Titulaire surprise face à Strasbourg, Djaoui Cissé a livré 55 minutes de très bonne facture pour sa première.
Personne ou presque n’aurait misé sur sa titularisation pour la première d’Habib Beye, et pour cause, elle n’était pas prévue. Dimanche, Djaoui Cissé a pris place au côté de Jordan James au milieu du 3-4-3 de son nouvel entraineur, et l’a appris lors de la causerie, le jour même. Azor Matusiwa forfait de dernière minute, Seko Fofana absent lui aussi, Cissé a pourtant été préféré à Naouirou Ahamada, seule cartouche encore en stock au milieu de terrain au moment du match, suite aux départs de Baptiste Santamaria et Glen Kamara.
« C’est un joueur qui était en train d’harceler au milieu avec la capacité de Strasbourg à perforer avec Habib Diarra. Je ne pouvais pas lui demander d’arrêter de défendre, et je n’avais pas d’autre choix que de le sortir (à la 55e minute) », explique Beye, averti par le quatrième arbitre qu’à la prochaine faute son poulain prendrait un second carton jaune, après un premier infligé bien durement par l’arbitre au quart d’heure de jeu.
« Si je me situe par rapport à sa performance, il finit le match », s’est satisfait le technicien rennais. « Voir un joueur garçon de 21 ans, avec le contexte actuel, être capable d’avoir ce genre de performance, ça montre toute la qualité des éducateurs du Stade rennais. Et je compte m’appuyer dessus. »
Pour le reste de la saison, Habib Beye aura tout de même davantage de choix que pour sa première, avec des recrues arrivées dans ce secteur de jeu. Mais devant le public rennais, Djaoui Cissé a indéniablement marqué des points, y compris auprès du buteur Ludovic Blas. « Franchement c’est bien, il a montré de quoi il était capable, et s’il prend confiance en lui, il peut faire de grandes choses. Il a beaucoup de talent. »
Avec 41 ballons touchés en moins d’une heure de jeu, Cissé a réussi 90% de ses passes, remporté 6 duels sur 8 et n’a perdu que 3 ballons. Un bilan sobre, comme la personnalité du cadre de la réserve. « C’est quelqu’un de réservé, mais sur le terrain il n’est pas timide », assure Blas. « Il s’est mis au niveau, c’était dur. Il a été brillant, c’était bien de jouer avec lui », continue James.
À 20 ans, Djaoui Cissé aura patienté pour connaitre sa première titularisation, après 15 présences dans le groupe pro depuis un an, sous Julien Stéphan puis Jorge Sampaoli. Une minute face à Clermont (3-1) en février 2024, deux face à Marseille (2-0) en mars 2024, Strasbourg (1-0) était sa troisième apparition avec les pros, et sa troisième victoire.
Rodé à la N3 et la N2, le longiligne milieu de terrain a trimballé son style de jeu atypique lors de 65 rencontres depuis quatre ans avec Rennes. Le voir signer professionnel un an exactement avant sa première titularisation n’avait rien d’évident, et c’est sur la durée que le SRFC a fait confiance à son joueur sous contrat jusqu’en 2027. « Djaoui fait parti de ces joueurs qui pendant 48 heures nous ont montré leurs qualités, comme Kader Meité, comme Joel Coulibaly, et plein de jeunes qu’on a ici. On continuera de les faire progresser à travers du temps », a rappelé Beye.
Ricky Labellevie
4 février à 18h43Il n’y a pas que le mercato qui est effréné, les articles de Thomas aussi. Il a su saisir sa chance... et nous a tous étonnés. Quand on constatait la pauvreté du jeu de Kamara, on se demandait s’il n’y avait pas mieux en réserve... Et bien si a priori. J’espère qu’il aura l’occasion de confirmer sur la durée avec l’effectif pléthorique qui s’est amoncelée comme la pluie.
manilalegrand
4 février à 19h03Très bon match mais gâché par l’arbitre qui lui met un carton à sa première faute alors qu’il n’y a pas grand chose. Cette biscotte l’a bridé le reste du match.
Décidément Mme Frappart ne sent pas le jeu et a une dent contre le Stade Rennais.
CondateFan
4 février à 20h0185 miyons de claqués pendant ce mercato d’hiver pour finalement se rendre compte qu’ on avait tout ce qu’il fallait sous la main en la personne de Djaoui Cissé. Mais que voulez-vous, les mouvements d’ argent sont la raison même de cette fenêtre de transfert. Quasiment un miyon pour récupérer un joueur prêté formé au club. Sur une échelle de un à dix, dans le grand n’importe quoi, on est à combien sur ce genre de transaction ? Et bientôt on va s’apercevoir que Kader Meite c’est meilleur que Kyogo ? Parce qu’elle se trouve là l’identité du Stade Rennais : sa formation. Donc plutôt que de dépenser des cent et des mille sur du finlandais, du norvégien ou du danois tout en leur proposant des salaires astronomiques, pourquoi ne pas dépenser cet argent dans les salaires de nos jeunes pousses « made in Roazhon » afin de les retenir deux ou trois saisons en équipe première ?
Ajouter un commentaire