PSG - Stade rennais / Genesio : « Je ne suis pas inquiet »

Avant PSG - Rennes, Bruno Genesio est passé en conférence de presse ce vendredi. Retranscription complète.

Groupe : Des retours, non. Hamari sera dans le groupe. Warmed, suspendu à Auxerre, est de retour. Xeka a repris l’entraînement collectif mais sera trop juste pour le déplacement à Paris. Lorenz, Martin et Jérémy sont toujours en réathlétisation. Désiré est de retour après son petit coup de forme. Les malades ? Oui ça va mieux. Je pense qu’on a été handicapé à Auxerre par ça. On a eu beaucoup de joueurs touchés, et pour avoir échangé avec eux, pour la plupart ils avaient quand même les jambes assez lourdes avant et pendant le match. Ça peut être aussi une explication à notre match très très moyen d’Auxerre.

Assignon : Oui, ça avance. Un retour envisagé ? Après la trêve internationale.

Doku : Je suis très surpris. Peut-être que c’est pour que le nouveau sélectionneur puisse le voir et échanger avec lui. J’ai demandé au club de faire les démarches pour qu’il puisse revenir rapidement avec nous se soigner.

Terrier : Ça suit le cours normal d’une rééducation après une opération des croisés. Il est parti en rééducation quelques jours, il est rentré, il a un bon moral. Il est maintenant entre les mains des kinés avant la reprise de la course, toujours prévue entre 3 et 4 mois après l’opération en général. Il a le bon moral, il va bien.

Debrief d’Auxerre : Ce qui a fait notre force, c’est le sens du collectif. Jouer ensemble quand on a le ballon, faire les courses, les efforts ensemble, les efforts les uns pour les autres. Jouer juste avec le ballon. Sur le match d’Auxerre, on a oublié un peu tout ça, ce qui ne nous a pas permis de gagner le match, et de faire un match qui est peut-être l’un des moins bons matchs que nous ayons fourni depuis que je suis à la tête de l’équipe. J’ai le souvenir d’un match contre Reims ici qui n’avait pas été non plus extraordinaire. Celui-ci ne restera pas dans mes meilleurs souvenirs.

Message à faire passer avant la trêve : Oui on sait que dans ces matchs-là (face au PSG, ndlr) on a forcément plus de vigilance. Si on devait afficher le même état d’esprit dimanche que celui affiché à Auxerre, on peut prendre une belle fessée. J’espère que ça va nous servir pour resserrer les rangs. Oui, c’est un message que je fais passer, mais je le fais passer depuis qu’on est arrivés, que je suis là, avec mon staff tous jours. Des périodes sont plus difficiles que les autres mais on a la chance d’avoir un groupe sain. Il y a toujours des éléments concernés, proactifs et c’est très important quand on a des non-matchs comme à Auxerre.

Confiance / détermination : Perte de confiance je ne sais pas mais même s’il peut y avoir perte de confiance, les attitudes doivent être bonnes. Je parle des efforts défensifs, les courses de repli défensif, courses qui font mal à l’adversaire quand on a le ballon, et qu’on n’a pas suffisamment faites pour inquiéter Auxerre. On s’est créé une occasion et demi, c’est très très insuffisant pour une équipe comme nous. Pour se créer des occasions, il faut avoir le sens du sacrifice.

Milieu Santamaria-Tait-Majer : Oui c’est quelque chose qui peut aider. Pour diverses raisons on ne l’a pas fait souvent. Ça fait partie des aléas d’une saison. On aurait dû mieux faire même si on a des joueurs absents. Je continue de dire que ce n’est pas un problème de système mais d’animation et de volonté avant tout. Maintenant on peut aussi passer à travers, le plus important c’est de réagir et c’est ce que j’attends de la part de mon groupe dès dimanche au Parc.

Inquiet sur la qualification européenne : Je ne suis pas inquiet car j’ai un groupe composé de joueurs responsables, actifs, concernés, et qui ont envie de décrocher cette place européenne, quelle qu’elle soit. Et jusqu’à la preuve du contraire ce sont des éléments qu’on maitrise jusqu’à la fin de saison car on est 5e et on a notre destin entre nos pieds, nos mains. Il n’y a pas à être inquiet, on voit que beaucoup d’équipes sont dans une période un peu plus difficile aussi. A nous de rebondir et de faire une fin de saison comme on a su le faire par le passé avec une série de matchs à jouer sur les 10 derniers matchs, si on enlève celui de Paris.

