Jugé ce vendredi suite à son implication dans un accident de trottinette électrique ayant entrainé la mort d’une femme le 18 juin dernier, Mathis Lambourde a été condamné à deux ans de prison avec sursis.
Le procès de Mathis Lambourde se tenait aujourd’hui à Rennes. Le 18 juin dernier, le joueur du Stade rennais et un autre joueur (mineur) du centre de formation du club percutaient sur le Mail François Mitterrand Stéphanie Cadeau, 51 ans, en trottinette électrique (non assurée).
« Il y avait beaucoup de voitures sur la route et j’ai alors décidé de prendre le trottoir », a indiqué à l’audience Mathis Lambourde, dans des propos rapportés par Ouest-France. Le joueur de 18 ans, ayant aperçu de dos Stéphanie Cadeau, poursuit. « Elle n’a pas répondu quand on lui a demandé de bouger. J’ai alors décidé de la contourner vers la droite et elle s’est déportée, elle aussi, vers la droite. » Le choc, violent, a lieu et provoque « un traumatisme cinétique de haute intensité ». Une semaine plus tard, la victime, Stéphanie Cadeau, programmatrice du festival Les Embellies et mère de deux enfants, décédait de ses blessures.
Ce vendredi, Mathis Lambourde comparaissait devant le tribunal judiciaire de Rennes pour « homicide involontaire », « violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence », et « défaut d’assurance ». À l’issue de l’audience, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, et condamné Mathis Lambourde à deux ans de prison avec sursis, sur une période de cinq ans.
« C’est un jeune qui a tué mais qui ne l’a pas voulu. Mais tous ses actes ont conduit à ce décès. Même s’il ne roulait qu’à 20 km/h, la distance de 15 mètres a été parcourue en deux secondes. Stéphanie Cadeau, ne pouvait pas se pousser. » a réagi le procureur. Durant l’audience, Lambourde s’est excusé « profondément » auprès de la famille, représentée par la soeur de la victime, qui a lu une lettre dont une partie a été relayée par Ouest-France. « Ma sœur n’était pas n’importe qui. Elle élevait seule ses deux enfants et faisait travailler des centaines de personnes… Ma sœur n’avait pas à se pousser. C’était toi qui n’étais pas à ta place. »
Condamné ce vendredi au pénal, Mathis Lambourde sera également jugé au civil pour déterminer les réparations, le 10 octobre 2025.