Avant le déplacement à Lens, Anthony Rouault était le joueur présent en conférence de presse.
Comment as-tu vécu ce mois de janvier avec le transfert à Rennes ?
Je n’étais pas sûr (que ça aboutisse) car dans le foot c’est toujours compliqué. Le temps que tout le monde se mette d’accord c’est parfois un peu long. Il y avait une prise de contact assez tôt au mois de janvier, mais Stuttgart ne voulait pas forcément, on jouait aussi la Ligue des Champions à ce moment-là. L’élimination a été un facteur important de ma venue à Rennes. Je ne sais pas si, si on avait été encore en course, je suis venu. Lorsqu’on s’est fait éliminer par le PSG, les choses se sont accélérées.
As-tu hésité longtemps ?
Depuis que je suis Allemagne, je suis très content de mon aventure là-bas, mais mon idée a toujours été quand même de rejoindre un grand club français. Je préférais écrire l’histoire du championnat français plus que celle du championnat allemand. Je me suis servi de Stuttgart pour prendre beaucoup d’expérience et apprendre de nouvelles choses. Mais dans ma tête il y a toujours eu cette envie de revenir en France. Quand l’opportunité du Stade rennais est arrivée, ça correspondait un peu à ce que je voulais. On a réfléchit à la probabilité, plusieurs choses entraient en compte, le mercato d’hiver est un peu compliqué, je n’étais pas sûr que ça allait se faire. De mon côté j’avais envie de venir, je pense que ça a aidé.
Quitter un club européen pour un club en pleine crise à ce moment, le choix a pu surprendre…
C’est sûr. J’ai vu la possibilité davantage sur le long terme. Je connais pas mal le Stade rennais de par son histoire, et sur les dernières saisons. Je sais que c’est un club qui a les moyens d’être dans le haut du tableau. On le voit avec les recrues qu’ils ont fait, le nouveau centre d’entrainement, c’est important pour le travail au quotidien. C’est vrai que sur cette fin de saison ça allait être un peu plus compliqué que si j’étais resté à Stuttgart. Mais j’ai vu sur le long terme et les prochaines saisons, et j’espère que dès l’année prochaine on pourra se battre avec les meilleurs en championnat.
Quelle différence entre le Anthony Rouault de Toulouse et celui du Stade rennais ?
Un joueur qui a découvert un nouveau championnat. La Bundesliga pour les défenseurs c’est un championnat assez exigeant, il y a beaucoup d’espaces, de duels. Je pense que j’ai pas mal progressé sur ça. J’ai joué une cinquantaine de matchs donc beaucoup plus d’expérience. La Ligue des champions, le Bayern, Leverkusen, Dortmund, ce sont plein de belles équipes où tu apprends beaucoup. J’ai évolué, joué à un plus haut niveau. Toute cette expérience que j’ai amené ici.
Tu arrives dans un nouveau club avec une nouvelle défense centrale. C’est plus simple pour plus compliqué ?
On repartait tous de zéro un peu. Même les joueurs qui jouaient là, c’est un nouveau coach qui arrivait. Il a fallu qu’on fasse tous connaissance, qu’on prenne nos marques, qu’on fasse ce que le coach nous demandait. Je ne sais pas si c’est plus simple mais on s’adapte, le but était de créer une connexion rapidement entre nous et avec le coach. Au mercato d’hiver, on n’a pas trop de temps pour se préparer. On a essayé de faire ça bien et je pense que ça a été plutôt réussi. Il faut le maintenir jusqu’en fin de saison.
As-tu l’âme d’un leader en défense ?
Justement, je suis venu ici pour ça. Par exemple amener ça à des jeunes joueurs comme Jérémy (Jacquet) à côté. L’idée est d’amener mon expérience même si je suis encore jeune. C’est vrai qu’à Stuttgart j’ai joué de bons matchs, mais on s’apporte tous des choses je crois, tout ce qu’on a vécu. Je ne sais pas s’il y a plus un leader qu’un autre, mais je vais essayer de montrer l’exemple et de faire les meilleures choses possibles.
Tu n’es jamais blessé et là blessure dès ton arrivée.
J’ai eu quelques petites blessures mais ce n’est jamais très long. L’avantage c’est que ce n’est jamais très long. En Allemagne je me suis cassé le nez et la mâchoire. Ce sont des blessures plus dues à autre chose qu’à mon physique. Malheureusement au deuxième entrainement je me suis blessé, ça a pris 3 semaines et j’espère que ce seront les seules que je raterai ici.
À Stuttgart, tu as joué davantage à 4 ?
Ça variait. Parfois à 4, parfois à 3, ça dépendait aussi des situations du match. A Stuttgart, j’ai joué plusieurs postes : central gauche à trois, central axe, central droit, et même un peu latéral. C’est aussi une expérience que j’ai. Je ne sais pas dire si j’ai vraiment un poste de prédilection plus que les autres, mais on va dire soit axe-axe ou axe-droit dans une défense à trois, ou axe droit dans une défense à quatre.
Lens se profile. C’est une vraie équipe de votre championnat ?
Ça va être une équipe contre laquelle on va pouvoir voir ce qu’on va jouer jusqu’en fin de saison. Si on les bat, on pourra avoir une fin de saison où on pourra voir ce qu’on a en gagnant le plus de matchs possibles. Si on perd, ce sera un peu plus négatif, mais l’idée sera toujours de gagner chaque match et on verra bien où on finit. Avec les résultats faits ces derniers temps, je pense qu’on est en capacité d’aller les battre chez eux.
Voyez-vous encore des perspectives vers le haut du championnat ?
Franchement on ne se pose pas forcément la question. On essaye justement de gagner le plus de match, créer une équipe, une cohésion avec tous les nouveaux joueurs, et de prendre du plaisir tous ensemble. Si on arrive à ça, on va prendre du plaisir et on verra. Entre nous on ne se fixe pas d’objectifs, on n’en parle pas plus que ça. Le but est de battre Lens et on verra après.
Après ta blessure, comment te sens-tu ?
La blessure m’a coupé un peu dans mon élan, on jouait régulièrement avec Stuttgart, j’étais en forme. S’arrêter, surtout une cheville, même si j’ai repris, tout n’est pas parfait. Je ne dirais pas que je suis à 100% mais je m’en approche, l’idée va être avec la trêve de bien récupérer et soigner ça, pour que je sois vraiment à 100% ensuite.
Marcel Loncle
14 mars à 11h19Excellente interview ; excellentes questions ; excellentes réponses. Ça fait plaisir à lire.
CondateFan
14 mars à 13h46Alors du coup, Anthony, avec ton expérience en Bundesliga, aurais-tu pu signer à Le Mans ?
Ajouter un commentaire