Au Stade Rennais depuis l'âge de 15 ans, Jimmy Briand quitte son club formateur pour rejoindre l'Olympique Lyonnais, où il sera présenté à la presse ce lundi à 18h00. Après plus de deux cent matchs toutes compétitions confondues avec Rennes, l'international français va désormais tenter de franchir un nouveau palier. Portrait.
Parisien d’origine, le petit Briand écume tous les terrains de la région francilienne avec un seul objectif, celui de marquer. À 7 ans, il signe sa première licence sous les couleurs de l’US Ivry. C’est ici que le premier chapitre de sa jeune carrière prendra un sens déterminant pendant sept années avant qu’il ne rejoigne l’INF Clairefontaine en 1998.
Évoluant parallèlement à Brétigny-sur-Orge, le jeune espoir parisien empile les buts, et se fait logiquement repérer par de nombreux recruteurs. Le Stade Rennais trouve les arguments nécessaires pour que Briand intègre le centre de formation du club en 2001, malgré l’intérêt de nombreuses formations étrangères et hexagonales.
Que ce soit dans toutes les catégories jeunes du club ou en sélection nationale, Briand fera valoir ses qualités intrinsèques. Efficacité, disponibilité, vélocité sont les traits qui le caractériseront durant sa formation au cours de laquelle il remportera de nombreux titres. Issu de la génération 1986, il glanera deux titres majeurs pendant son apprentissage avec les Yoann Gourcuff, Arnold M’Vuemba and co.
Étant un des fleurons de sa génération, « Jimbo » est naturellement convoqué dans les différentes sélections de jeunes. En 2002, il termine vice-champion d’europe des -17 ans avec notamment Jonathan Bru, Gaël Clichy ou Ronald Zubar au bout d’une finale à suspense contre la Suisse (0-0, 2-4 t.a.b). Une déception pour le jeune espoir stadiste, qui sera cependant vite effacée par les nombreux trophées qu’il décrochera avec Rennes.
La même année en effet, Briand et le Stade Rennais remportent le titre de Champion de France des -17 ans avant de toucher le graal l’année suivante. Une nouvelle fois en verve, le jeune international tricolore français inscrit le quatrième et dernier but rennais de la finale de la Coupe Gambardella au Stade de France contre Strasbourg (4-1). Briand et ses compères rejoignaient ainsi les Jean-Luc Arribart, Christian Gourcuff, Pierrick Hiard et consorts, vainqueurs de l’édition 1973 face à l’AS Brest (1-1, 6-5 t.a.b).
Onze jours plus tôt, Briand débutait en équipe première sous la houlette de Vahid Halilhodžić en remplaçant Alexander Frei lors d’un déplacement périlleux au Parc des Princes contre le club de son coeur, le Paris-Saint-Germain (0-0, 37eme journée). Comme un symbôle, le môme de Vitry-sur-Seine entamait sa carrière professionnelle en terre francilienne, celle qui l’avait vu naître dix-sept auparavant...
Longtemps Briand rongera son frein sur le banc de touche rennais. Barré par la concurrence des Alexander Frei, Toifilou Maoulida, Frédéric Piquionne et Tony Vairelles, le gamin de Vitry-sur-Seine marquera quand même les esprits lors de cette saison 2003-2004. Peu utilisé par Laszlo Bölöni, Briand parachève la clôture du championnat contre Montpellier (4-0, 34eme journée) en marquant son premier but en Ligue 1 d’une reprise accrobatique sur un service de Olivier Monterrubio.
La saison suivante sera du même acabit avec un temps de jeu limité qu’il ne lui permettra pas de jouer un rôle majeur au niveau de la qualification du Stade Rennais à une compétition européenne. Après plus de vingt ans d’abstinence, les « Rouge et Noir » se qualifiaient pour la Coupe de l’UEFA après une... défaite sur le terrain du Paris-Saint-Germain (1-0, 38eme journée). Au cours de cette année, Briand jouera treize matchs toutes compétitions confondues pour trois titularisations sans trouver le chemin des filets.
Paradoxalement, l’avant-centre rennais accumule les bonnes performances sous le maillot tricolore. Au mois de mai, il participe au prestigieux Tournoi de Toulon avec notamment le milieu relayeur rennais Arnold M’Vuemba. Après un parcours parfait, les Bleuets obtiennent le sacre avec deux réalisations de Briand, dont une en finale contre le Portugal (4-1).
Six mois plus tard avec les Espoirs, Briand est l’un des grands artisans de la qualification pour le Championnat d’Europe. En effet, les Bleuets réalisent l’exploit d’éliminer l’Angleterre de Darren Bent lors d’une double confrontation. A l’aller, au White Hart Line de Tottenham, l’attaquant rennais se mue en passeur décisif avant de devenir le héros du match retour. Prenant ses responsabilités en lieu et place d’un certain Franck Ribéry, il délivrait les siens d’un pénalty plein de sang-froid à quelques minutes du terme de la rencontre.
