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Lamouchi : « Il y a un peu d’injustice »

Nils 9 février 2019 à 17h16 21 commentaires

Dans une interview à Canal+, Sabri Lamouchi s'est exprimé pour la première fois depuis son éviction du Stade rennais. « Je n'ai même pas eu le temps de dire au revoir aux joueurs, aux supporters », regrette l'ancien entraîneur du club breton, qui a qualifié les Rouge et Noir pour la coupe d'Europe pour la première fois depuis sept ans en terminant à la cinquième place de la dernière saison de Ligue 1.

Évincé de son poste d’entraîneur du Stade rennais début décembre, au lendemain d’une défaite face à Strasbourg (4-1), Sabri Lamouchi s’est exprimé au micro de Canal+ pour la première fois depuis son départ. « La digestion a été difficile, mais elle est passée. Cela a été un coup difficile. Il y a beaucoup de déception, beaucoup de frustration, et même un peu d’injustice, car on avait l’impression que le travail n’était pas fini. On avait fait un travail remarquable la saison d’avant, puis cette saison avait commencé dans la difficulté, mais on savait que jouer l’Europe et le championnat allait être compliqué, et que jouer tous les trois jours avec un effectif comme le nôtre n’allait pas être simple », explique l’entraîneur au journaliste Olivier Tallaron.

« Il n’y avait pas de crise de résultats sportifs »

« Il n’y avait pas de crise de résultats sportifs. Cela s’est fait tellement violemment que je n’ai même pas eu le temps de dire au revoir aux joueurs, aux supporters », poursuit Lamouchi, qui a qualifié le Stade rennais pour la coupe d’Europe pour la première fois depuis sept ans en terminant à la cinquième place. « Il ne faut pas oublier que la personne qui m’a choisi a pris des risques, j’en ai bien conscience et je l’en remercie, car j’ai découvert une magnifique région, des gens extraordinaires, avec qui j’ai vécu des choses magnifiques. Malheureusement, c’était inévitable. Ce qui était des petites divergences au départ sont devenues à un moment donné plus délicates pour certains. Ce n’est pas juste une question d’hommes. Mais on ne peut pas me faire croire que cette éviction est due aux résultats sportifs. C’est une décision, et je l’accepte. Ce n’est pas moi qui prend la décision. J’ai fait mon travail, mais j’avais le sentiment que ce que nous avions réalisé quelques mois auparavant était exceptionnel. »

Recruté par Olivier Létang en novembre 2017, Sabri Lamouchi était depuis en froid avec son président, parfois trop interventionniste, et qui ne l’a pas toujours écouté ni consulté au sujet du recrutement. L’intéressé s’en était d’ailleurs défendu. « Olivier Létang me dit que cela a été une décision difficile pour lui, et je le crois. Mais je crois qu’elle a été beaucoup plus difficile en me choisissant. Et il était encore plus difficile de réussir à faire ce que l’on avait fait au moment où on est arrivés. On est arrivés après le monstre sacré de Bretagne, Christian Gourcuff. On se posait beaucoup de questions sur le jeune entraîneur Sabri Lamouchi - et je vais bientôt avoir 50 ans. Il a fallu faire ses preuves. On a eu la chance de fédérer non seulement les joueurs, mais aussi tout un club, tout un environnement, qui était derrière nous et nous a permis d’obtenir la meilleure place qui était possible pour le Stade rennais. »

« Ben Arfa est revenu trop vite »

L’arrivée d’Hatem Ben Arfa au Stade rennais a notamment fait partie des points de désaccord entre Olivier Létang et Sabri Lamouchi évoqués par les médias, ce que l’ancien entraîneur du club breton a démenti. « Il y avait forcément mon accord pour sa venue. Il ne m’a jamais été imposé. Quand on l’a rencontré, je lui donne tout ce que je pense être le plus à même de le mettre dans les meilleures conditions. Il doit jouer son premier match officiel contre Monaco. Après être entré contre Paris, il me demande d’anticiper. J’avais trouvé cela un peu ambitieux. Pour moi, il est revenu trop vite. Il n’était pas important pour nous qu’il soit prêt en novembre et en décembre. Il était important pour nous qu’il soit prêt au printemps. Je n’ai pas eu de plainte de mon président me disant qu’untel ne jouait pas assez. »

« À partir du moment où l’on va chercher quelqu’un, c’est que l’on ait convaincu que cet entraîneur là peut relever tous les défis. À partir du moment où ces défis sont relevés, on ne le jette pas du bateau à la première tempête. C’est surtout dans les moments difficiles que l’on a besoin de garder le cap, et de dire que la personne qui a été choisie est celle qui va nous emmener au bout. C’est le rôle de la direction, donc du président », conclut Sabri Lamouchi.

