé par les évènements, le natif d’Aba sera renouvelé dans ses fonctions au cours de cette saison 2006-2007. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, il signe un bail de quatre ans sur la Côte d’Azur.
Puissant, incisif dans ses tâches défensives, il s’installe sans bruit dans le onze type de Antonetti grâce notamment à sa polyvalence. Défenseur central de formation, Apam peut également dépanner au poste de latéral droit. Durant ses quatre ans à Nice, ses performances éveillent l’intérêt de sa sélection nationale, et il est logiquement retenu pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations en 2008.
Titulaire lors du match d’ouverture face à la Côte d’Ivoire (0-1), Apam sort de l’équipe-type après ce match au profit d’Obinna Nwareni. Du banc de touche, le néo-rennais regardera ses coéquipiers se faire éliminer au stade des quarts de finale face au Ghana d’Asamoah Gyan et John Mensah (1-2). En club, Nice se classe à la dixième place et l’esprit d’Apam se tourne de nouveau vers les « Super Eagles ».
Disputant les Jeux Olympiques de Pékin avec son pays, il est titularisé à chaque rencontre jusqu’en finale face à... l’Argentine (0-1). Face aux sud-américains, les Nigérians connaîtront la même issue que la génération des -20 ans dont il faisait déjà partie. C’est avec une médaille d’argent qu’il revient à Nice avec beaucoup d’ambition. A deux ans du terme de son contrat, Apam veut enfin jouer les premiers rôles avec Nice.
Le recrutement annonce de réelles perspectives avec les arrivées successives de Anthony Mounier ou de Loïc Rémy. Mais, les Niçois se traîneront toute la saison dans les profondeurs du classement. Irrité par cette situation, Apam sortira de ses gongs à deux reprises en se faisant expulser. Contre Marseille (1-3), il assène un coup de tête à Gabriel Heinze. Un geste qu’il déplorera par la suite : "Je regrette mon geste. J’aurais dû garder mon sang-froid. Mais face aux provocations de Heinze, j’ai bêtement craqué. Je suis conscient d’avoir en partie entraîné la défaite de l’équipe. Avec moi sur le terrain et à onze contre onze, ç’aurait sans doute été un autre match. Dès le début de match, Heinze m’a titillé. A chaque coup de pied arrêté, il m’a parlé. Je ne comprenais pas tout, mais je savais qu’il m’insultait. Il m’a mis des petits coups de coude dans les côtes, des petits coups de pied. Cela a fini par m’énerver" déclare t’il.
Après 115 matchs sous les couleurs niçoises, Apam estime qu’il est temps pour lui de changer d’air. Suivi par les cellules de recrutement de Lyon ou de Marseille et quelques clubs anglais, il décide de donner sa priorité à Rennes en invoquant sa volonté de "retravailler avec Antonetti", qui est un peu son père spirituel. Depuis son arrivée, le technicien stadiste n’a jamais démenti qu’il aimerait bien voir le jeune international signer au Stade Rennais. Fin juin, les directions niçoise et rennaise se mettent d’accord pour une indemnité de transfert de 4,5 millions d’euros.
Opéré au ménisque cet été, Apam ne peut pas disputer la phase finale de la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Cette défection sera compensée par son transfert à Rennes, où il formera l’année prochaine une chanière de poids avec Kader Mangane. En tout cas, sa signature coïncide avec le départ de Petter Hansson à Monaco. En charge au « Super Eagle » de faire oublier l’ombre de l’ancien capitaine emblématique des « Rouge et Noir ».
fada 29
2 juillet 2010 à 19h55Bonsoir.Effectivement,avec Mangane nous aurons une belle charnière dans la mesure ou ils seront complémentaires et je m’avance à dire une belle défense si les latéraux sont à la hauteur.Donc bonne chance à notre ami APAM et bienvenue au STADE RENNAIS.
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