Toulouse - Stade rennais / Genesio : « On a des choses à améliorer, on le sait »

Deux jours avant le déplacement à Toulouse, Bruno Genesio était présent en conférence de presse ce vendredi.

Semaine : On a travaillé par rapport à ce qu’on devait améliorer. Ça fait du bien d’avoir une semaine complète et assez longue pour pouvoir le faire. On a pu faire du travail tactique notamment mercredi, jeudi. Il y a eu beaucoup de choses travaillées. On s’attelle à progresser, ça s’est bien passé.

Etat d’esprit : Pour moi l’état d’esprit n’est pas en cause sur le match contre Lille. Je ne pense pas que ce soit à ce niveau là qu’on ait pêché mais plus dans le domaine technique. Je n’ai pas de reproche à faire aux joueurs sur l’investissement sur le match de Lille, ni à l’entraînement sur ce que je vois tous les jours.

Psychose à l’extérieur : Il faut avoir une mémoire un peu plus moyen long terme, où à l’extérieur on a fait de très bons matchs aussi, on a ramené des résultats positifs. Il ne faut pas non plus ancrer ça comme étant irrémédiable et une fatalité. On a des choses à améliorer, on le sait, mais aussi à domicile. On doit travailler dans ce sens là et pas en ayant une épée de Damoclés au-dessus de nous chaque fois qu’on joue un match hors de nos bases.

Toulouse : On prend les matchs comme ils viennent et peu importe la dynamique de l’adversaire. C’est surtout se concentrer sur nous et sur ce qu’on doit faire pour s’améliorer, gagner. On peut imaginer que le match sera avec une possession en notre faveur, et si vous avez regardé leur match en coupe, avec des transitions, des attaques rapides, des joueurs capables de faire de très bonnes passes avec des attaquants qui prennent la profondeur. Mais aussi une équipe qui presse, à domicile notamment. Le match aller était très ouvert avec des blocs vite coupés en deux. On peut s’attendre au même genre de matchs, on est prévenus, à nous de nous adapter en conséquence.

Équilibre milieux de terrains / attaquants : Le groupe est constitué de cette manière. Ça nous permet aussi d’évoluer dans différents systèmes. Il y a des choix à faire, de système, de joueur selon la forme des uns et des autres, suivant l’adversaire, la dynamique. Ça me laisse plusieurs possibilités et je trouve que c’est plutôt une bonne chose.

Coupe d’Europe : Non, on s’est concentrés sur le match de dimanche. Chaque match a sa vérité. Le plus important est celui qui arrive. On a 5 matchs à jouer en une quinzaine de jours, mais le plus important est celui de dimanche.

Niveau athlétique de l’équipe : En retard ? Je ne sais pas. (Face à Lille) En deuxième mi-temps on a rendu vite les ballons, on a beaucoup plus couru qu’eux après le ballon et c’est plus difficile. C’est peut-être pour ça qu’on a eu cette impression. Il y a peut-être des explications avec des joueurs qui arrivent, qui reviennent de blessure, donc pas dans un état de forme optimum. Mais c’est surtout sur l’aspect technique qu’on a pêché face à Lille en deuxième mi-temps, puis aussi car les moments clés du match n’ont pas été en notre faveur. Plusieurs moments on aurait pu mener 2-0, et on sait que dans ces matchs où c’est serré, ça bascule là-dessus. Il faut garder de la confiance, se libérer davantage que ce qu’on a pu l’être en deuxième mi-temps, et ça va revenir. On a 3 joueurs très importants absents. Hamari notre capitaine capable de ressortir les ballons sous pression sans s’affoler, Xeka au milieu de terrain qui est aussi un joueur d’expérience, qui techniquement est aussi capable sous pression de ressortir. Ne parlons pas de Martin qui est certainement l’un des joueurs de Ligue 1 ayant le plus de possibilités sous pression de ressortir. Ils ne sont plus là pour l’instant. On doit compenser et on a les joueurs pour le faire. Les données athlétiques ne sont pas en baisse, dans les standards de ce qu’on a l’habitude de faire. Là on a fait plus d’efforts en deuxième mi-temps sans ballon. C’est normal vu qu’on leur a rendu très vite.

Résultats compliquées en janvier liés à la préparation physique : On se pose la question, on essaye d’évaluer aussi, on a d’autres pistes. Pour l’instant on n’a pas forcément les réponses. Toutes les équipes ont une période un peu moins bien, en méforme. Ce n’est pas une consolation mais on n’est pas les seuls. Il y a peut-être d’autres explications aussi.

