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Moins fragile derrière, plus inspiré devant, le Stade Rennais a dominé sans coup férir le Paris SG. Ce n'est pas un but mais bel et bien une classe d'écart qui existait entre les deux équipes.

Un poteau pour seule chaleur. Face à Paris, le Stade Rennais de Nicolas Douchez a été maître de sa soirée. Après une victoire à Nancy et une défaite à Monaco, aussi imméritées l’une que l’autre, les « Rouge et Noir » ont arrêté de mettre à mal la logique. Un succès qui souffre d’aucune contestation. Un match référence selon Frédéric Antonetti.

Dominés bien que menés, les Parisiens n’ont jamais donné l’impression de courir après le score en seconde période. Laxistes dans leur camp, inoffensifs dans celui de leurs adversaires, ils n’ont tout simplement pas fait le poids. Sans la maladresse des Rennais venue entacher leur prestation d’ensemble, et un Edel irréprochable, la défaite prenait d’autres proportions.

Tous les Rennais répondent présent

Nicolas Douchez aura passé une soirée tranquille. Inquiétés par le jeu en profondeur d’Erding en début de match, Petter Hansson et Kader Mangane ont vite pris la mesure du danger numéro un. Sur les côtés, Rod Fanni a joué à son vrai niveau, multipliant les jaillissements qu’il affectionne tant. Romain Danzéa parfois souffert face à Giuly sans pour autant prendre le bouillon.

Au côté d’un Tettey en grande forme (voir ci-dessous), Yann M’Vila s’est régalé dans l’entre-jeu. Les duels, il ne fait pas que les aimer, il les remporte.
On a connu Jérôme Leroy plus inspiré. Appréciable quand il a fallu remonter le ballon par du jeu court, il a en revanche fait preuve d’un inhabituel déchet à l’approche du but.

Sylvain Marveaux a bonifié tous les ballons qu’il a reçus. Rennes n’a pas deux joueurs comme lui dans son équipe. Dans un autre style, Bangoura (voir ci-dessous), idéalement servi par Asamoah Gyan sur l’ouverture du score, a fait souffrir la défense parisienne. Le buteur ghanéen, lui, a manqué de précision sur ses tirs mais sa participation au jeu reste intéressante. Surtout quand elle ne se limite pas au jeu dos au but et est ponctuée d’une passe décisive.

Deux hommes dans le match

Il n’avait plus marqué depuis août. Ismaël Bangoura a de nouveau frappé. Et c’est mérité. Rennais le plus dangereux en première période, il a persévéré pour inscrire son troisième but de la saison juste avant la mi-temps. Big Bang a retrouvé sa forme estivale. L’entrée convaincante de Jimmy Briand, déjà dans le rythme, offre à Antonetti des problèmes de riche.

Il montait en puissance. Alexander Tettey a joué sa plus belle partition sous le maillot rennais. Physiquement au point, il ne se contente pas de récupérer les ballons. Au bon souvenir de Rosenborg, le milieu se projette vers l’avant. Le but lui revient en partie.