Lyon avait laissé entrevoir quelque signes de faiblesses après trois matches nuls consécutifs en championnat mais deux victoires, face à Nantes et à Eindhoven, ont remis les Lyonnais dans le droit chemin avant d'affronter le Stade Rennais.
L’Olympique Lyonnais reste sur trois matches nuls consécutifs en championnat et n’affiche plus “que” sept points d’avance (et un match de retard) sur son dauphin, Bordeaux. Cette “mini-crise”, amplifiée par les médias ravis de retrouver un peu de suspense dans ce championnat, n’est pas du goût des supporters lyonnais : « la pseudo mauvaise passe de l’OL ne nous a absolument pas préoccupée, bien qu’elle soit indéniable. Elle est on ne peut plus compréhensible. » Les raisons de cette baisse de régime ? Une ligne de quatre défenseurs - hormis Cris - totalement remaniée, un triangle Tiago-Diarra-Juninho de très grande qualité mais souvent mis à contribution depuis le début de saison et qui donc s’essouffle, un mauvais état des terrains empêchant les lyonnais de déployer leur jeu. En faisant fi de ces excuses, on ne peut que constater par les chiffres de la baisse de forme des coéquipiers de l’ancien Rennais et actuel Lyonnais Lamine Diatta. Même si, et on ne peut donner tort à ce supporter : « notre mauvaise passe correspond à combien de défaites ? » Aucune, il est vrai. Mais Bordeaux enchaîne les victoires quand Lyon accumule les nuls.
Vendredi 17 février, 20h45 .
Le match face à Nantes s’annonce donc pour Gérard Houllier et ses joueurs comme un bon moyen de se rassurer sur les possibilités de l’OL, quatre jours avant d’affronter le PSV Eindhoven en Ligue des Champions. Se rassurer collectivement et individuellement. Juninho, qui n’avait plus marqué en Ligue 1 depuis le 2 octobre (Metz 0 - 4 Lyon, 12ème journée), a ruiné d’entrée de jeu les espoirs d’exploit pour les Canaris. Lyon, à l’image de son tireur d’élite, a livré une très belle première première période, riche en occasions. Le duo de l’attaque Fred-Benzema, par son incessante mobilité et quelques beaux dédoublements, a considérablement gêné la défense nantaise. Gerland chante, Gérard Houllier est satisfait et les joueurs repartent aux vestiaires avec le sentiment du travail bien fait. En deuxième mi-temps, les Olympiens repartent sur les mêmes bases avant de lever le pied. Pour ce match, l’entraîneur lyonnais avait laissé son traditionnel 4-2-3-1 pour un 4-4-2. Un choix tactique visiblement perturbant pour leurs adversaires d’un soir. « Il n’y a pas une tactique mais une adaptation constante à l’adversaire. D’où l’importance du coaching. » précise ce supporter lyonnais.
L’OL renoue avec la victoire et offre une bien belle réponse à ceux qui doutaient de sa forme actuelle.
Mardi 21 février, 20h45 .
La Ligue des Champions fait son retour avec au programme de ces huitièmes de finale pour Lyon, un déplacement périlleux à Eindhoven pour y affronter le PSV, une récente connaissance...Le début de match est à l’avantage des Bataves qui auraient pu mener dès la 2ème minute sans un arrêt exceptionnel de Grégory Coupet sur sa ligne. Le gardien lyonnais est quelques minutes plus tard sauver par sa transversale sur un coup-franc du défenseur Alex. Lyon plie mais ne rompt pas et parvient même à ouvrir la marque en deuxième mi-temps grâce au deuxième but sur coup-franc en quatre jours de l’inévitable Juninho...Les deux équipes se sont livrées à un véritable défi physique. Résultat : une fracture du nez pour Cris - qui devrait jouer contre Rennes avec un masque -. Mais pas d’inquiétude sur la capacité des joueurs à récupérer d’un tel match. « L’OL est taillé pour jouer un match tous les trois-quatre jours. Lorsqu’il y a un seul match par semaine, les joueurs manquent de rythme d’où les trois matchs nuls. » s’amuse ce supporter lyonnais. Interrogé par France Football, Juninho a fait savoir que « tout le monde est impliqué, que l’OL est un vrai groupe, très solidaire. » Pour l’anecdote, François Clerc a eu droit à une haie d’honneur par ses partenaires de club lors de l’entraînement qui a suivi l’annonce de son appel en équipe de France.
Quoi qu’on en dise, la petite entreprise d’Aulas ne connaît pas la crise.
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