Indiscutable sous le maillot tricolore, Briand rentre plus régulièrement dans la rotation de l’attaque rennaise en cette saison 2005-2006. Dans l’ombre d’Alexander Frei, de John Utaka ou encore de de Youssouf Hadji, le poulain de Patrick Rampillon monte progressivement en puissance. Plutôt utilisé sur un côté, il réussit tout de même à inscrire trois buts décisifs en championnat, qui rapporteront à chaque fois les trois points à Strasbourg (0-1, 11eme journée), contre Le Mans (1-0, 21eme journée) et Strasbourg (2-1, 29eme journée).
À l’aube de la saison 2006-2007, Briand change définitivement de statut au sein de son club formateur. Profitant du départ de Frei à destination du Borussia Dortmund, l’espoir rennais délaisse son rôle d’éternel joker qui lui était voué depuis ses débuts professionnels. Au front de l’attaque stadiste, Briand inscrira neuf buts en Ligue 1. Souvent critiqué par la presse locale et le public de la Route de Lorient pour son manque d’efficacité dans le dernier geste, il n’hésite pas à défier ses détracteurs après avoir égalisé contre Monaco (1-1, 3eme journée).
Rancunier, Briand gagnera une place de titulaire pour ne plus jamais la quitter. Après une belle phase retour, les Rennais sont tout près d’accèder à la troisième place. Suspendu lors de l’ultime rencontre à Lille, il ne pourra pas empêcher l’égalisation de Nicolas Fauvergue dans les arrêts de jeu de la rencontre, qui privera le club du premier podium de son histoire. Une première désillusion qui s’apparentera à une cassure pour le joueur, qui souhaitait enfin jouer les premiers rôles avec son club formateur.
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- Jimmy Briand, fin de l’épisode (2ème partie)
LeBretonDu37
14 juin 2010 à 16h59Jimmy bonne chance à toi et la suite de ta carrière, tu as su revenir au top et je regrette vraiment que tu ne sois pas dans les 23 au mundial mais bon, maintenat seul ton avenir compte, attention cependant de ne pas faire du Piquionne la-bas tu le mérites pas ,ce n’est que mon avis.
vincent
14 juin 2010 à 18h52Je pense que pour réussir à Lyon, il faudra reellement s améliorer devant le but car sinon les supporters lyonnais seront moins indulgents que les rennais...
poilu
14 juin 2010 à 19h03Il aurait mérité un plus grand club européen que l’OL (Arsenal...)
En esperant que Blanc lui donne sa chance en equipe de france.
Quand a son efficacité il s’est largement amélioré de plus son meilleur poste n’est pas attaquant axial mais plutot 9 et demi ou encore mileu droit où il peut plus percuter et ammener le danger !
nounours35
14 juin 2010 à 19h09Je suis ravi que tu restes en france,à LYON je te souhaite de réussir la concurance sera rude mais tu vois JIMMY,j’y crois.Ce sera toujours un plaisir de te revoir.Bon courrage pour la suite .
Julien
14 juin 2010 à 19h51Vincent, Jimmy a été plutôt efficace cette année ... 17 fois Titulaire ( 6 fois remplaçant) 5 buts, 9 passes décisives !
Je pense qu’il va exploser à Lyon, il a attendu le bon moment ! Il aurait d’ailleurs fait du bien en EDF à la place de Sydney !
rehel
14 juin 2010 à 19h57oui il était temps que tu partes dans un club plus huppé où là tu pourras démontrer que tu as beaucoup de qualités que tu n’as pas toujours démontré au stade rennais
Bonne chance
Bye
Roazhon1901
14 juin 2010 à 20h13Bon vent Jimmy
vincent
14 juin 2010 à 21h44Je parle surtout de l efficacité par rapport aux occasions, car Briand se crée souvent bcp d occasions et ne met que tres peu de but , bon sinon, Briand a eu le mérite de resigner pour ne pas partir libre, Chamak a bordeaux na pas eu la meme élégance.
Mais si Dreossi veut garder Marveaux l année prochaine il part libre....vu qu on fait pas de coupe d Europe est ce que ça vaut la peine ??
FC United
14 juin 2010 à 23h39Je me souviens de quelques contrôles qui expliquent sans doute le fait qu’il ne signe pas dans un vrai club européen ;-)
fada 29
16 juin 2010 à 13h59Bonne chance jimmy,en espérant qu.’à Lyon tu continueras de progresser et que tu deviendras le fer de lance d’une nouvelle équipe de France.Effectivement le foot a besoin de joueur comme toi,des joueurs qui jouent pour leur pays et pas que pour l’argent et qui mouille le maillot !ALLEZ LE STADE RENNAIS.
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