Déplacement au Parc des Princes idéal pour rebondir : Oui car on sait que quand on va à Paris on a une sorte de peur, de crainte, ça ressert les liens, les valeurs qu’il nous a manqué à Auxerre. Mais en face c’est la meilleure équipe du championnat, elle va être championne. Forcément c’est un adversaire redoutable mais je pense que c’est un match où on a tout à gagner, où il faudra jouer comme on sait le faire, dans nos qualités.

PSG malade : Ce sont de grands compétiteurs, de grands joueurs, une grande équipe. Ils auront à coeur de faire taire toutes les critiques. Ils sont devant leur public, chez eux. Je ne mise absolument sur aucun relâchement ou sur une équipe un peu plus démobilisée car éliminée en Champions League. Ce sera un match très difficile comme tous les matchs quand on va au Parc. L’année dernière on avait livré un grand match là-bas. On avait perdu dans les arrêts de jeu malheureusement. Il faudra se servir de ce qu’on a fait et le refaire en jouant notre jeu et sans arrière pensée.

Blessés au PSG : On voit qu’il y a beaucoup de blessés dans beaucoup d’équipes qui jouent la Champions League, la coupe d’Europe, ou ont eu beaucoup d’internationaux à la coupe du Monde. Ça aussi je pense qu’il y a des éléments à prendre en compte par rapport à cette saison très particulière.

Plan de jeu du match aller envisagé de nouveau : C’est possible car ça avait bien fonctionné à l’aller. Il est possible qu’on y réfléchisse mais je n’ai pas de réponse à vous donner. (sourires).

Retour de Traoré : Hamari est un joueur très important de par ses qualités de footballeur, mais aussi car il amène au groupe niveau mentalité. C’est un garçon très positif, qui a de l’expérience donc forcément c’est un plus de l’avoir de retour avec nous comme ce le sera avec Xeka qui intègrera le groupe après la trêve internationale. Ce sont des joueurs d’expérience pouvant extrêmement nous aider dans les moments qui nous attendent. Prêt à démarrer ? Je pense oui.

Joueurs plaidant pour le 4-3-3 : Je ne le reçois pas comme ça, j’échange régulièrement avec les joueurs sur leurs sensations, leurs ressentis, car c’est ma façon de manager et que j’ai besoin d’avoir leur retour. On prend des décisions en fonction non pas de ce qu’ils nous disent ou préfèrent mais de ce qu’on pense être le meilleur pour l’équipe.

Plan pour contrer Mbappé : C’est dur de mettre en place quelque chose contre Kylian. Evidemment qu’il y a des choses à mettre en place car si on le laisse seul en un contre un, il y a de grandes chances pour qu’il arrive à faire la différence. Evidemment qu’il y aura des choses mises en place pour tenter de modérer son influence. Une possibilité est d’avoir beaucoup de densité autour de ces joueurs (Messi et Mbappé, ndlr), pour réduire leur champ d’action. Mais ils ont un tel talent que malgré ce que vous voulez mettre en place parfois, ça ne suffit pas. Pour faire un résultat au Parc, il faut être à 100% dans tous les domaines, avoir un peu de réussite et surtout jouer comme on a envie et l’habitude de jouer.

Plusieurs joueurs appelés dans les catégories jeunes équipe de France : Ça montre la qualité du recrutement effectué chez les jeunes, la qualité de la formation apportée à tous ces jeunes dans toutes les catégories, et ça montre surtout que un des piliers du projet du Stade rennais doit être l’avènement des jeunes joueurs du club en équipe professionnelle. La maturité ? Ça n’empêche pas. Je ne dis pas que ça doit être l’unique pilier du projet, mais c’est un des piliers très importants. À côté, il doit y avoir un 2e axe permettant à ces jeunes de grandir et progresser encore plus vite, avec l’apport de joueurs expérimentés. Ce qui ne veut pas dire de faire venir des joueurs de 40 ans, mais des joueurs avec une expérience un peu plus grande du championnat, de la coupe d’Europe et des situations déjà vécues pour aider ces jeunes à grandir sur le terrain et en dehors.

4-4-2 : Contre Marseille il a fonctionné, il nous a manqué l’efficacité. En première mi-temps on a 4 occasions nettes contre une équipe n’ayant pas trop l’habitude de subir la pression comme celle-ci. On a été très très peu mis en danger, ce qui veut dire que dans l’équilibre offensif-défensif c’était plutôt cohérent. Il nous a juste manqué le plus important, l’efficacité. Pour moi les deux matchs (Marseille et Auxerre) sont complètement différents dans le contenu. Les résultats sont mauvais mais dans le contenu c’est incomparable.