Crédit photo : CC BY 2.0 / Flickr / Save the Dream

21 commentaires

  1. Francky35
    9 février 2019 à 17h36

    Sabri j’ai eu l’occasion de discuter avec toi à plusieurs reprises,tu es quelqu’un très abordable,très gentil mais un moment donner tu ne peux pas dire qu’il n’y avait pas une crise de résultat.
    Le club était pratiquement éliminé de l’Europe,le classement en championnat n’était pas extraordinaire mais surtout l’investissement des joueurs et le jeu proposer n’étaient pas exceptionnel.
    Bonne continuation pour la suite il faut savoir vivre de ses échecs pour entrevoir de meilleur moment

  2. Winnylourson
    9 février 2019 à 17h45

    L’entraîneur est souvent le dommage collatéral du pouvoir de l’argent où un niveau de QI équivaut à une valeur marchande. On ne calcule pas la valeur d’une équipe à l’intellectuel mais à sa revente potentielle. C’est le foot actuel et il a côtoyé ses débuts. Ce ne doit donc pas être une surprise pour lui bien que ça doit foutre des hémorroïdes quand même... Difficile de savoir si tu es compétent où si tu as bénéficié d’une bonne aura auprès des joueurs durant cette période faste. L’avenir nous le dira ;)

  3. anonyme35
    9 février 2019 à 18h01

    quand lamouchi dit : « ( au sujet de HBA )Il y avait forcément mon accord pour sa venue. Il ne m’a jamais été imposé. » Rien ne l’obligeant aujourd’hui a faire plaisir à son ancien pdt , cela contredit l’affirmation souvent avancée ici ,selon laquelle Lamouchi était contre la venue de HBA, préférant garder khazri ....

  4. Breizhou
    9 février 2019 à 18h46

    J’ai trouvé ça sévère sur le coup après tout ce qu’il avait fait de bien mais il faut bien avouer que les résultats n’étaient pas à la hauteur des attentes et les résultats de Stéphan ont démontré que le changement était une bonne chose... Je ne vais pas revenir sur les erreurs commises car je préfère retenir toutes les bonnes décisions de sabri qui nous ont emmené en Europe et en huitième la semaine prochaine... Donc merci et je lui souhaite un futur bon projet (OM..)
    Pour ce qui est du match de St-Etienne, les absences des deux anciens rennais qui sont avec rufier les 3 meilleurs stephanois, doivent nous permettre de gagner et ainsi nous relancer pour se qualifier deux fois de suite en Europe ce qui ferait réellement grandir notre club et son image en France et au delà... Allez Rennes for ever

  5. Lolo
    9 février 2019 à 19h03

    Ne pas oublier que c’est le coach lamouchi qui nous a qualifié pour l’Europe la saison dernière , pour moi cette saison il faisait trop tourner l’effectif ,et cela lui a coûté sa place , et certains joueurs l’ont lâches ,la preuve la bonne série qu’ils ont réalisés après. Le coach l’amouchi était apprécié par beaucoup de supporters bonne chance à lui pour la suite

  6. Daniel18
    9 février 2019 à 19h03

    Dans la vie, il y a le passé, or ce passé forge notre expérience, de l’échec, du succès..etc...Or Rennes était effectivement méconnaissable sous les ordres de résultat..l’équipe perdait à domicile...les joueurs ne jouaient pas...à leur poste….peu de motivation….Il a fallu l’intervention du Président pour casser cette spirale négative..Les faits aujourd’hui, lui donne raison..Rennes joue mieux et est toujours qualifié dans pratiquement toutes les compétitions importantes...Des joueurs reviennent en forme..

