Au terme d'une saison surprenante, les Rennais, capables de perdre 6-0 à Nancy et de gagner 4-1 à Lyon, se classent septièmes, à un point du quatrième. Une place à la fois bien loin des ambitions affichées il y a à peine un mois, et inespérée il y a quatre mois.
Ambitieux, le Stade Rennais s’était promis de faire carton plein pour ses trois derniers matches. A l’issue de la 35ème journée, le club venait d’être défait sur le fil à Nice mais, quatrième, ne comptait que deux points de retard sur Lille, troisième et provisoirement qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. 270 minutes plus tard, les “Rouge et Noir” sont septièmes et ne joueront pas sur un quatrième tableau l’année prochaine. Paris, Saint-Étienne, Lille : trois matches, beaucoup de regrets. Un manque de réalisme frustrant (Paris, Saint-Etienne), un scénario de match on ne peut plus consternant (Lille), c’est en effet regrettable.
Trois matches, trois matches nuls. Et dire qu’avant cette série, le Stade Rennais n’avait partagé les points qu’à deux reprises en trente-cinq journées. Autant dire que le nul porte bien son nom, surtout avec la victoire à trois points. Autant de victoires que Bordeaux (dix-huit), et quinze défaites (soit seulement une de moins qu’une équipe comme Troyes). Ces chiffres sont le reflet d’une saison durant laquelle les Rennais auront touché les étoiles et le fond à la fois. Comme l’expliquait Cyril Jeunechamp dans Ouest-France, l’équipe a connu « quatre phases bien distinctes. La première au cours de laquelle la mise en place a été vraiment laborieuse. La seconde, en septembre, nous avons réussi un très bon redressement. La troisième, après une victoire historique à Nantes, où nous avons de nouveau replongé. La quatrième, c’est notre superbe série de huit victoires. » Et la cinquième, où le club a avancé point par point, serait-on tenté d’ajouter.
Neuvième en 2004, quatrième en 2005, et donc septième en 2006, le Stade Rennais s’installe durablement dans la première partie de tableau de Ligue 1. Il est encourageant de savoir que le club a conclu sa saison avec quatre points de plus que l’année dernière. Le club est en progression mais devra se montrer plus constant pour franchir un palier et jouer le très haut de tableau. Le problème de la défense centrale semble résolu, la charnière Mensah-Bourillon offre des garanties et le recrutment de l’irréprochable Edman a été judicieux. Le risque zéro n’existe pas, mais on a déjà quelques certitudes. Si les moyens le permettent, les dirigeants devront trouver le pendant à droite de l’arrière latéral gauche suédois. Capable d’évoluer à gauche et à droite de la défense, Perrier-Doumbé serait un remplaçant de choix car polyvalent, mais il ne dégage pas la même assurance qu’un Edman pour faire de lui un titulaire indiscutable. Le départ inéluctable de Frei (« Frei va partir » a assuré Laszlo Bölöni), devra être compensé. Ce sont pas moins cinquante buts qui quittent le Stade Rennais. Un autre joueur, non des moindres encore une fois, pourrait quitter la Bretagne : Kim Källström. Si le club veut grandir, les dirigeants devront recruter avec intellignece pour pallier certains départs et apporter de la qualité à des postes encore fragiles. Espérons que la non-qualification pour une coupe européenne et la rentrée d’argent moins importante avec cette septième place ne fassent capoter les dossiers déjà en cours.
A l’année prochaine pour une nouvelle saison en “Rouge et Noir ” et merci Alex Frei, merci pour ce que tu as apporté au club, ton envie, ton esprit, ton talent de finisseur, tes cinquante buts. Merci Alex et bon vent vers d’autres horizons...
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