Strasbourg - Stade rennais / Stéphan : « Un rapport de force complètement différent »

Avant un déplacement à Strasbourg dimanche, Julien Stéphan est passé en conférence de presse. Extraits.

Groupe : À partir du moment où les joueurs sont là, et où en toute transparence on échange sur un investissement plein et entier de leur part, je ne fais pas les choix en fonction de ça. S’ils sont là mentalement et physiquement, pour aider l’équipe et le groupe, ils postulent. Si j’estime que mentalement ou d’autres raisons ils ne sont pas prêts, on prend le parti d’intégrer dans le groupe seulement des joueurs investis, sur la durée du week-end.

Joueurs incertains avant fin du mercato : Je les sens bien, contents d’être avec le groupe, dynamiques avec les autres.

Strasbourg : J’ai envie qu’on soit dans la continuité en terme d’intensité, d’agressivité, d’esprit collectif. J’avais de bons pressentiments avant la première journée sur l’état d’esprit de l’équipe, sur la forme physique aussi. Pas mal de choses se sont confirmées dimanche mais ce n’était qu’un match. On ne va pas se contenter d’un match. Cette année, il faut des joueurs capables de répéter ça de semaine en semaine et c’est grâce à ça qu’on aura de la régularité dans les résultats. On va affronter une équipe très différente de celle de Lyon, très puissante avec beaucoup de jambes, qui a un nouveau projet de jeu déjà installé en peu de temps. Ce sera un rapport de force complètement différent de celui de ce week-end, un premier match à l’extérieur aussi.

Tenir le niveau d’engagement : En disant aux joueurs qu’une fois ce n’est pas suffisant, qu’il faut répéter. (…) C’est les challenger sur le fait qu’il faut répéter, répéter et répéter. Le haut niveau c’est ça. Répéter en permanence.

Milieu en losange : Comme dans tous les systèmes il y a des avantages et des inconvénients. Il a l’avantage d’avoir du monde dans l’intérieur du jeu, des joueurs capables de combiner, et qui permet aux joueurs d’être libéré, faire des courses et des permutations sont possibles. L’inconvénient c’est la gestion de la largeur qui peut être plus difficile.Il faut réussir à trouver des alternatives. Mais il peut être animer différemment en fonction des caractéristiques de l’adversaire. On a fait des mouvements contre Lyon qui ont marché et correspondaient à leurs fragilités, on fera sûrement d’autres mouvements contre Strasbourg, liés à ce qu’ils proposent.

Ailiers : Plutôt que des problèmes, ça va m’offrir des solutions complémentaires. Je le vois davantage comme ça, une chose positive. Il faudra travailler encore beaucoup à l’entrainement, peut-être plus sur un nouveau système pour pouvoir maitriser les deux. Le losange ça fait un mois qu’on est dessus. On a eu des difficultés dessus, rappelez-vous à Guingamp. Au fur et à mesure ça a été de mieux en mieux. On a réglé des problématiques vues à la vidéo, les semaines servent à ça.

Première victoire : Si on avait perdu (contre Lyon), j’aurais eu le même niveau de croyance en les joueurs. Ce n’est pas sur un match que je vais douter de la qualité ou non des recrues. Ce sont des joueurs dans lesquels on croit, qu’on a suivi, qui ont des caractéristiques qu’on attendait dans les profils. Oui ce sont des joueurs peut-être pas très connus du grand public, mais ce sont des joueurs qui ont beaucoup de qualité et viennent se compléter avec les joueurs de l’équipe. Mais ça demandera encore une fois une confirmation dans la durée. Je ne suis pas dans la culture de l’instant, j’essaye d’être dans l’analyse de moyen-long terme. Je ne me suis pas enflammé après le match comme je n’aurais pas été plus inquiet si ça s’était moyennement passé. On reste mesurés, calmes. On est en phase avec le club pour se dire que c’est dans la durée qu’on jugera tout ça.