  7. Breizhou
    9 février 2019 à 19h31

    Juste rajouter seizième et non huitième mais ce sera la prochaine étape... Allez Rennes for ever

  8. hatim
    9 février 2019 à 20h07

    Bonsoir,
    LES NOMBRILISTES S’EMBROUILLENT, LE CLUB TRINQUE !
    1- LE VISIBLE :
    - tu décides de mettre sur le banc celui que le président considère, à tord ou à raison, la Star de l’équipe et le meilleur de l’effectif, et dont tu reconnais toi-même qu’il ne te l’a pas imposé,
    - pendant ce temps, tu récoltes de mauvais résultats et ton équipe ne propose rien de bon sur le plan du jeu,
    - les derniers matchs, pendant que l’équipe prenait l’eau, il n’y avait de ta part ni actions, ni réactions,
    - par conséquent, tu ne pouvais t’attendre qu’au sort qu’il t’a réservé.
    2- L’INVISIBLE :
    - tu dois reconnaitre l’arrière-fond de votre vrai désaccord : l’arrivée à Rennes de Ben Arfa : l’emmerdeur de ton ami Al Khaleifi. Comment oses-tu le nier, toi l’homme des palais ?
    - tu serais resté, Ben Arfa serait parti en janvier : Létang a donc choisi son camp.
    - toi, tu veux le beurre et ...
    3- MORALITE :
    - tu pleurniches trop : tu ne reviens pas de la Syrie ou du Yémen, que je saches ?
    - Lamouchi-Létang-Ben Arfa, même combat : Narcisse se regardant dans la flaque. Tu connais la suite, j’espère ?
    - Jésé et Lo Selso ont rejoint le Bétis-Séville en provenance du PSG, et en PRËT figures-toi : tu vois où je veux en venir ?
    - ce jeudi 14 février : la suite de cette parabole et ce qui en découlera !!!

  9. Erasmus35
    9 février 2019 à 20h30

    Sabri Lamouchi reste sobre dans son propos malgré sa déception induite par son éviction.Son intelligence
    Ne s’accorde pas avec l orgueil du druide celtique qui le précédait.Bonne chance à ce coach dont les valeurs et l empathie sont réelles dans un monde qui carbure au business et à la course au fric.

  10. Lulu Berlu
    9 février 2019 à 20h36

    La fameuse goutte qui a fait déborder le vase est sans doute d’avoir
    aligner une équipe B à Kiev. Et du coup avoir été très petit bras ce jour là.
    Les supporters ne l’avaient pas compris. Ainsi que le président à ne pas en douter !!
    Nul doute que son passage à Rennes va permettre à Lamouchi et au jeune entraîneur qu’il est d’en tirer les enseignements pour progresser par la suite !
    A noter qu’il n’a pas dezingué le club comme certains dans cette situation là auraient pu le faire. Bon vent à lui !

  11. Gabrille
    9 février 2019 à 20h51

    Daniel18, Rennes a mieux joué fin 2018 mais en 2019, ce n’est vraiment pas le cas. Les matchs à Monaco et Guingamp ont été catastrophique, les suivants pas tellement mieux. Ok, on s’est qualifié en coupe de France mais heureusement que Lille a joué à 10 une bonne partie du match car ce fût compliqué !

  12. solos
    9 février 2019 à 21h12

    rennes maltraite ses entraîneurs un peu comme l’ensemble des milliardaire français maltraite le peuple... . Par contre dire qu’il n’y avait pas une crise de résultat on est vraiment dans ce que j’ai toujours reproché à lamouchi d’être dans l’illusion. Mon point de vue n’a pas changé lamouchi à profiter de la préparation de gourcuff et lorsuq’il s’est agit de faire son équipe les limites de cet entraîneur novice qui n’avait pas les épaules se sont avérée. lamouchi n’est pas un bon entraîneurs et l’avenir nous le confirmera l’absence de subtilité tactique était flagrante !