PSG match bonus : Non ce n’est pas un match bonus, c’est un match où on a tout à gagner. C’est « plus facile » d’aborder ce genre de matchs. La logique voudrait que le PSG s’impose, nous on a tout à gagner. On sait aussi qu’on a quand même dans l’ensemble plus de facultés à bien jouer contre les équipes qui jouent bien au football et ouvrent le jeu, ce qui est le cas du PSG. On y va pas en se disant que c’est un match bonus et on y va avec l’ambition de jouer notre jeu. On sait que c’est une grande équipe en face, avec de grands joueurs. Ce que je souhaite c’est qu’on y aille avec l’ambition de jouer notre jeu pour ne pas avoir de regrets à la fin du match. Je ne vais pas au Parc pour mettre le bus devant le but de Steve, essayer de faire un 0-0 ou un hold-up sur un coup de pied arrêté ou une contre-attaque. On y va avec notre philosophie de vouloir jouer. Ça va créer des déséquilibres, créer des brèches dans lesquelles ils pourront s’engouffrer mais ça veut dire aussi qu’on peut leur poser des problèmes car ce n’est peut-être pas ce qu’ils ont l’habitude de subir.

Gambardella : C’est très important car il y a une identité club. Je pense qu’on ne peut pas réussir maintenant au plus haut niveau sans ça, sans une identité très forte avec les joueurs formés au club ou d’autres joueurs qui viennent de l’extérieur, ou d’autres membres du staff. Ça montre qu’il y a une vie de club, et que les gens Rennais ou Bretons mais aussi ceux venant de l’extérieur s’identifient au club et au projet du club. Quand je viens voir jouer la Gambardella, je viens évidemment voir des joueurs susceptibles un jour d’intégrer l’équipe professionnelle, mais c’est aussi pour montrer mon attachement au club, à son projet, et à un des piliers du projet du club qui est la formation. Il me semble que c’est important pour un entraîneur pro de montrer ça et de s’investir dans cet élément très important.

Absents en défense au PSG : Ils ont aussi leurs soucis comme nous, mais aussi suffisamment de grands joueurs pour palier les absences. Ça fait partie des aléas d’une saison pour eux comme pour nous. Je ne ferai pas mes choix en fonction des joueurs présents ou absents à Paris, mais surtout en fonction de ce qui me parait le mieux pour mon équipe.

Feyenoord qui gagne 7-1 contre le Shakhtar Donetsk : Vous avez vu les stats du match ? 1,5XG pour Feyenoord. 6 buts marqués en dehors de la surface et un penalty. Il y a des matchs comme ça, ça ne m’inspire rien. C’est juste le football, des matchs parfois bizarres, particuliers.

Camavinga latéral gauche en équipe de France : Il montre qu’il est capable de le faire et de bien le faire. Cama a des qualités athléltiques au-dessus de la moyenne et des qualités d’adaptation grâce à son intelligence de jeu. Il a été formé au Stade rennais et ça montre encore une fois toute la qualité du travail effectué ici. Il bénéficie aussi de tous les grands joueurs autour de lui pour l’aider, l’encadrer. C’est pour ça que je parle souvent de joueurs expérimentés. Quand vous avez Kroos, Modric, Benzema autour de vous, ça vous aide tous les jours à l’entraînement et toutes les semaines en match à progresser même à un poste qui n’est pas forcément celui pour lequel vous avez été formés. C’est là où on se rend compte de l’importance de ces joueurs cadres d’une équipe. Je suis très content pour lui car c’est quelqu’un que j’ai connu ici qui m’a laissé un très bon souvenir car c’est un bon garçon et un très bon joueur. Ça fait plaisir de le voir s’épanouir à gauche ou au milieu de terrain.

Ne pas être trop gourmand face au PSG : L’année dernière c’était un peu le même genre de matchs que face à Brest (le PSG, ndlr), on a voulu attaquer à la dernière minute pour marquer. On a oublié qu’il fallait garder un équilibre car quelques joueurs étaient pas replacés du côté du PSG. On s’est fait contrés au Parc à la dernière minute mais il faut aussi savoir l’accepter. Je ne peux pas demander à mes joueurs de jouer notre football et ne pas accepter de temps en temps que ça nous coute des points, un but comme l’année dernière. Sur le coup on est évidemment déçus, frustrés, en colère. Il faut continuer dans cette voie, en gagnant encore en maturité pour éviter qu’en attaquant à la dernière minute on se fasse contrer et qu’on prenne un but dans l’autre sens. C’est toujours l’équilibre à trouver, mais on ne se reniera pas, on a cette philosophie là, on le fera au Parc comme on a l’habitude de le faire à chaque fois qu’on peut le faire. On sait qu’on aura des moments très difficiles où on pourra aussi subir et passer la tempête tous ensemble. Il y a aura des moments de tempête dimanche, forcément.