Spence / Salah : Ce sont des joueurs tout nouveaux, à qui on demande des choses un peu différentes de ce qu’ils avaient l’habitude. Ils ont envie de travailler, d’avancer, on va gagner du temps mais ce n’est pas en une semaine qu’on peut les intégrer complètement au projet de jeu qu’on a. Pour Djed Spence on n’en a pas beaucoup car c’est notre seul latéral droit aujourd’hui disponible. Pour Salah c’est un peu différent, j’ai plus de solutions devant donc ça me permet d’avoir un peu plus de temps pour lui faire assimiler tout ce qu’il a à assimiler.

Gouiri-Kalimuendo : Ils sont très complémentaires, ça fonctionne bien. Amine est dans une bonne période aussi. Arnaud va nous amener ce qui fait ses forces, ses qualités de buteur mais aussi de joueur prenant et ouvrant beaucoup les espaces. J’attends beaucoup de cette association mais c’est plus globalement collectivement que j’attends de mon équipe sur la durée du match. On fait de bonnes périodes mais on a du mal à garder un niveau constant pendant 1h30.

Garder la même intensité tout le match : Ça aussi il faut le relativiser et recontextualiser le classement. Aujourd’hui on a 40 points, l’année dernière à la même époque on en avait 34. Ça montre aussi que notre parcours est bon. Effectivement en ce moment on a plus de difficultés mais si on analyse le parcours de l’équipe par rapport aux temps de la saison dernière, il faut aussi relativiser. Je ne pense pas que les équipes soient plus faibles en bas, mais que les équipes sont de mieux en mieux préparées. On voit bien que les équipes de haut de tableau ne gagnent pas les matchs facilement face à celles d’en bas. Je pense que ça se resserre, qu’il y a des matchs d’une très grosse intensité en ce moment en Ligue 1. Beaucoup d’équipes sont capables d’imprimer une grosse intensité dans les matchs, c’est aussi difficile de garder le rythme et c’est nous aujourd’hui qui sommes « en difficulté » mais le championnat est loin d’être terminé. Mon discours est plus de dire qu’on est proches des premières places et non pas de se dire qu’on est en difficulté, qu’on a du mal ici ou là. On a des choses à corriger, on le sait, c’est tout le temps comme ça.

Lille / Marseille : Bousculés à Marseille, non. Je n’ai pas ce sentiment là. Il y a des moments clés dans les matchs qui font que ça bascule d’un côté ou de l’autre. Le match qu’on a fait à Marseille, et celui que j’ai vu mercredi (OM - PSG en coupe de France, ndlr), ça me laisse penser qu’on a fait une grosse performance là-bas même si on a été battus. Quand on revoit le match de Lille, c’est pareil, il y a des moments clés du match qui font que ça bascule de l’autre côté. On reste sur la fin de match où ils ont pris le dessus, mais il y a eu beaucoup de bonnes choses avant ça. Il y a des moments forts qu’il faut concrétiser dans ces moments là.

Nice et Lyon qui reviennent : C’est pour ça que je vous dis qu’il faut toujours relativiser car on a l’impression quand on écoute tout le monde qu’on est décrochés. On ne l’est pas. Il y a 3 semaines on disait de Lyon et Nice que c’était fini pour eux et maintenant on dit qu’ils peuvent revenir. Il reste 16 matchs donc il va se passer encore beaucoup de choses. C’est une saison particulière. Ce sont les équipes qui auront le plus de régularité, et pour l’avoir il faut avoir le mental, et ne pas s’apitoyer sur son sort après chaque performance et tomber dans une sorte de sinistrose ambiante.

Fin de saison : Ça va se joue sur la manière dont on gère les effectifs aussi. Les absences, c’est difficile à gérer quand vous en avez beaucoup. Ça se jouera à la régularité. L’écart avec ceux devant nous est loin d’être irrémédiable, et il faut continuer à tracer notre route, savoir où on veut aller, comment on veut y aller, et non pas s’attarder après chaque match à dramatiser quand il y a défaite.

Mental de l’équipe : Peut-être que pour l’instant il nous manque un ou deux cadres. J’attends le retour d’Hamari notamment, quelqu’un de très important dans ce domaine entre autres. Mais on a la qualité pour le faire, et ça sera aussi à nous le staff d’insuffler ça au groupe. On tire très vite des conclusions un peu hâtives, que ce soit pour l’analyse du match ou pour un résultat à l’instant T. Moi j’essaye de voir un peu plus à moyen long terme. Quand on regarde le nombre de points qu’on a par rapport à l’année dernière, qu’on voit qu’il y a encore 16 matchs à jouer et que les équipes qu’on disait larguées sont revenus tout près… Je sais qu’il va se passer encore plein de choses. À nous de garder de la sérénité, l’esprit de travail qu’on a, le bon état d’esprit qui règne dans ce groupe pour aller au bout, et on fera les comptes début juin.