  13. Xavier
    9 février 2019 à 21h29

    C’est très bien que Mr Lamouchi puisse donner sa version mais : au football ce qui compte ce sont les points ! Si tu te trouves après la treizième place le siège éjectable arrive !
    C’est bien souvent ainsi malheureusement, il y a tellement d’argent en jeu.

  14. CondateFan
    9 février 2019 à 22h38

    - L’ hypothese du theoreme de Pefok
    On sait que Theoson Jordan Siebatcheu, dit Pefok, allez savoir pourquoi mais la n’est pas le probleme, effectue son meilleur match sous les couleurs rennaises, contre Reims, ou il marque 2 buts, et figure dans l’equipe type du week end Ligue 1.
    On sait que, parce que c’est pas trop loin dans nos souvenirs, vu que c’etait mercredi dernier, Pefok a inscrit 2 buts decisifs contre Lille.
    On sait egalement, par ailleurs, que Pefok, la saison derniere, evoluait a Reims et que par consequent il connaissait tres bien ses adversaires.
    On sait avec une certitude certaine que Lille, au match aller, a deja joue contre Rennes.
    Et que donc, et c’est la l’hypothese du theoreme Pefok, que le Theoson Jordan Siebatcheu a besoin d’un « tour de chauffe », de connaitre, de
    prendre la mesure de son adversaire, afin de donner sa pleine mesure.
    Donc, on deduit que, d’apres le Theoreme de Pefok, qui maintenant connait St Etienne, Pefok va marquer demain.
    Voila, CQFD
    Allez Rennes !

  15. CondateFan
    9 février 2019 à 22h50

    Vous aviez aime Lamouchi dans le monde des Bisounours, le revoici le Sabri, cette foi en Calimero.
    C’est trop injuste.
    Mais tes desseins, Sabri, etaient tres pauvrement animes. Va bouder ailleurs.

  16. rocheteau35
    9 février 2019 à 22h53

    Bonsoir à tous
    J’aimerai juste savoir ce que LETANG à promis financièrement à Lamouchi pour dire que son départ n’était pas lié au fait que Ben Arfa ne joue pas !
    Nous avons lu dans l’équipe le stade rennais 53ème club sein au niveau mondial !
    Pas de langue de bois ça existe !

  17. maurice
    10 février 2019 à 11h50

    J’ai toujours apprécié Sabri Lamouchi pour son attitude et son intelligence, sa mesure et sa sensibilité dans ce milieu si stéréotypé.
    Mais voilà, il faut des résultats, et tant que Lamouchi les assurait, il était l’homme de la situation, reconnu par tous, les médias, les joueurs, les supporters et la direction.
    L’incertitude du sport de haut niveau a fait que les rouages jusque là bien huilés ont commencé à se gripper :
    - le départ d’un Kahzri qui était l’arbre qui cachait la forêt
    - la gestion hasardeuse d’un Ben Arfa
    - le positionnement anachronique de certains joueurs sur le terrain
    Lamouchi de façon très honnête reconnaît qu’il a dû faire des erreurs et je suis certain qu’il s’en servira pour progresser dans ce métier si difficile et aléatoire.
    Merci à toi Sabri car tu as permis au stade rennais d’évoluer et de devenir réellement compétiteur, tu auras apporté ta pierre à l’édifice.

  18. Jazom
    10 février 2019 à 16h57

    Le monde du foot est cruel !
    Allez Rennes !

  19. Stéphane Hamelin
    10 février 2019 à 19h42

    Je partage bcp d’arguments présentés ici.
    Pour reprendre Jazom, le monde foot est cruel et si vous êtes un jeune entraîneur vous ne pouvez par vous permettre de critiquer votre précédent car nous sommes dans un monde de l’image... il doit se vendre pour son prochain challenge.
    Je le pense et je le réécris, je pense qu’il s’agit une « belle » personne.

  20. KINGHUB
    12 février 2019 à 16h44

    CondateFan,
    Pefok c’est en hommage à un oncle du joueur.

  21. Amaro
    11 mars 2019 à 16h51

    Pauvre garçon. Lorsque vous avez perdu votre premier match avec Strasbourg, vous n’avez eu aucun problème à retirer le meilleur joueur de la défense à ce match et à récupérer votre ami Zeffane.

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