Deuxième partie de saison de Gronbaek, Meister et Gomez : C’est clair que c’est une question qu’on se pose déjà aujourd’hui, des ajustements qu’on devra mener certainement à partir du mois de novembre-décembre qui correspondra à leur fin de saison normale. Avec une trêve de janvier-février qui était une coupure pour eux. Il faut déjà anticiper en amont. On profite de joueurs en pleine possession de leurs moyens, en pleine saison. Nécessairement la première année, on devra les gérer d’une manière un peu différente des autres.

Grandeur de l’effectif : Pour l’instant ils ne sont pas là (Jota et Faye, ndlr). Mais oui il y aura la nécessité d’alléger l’effectif, car il y a un peu trop de nombre pour l’instant. J’imagine que la dernière pourra servir à ça aussi.

Faye gaucher : Oui, différents critères jouent en effet. La qualité du joueur d’abord, ses caractéristiques. La mentalité du joueur entre en ligne de compte. Et puis il y a la complémentarité avec les autres. Le fait que ça soit un gaucher, c’est une chose intéressante pour nous. Sur la ligne arrière, on a que des droitiers. Mais c’est un joueur qui devra lutter dans la concurrence pour s’imposer, comme tous les joueurs.

Gouiri : Je vais répondre très clairement car ce sont des discussions que j’ai eu avec lui, et plusieurs. Son talent, tout le monde le connait. Sa capacité à être performant sur certains matchs, tout le monde la connait. Là où on l’attend tous, c’est dans la régularité cette année. Il faut qu’il soit beaucoup plus régulier que l’année dernière, plus constant dans la performance, les efforts, le fait d’être décisif aussi. S’il y arrive, il aura fait une bonne saison et tout le monde aura été gagnant. On l’attend dans la constance, la régularité, pas sur un ou deux bons matchs de temps en temps. Mais plusieurs bons matchs et plusieurs fois dans l’année. Comment ? Ça c’est son travail à lui. Le talent, les qualités, le volume athlétique, il les a. Il a tout. Tout pour pouvoir devenir un très très bon attaquant régulier et performant. Charge à lui chaque semaine, chaque week-end, chaque jour de préparation, de faire ce qu’il faut.

Amadou Diallo : Pour l’instant il s’entraine avec la N3. Nous on a eu pas mal de jeunes joueurs en préparation. Il était aux JO. On va attendre la fin du mercato pour avoir un visage définitif de notre effectif. Tous les bons joueurs du centre qui montrent des qualités, de la régularité, de l’investissement, des qualités mentales fortes, tous nous intéressent et auront la possibilité de venir s’entrainer avec nous. On l’avait vu la saison dernière sur 2-3 séances. Sans trahir de secret je crois qu’il y avait eu certaines problématiques de signature de contrat, qui relevaient du joueur, du centre et de ceux qui s’occupent de faire signer les contrats. C’est important de les sécuriser aussi quand on les amène avec nous. C’est un joueur que j’avais découvert lors du match de Gambardella contre Guingamp qui avait été talentueux. Mais comme tous ces joueurs talentueux, ce n’est pas un match qui définit le niveau du joueur ou sa future carrière, c’est sa régularité.

Intégration de joueurs du centre : C’est aussi contextuel. Beaucoup de très jeunes joueurs sont arrivés très tôt dans l’effectif, je pense à Jeanu (Belocian) ou Désiré (Doué). On les a fait démarrer très tôt, on les a intégré très tôt à l’équipe, je pense à Eduardo (Camavinga), ou Adrien (Truffert) aussi. Il y a plein d’exemples. Là en l’occurence il n’y a peut-être pas ça aujourd’hui, il faut se réajuster en terme d’effectif. Le développement des jeunes joueurs reste un axe prioritaire du club.

Lambourde : Je le gère comme je le gère depuis un mois, un mois et demi. Avec beaucoup d’échanges, de discussions avec lui. Aujourd’hui vous savez que c’est un jour particulier. Une fois qu’il y aura une décision qui sera rendue, et qu’il ne nous appartient pas de commenter, on continuera à l’accompagner comme il se doit.