Jusque durant les dernières heures du mercato, hier soir, il a été question du départ de l’ancien rennais Lindsay Rose du Stade lavallois. Déjà actif avec les recrutements de Benjamin Corgnet et d’Enzo Reale, le FC Lorient a tenté d’enrôler le prometteur défenseur, passé par les équipes de jeunes du Stade rennais. Un transfert qui a finalement échoué, faute d’accord entre les deux clubs.
« S’il y avait eu un écart de 500 000 euros entre l’offre de Lorient et notre demande, on aurait pu discuter, mais la différence était plus importante », a expliqué Philippe Jan, le président mayennais.
Rose restera donc à Laval au moins quatre mois supplémentaires, lui qui était censé découvrir la Ligue 1 cette saison. Au printemps dernier, un accord semblait déjà se profiler avec le Stade Malherbe de Caen, mais l’affaire était tombée à l’eau avec la relégation du club normand. Depuis, ce sont les Merlus qui s’étaient montrés les plus intéressés. Ne pas pouvoir rejoindre le Morbihan a donc déçu le joueur. « Il ne faut pas se voiler la face, a affirmé Rose à Ouest-France. Les dirigeants n’ont pas accepté l’offre proposée par Lorient, pourtant au-dessus de ma valeur marchande, selon moi ».
Auteurs de très bons coups par le passé en recrutant en Ligue 2 (Koscielny, Ecuele-Manga, Amalfitano...), les Merlus ont désormais tendance à faire involontairement monter la cote d’un joueur en s’intéressant à lui. « Quand un club comme le nôtre est approché par Lorient, on essaie de faire grimper le prix, parce qu’on sait que deux ou trois ans plus tard, notre joueur bonifié sera revendu cinq ou dix fois plus cher », avait expliqué un président de club de L2, sous couvert d’anonymat, dans les colonnes de L’Équipe Magazine en mars dernier. Une inflation qui leur a sans doute joué un tour pour ce transfert... et va obliger l’ancien rennais à rester en Ligue 2 encore quelques mois.