L’année 2011 a marqué un tournant pour plusieurs pays du monde arabe. Parmi eux, la Libye a vécu une guerre civile qui a abouti à la chute de Mouammar Khadafi, qui gouvernait le pays depuis plus de quarante ans.
Arrivé en Libye en août 2010, après une saison dans le championnat sudafricain, l’ancien rennais Felix Katongo a vécu de l’intérieur cette révolution libyenne. Aujourd’hui à la CAN avec son pays, la Zambie, le milieu de terrain de poche évoluait depuis quelques mois avec Al Ittihad, un club de la capitale Tripoli.
« C’était très dur pour moi de me débrouiller là-bas quand le conflit a éclaté, car je n’avais jamais vécu dans un pays en guerre, a t-il expliqué il y a quelques jours à la BBC. Je ne pouvais pas sortir de mon appartement pour faire du sport ou les courses. La seule chose que j’avais constamment à l’esprit était de m’enfuir de ce pays. J’ai eu peur pour ma vie ».
Après plusieurs jours dans cet état d’esprit, Katongo a finalement pu quitter la Libye, le gouvernement zambien ayant affrété un avion pour évacuer ses ressortissants. De retour dans son pays, l’ancien rennais a alors subi le scepticisme de ses compatriotes, lesquels le croyaient "fini" à 27 ans seulement. Une période durant laquelle il ne figurait plus dans les plans de son sélectionneur d’alors, l’Italien Dario Bonetti.
Après plusieurs essais infructueux, aussi bien en Égypte qu’en Israël et après un départ avorté... au Vietnam, Katongo a finalement choisi de revenir aux Green Buffaloes, le club de ses débuts en Zambie. Un choix qui, conjugué au retour du Français Hervé Renard à la tête de la sélection, lui a permis de retrouver l’équipe nationale, pour participer à la CAN.