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Bruno Cheyrou : entre déception et amertume

Duhault 3 février 2010 à 23h31 3 commentaires

Le 12 janvier dernier, Bruno Cheyrou résiliait son contrat qui le liait au Stade Rennais pour s'engager avec le club chypriote de l'Anorthosis Famagouste. Trois ans et demi après son arrivée sur les Bords de la Vilaine, il rejoint une destination exotique après un passage plutôt mitigé du coté de la Bretagne. Portrait.

Un recrutement judicieux

Lors de l’été 2006, Dréossi devient le nouvel entraîneur du Stade Rennais suite au départ de Laszlo Bölöni à Monaco. Face aux départs cumulés de Gourcuff et Källström, la cellule de recrutement rennaise cherche activement à renforcer son entre-jeu. Les noms se succèdent, mais les dirigeants stadistes suivent attentivement la situation de Cheyrou à Bordeaux. Après une saison délicate à Marseille, il renaîtra lors de son passage en Aquitaine en devenant le dépositaire du jeu bordelais. Prêté par Liverpool, le joueur réalisera une de ses meilleures saisons dans l’élite depuis ses débuts professionnels avec Lille. Mais, contre toute attente, Bordeaux ne lève pas l’option d’achat alors qu’il fut certainement un des éléments les plus réguliers de son équipe lors de la saison 2005-2006. Flairant la bonne affaire, Rennes rentre en contact avec Cheyrou et Liverpool, les discussions aboutissent sur un contrat de trois ans pour une indemnité de transfert d’un million d’euros. Toutefois, l’ancien international français gardera une certaine amertume de son expérience bordelaise : "J’ai plus respecté Bordeaux que Bordeaux m’a respecté".

Une adaptation difficile

Fort d’un recrutement ambitieux, avec notamment l’arrivée de Melchiot, Rennes démarre timidement sa saison. À l’image du club, Cheyrou cherche ses marques et se montre décevant pendant une bonne partie de la phase aller. Préoccupé par cette situation, Dréossi n’hésite pas à le reléguer sur le banc de touche ou en équipe réserve afin de trouver un certain équilibre dans son organisation. Certes, le milieu de terrain rennais n’est pas au niveau qui fut le sien sous l’égide d’Halilhodzic à Lille. Intelligent dans ses déplacements, disposant d’un bagage technique et d’une qualité de passes au-dessus de la moyenne, la renaissance de Cheyrou interviendra après des débuts tumultueux. Lors du derby contre Nantes (2-0, 16eme journée), il fera taire tous ses détracteurs d’une volée du pied gauche qui ne laissait aucune chance à Stojkovic. Par la suite, le milieu de terrain stadiste deviendra un des hommes de base de Dréossi pour ne plus quitter le onze de départ. La fin de saison rennaise est épique, puisque le club est en course pour une place qualificative en Ligue des Champions. Véritable pilier de l’entre-jeu du Stade rennais, l’international français se montrera décisif dans les derniers prémices du championnat. Buteur lors des réceptions de Toulouse (3-2, 33eme journée) et de Lorient (4-1, 37eme journée), Cheyrou se muera en passeur décisif sur le but d’Utaka lors de la dernière journée de championnat à Lille (1-1, 38eme journée). L’épilogue de cette saison restera certainement un des plus grands regrets du Stade Rennais sur ces dernières saisons. Sur le podium à quelques minutes de la fin à Lille, les protégés de Dréossi se feront surprendre dans les arrêts de jeu par Fauvergue, qui nettoyait la lucarne de Pouplin. Un épisode qui marquera un coup d’arrêt indubitable dans la progression du club.

Un remplaçant de luxe

Quoi qu’on en dise, Cheyrou aura joué les seconds rôles au Stade Rennais au cours de son passage. Lors de sa deuxième saison, Lacombe lance Lemoine dans le grain bain et l’ancien bordelais sera une des victimes collatérales de ce choix. Face à certaines indisponibilités en défense centrale, l’entraîneur aveyronnais l’intronise même en charnière centrale lors d’un 32ème de finale de Coupe de France à Martigues (0-3). L’expérience est renouvelée la semaine d’après contre l’Olympique de Marseille (3-1, 20eme journée) avec moins de succès, au vu des difficultés rencontrées par le joueur face à la vivacité des attaquants adverses. Les saisons se suivent et se ressemblent pour le milieu de terrain rennais qui ne joue que les utilités de service au sein du collectif breton. Capable de prestation haut de gamme comme de rendre une copie proche du néant, le joueur se distinguera par son irrégularité durant son séjour à Rennes. Toutefois, sa présence, son vécu et son charisme furent un plus indéniable dans le vestiaire rennais malgré un temps de jeu plutôt moindre. Titulaire lors de la finale de la Coupe de France contre Guingamp (1-2), il ne pourra éviter le naufrage de sa formation au Stade de France. Un souvenir impérissable qui restera un de ses moment les plus frustrants sous les couleurs rennaises. Revigoré par le départ de Lacombe, Cheyrou décide de rester en Bretagne en dépit des propositions hexagonales et étrangères au cours du mercato estival. Sous l’ère Antonetti, le Nordiste d’origine ne pourra s’extirper d’une concurrence vive, qui sera renforcée par les arrivées successives d’Inamoto et Tettey. Dans le collimateur de la direction rennaise qui souhaitait dégraisser sa masse salariale, il est laissé libre de tout contrat afin qu’il s’engage à l’Anorthosis Famagouste. Le choix peut paraître étonnant mais pas pour ce dernier, qui souhaitait relancer sa carrière de joueur : « Il fallait que je quitte le Stade Rennais. (...) C’est vrai qu’au départ, c’était un peu curieux et puis les dirigeants chypriotes ont montré un véritable intérêt. Ma réflexion a muri et j’ai décidé de franchir le pas » déclarait-il après son transfert. Compétiteur dans l’âme, Cheyrou tentera de combler un certain manque : celui de jouer.

3 commentaires

  1. petrel
    24 juin 2010 à 23h11

    quel traitre signer a nantes il faut pas avoir beaucuop d’honneur

  2. 2 juillet 2010 à 10h51

    mdr vive nantes

  3. 2 juillet 2010 à 10h52

    les joeur ce forme ds les grand club ou petit (renne) pour pouvoir venir a nantes...

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