Brillant en coupe d'Europe, distancé en championnat, Strasbourg étonne.
23 octobre 2005, 12ème journée. Strasbourg, qui n’a toujours pas gagné en championnat et qui stagne à l’avant-dernière place de la Ligue 1 depuis sa défaite à Paris (6ème journée) se déplace au Mans. La situation est critique mais le fond de jeu notable du Racing est source d’espoir, de victoires. “Dominer n’est pas gagner”, cette vérité ne peut plus durer mais il faudra encore patienter pour voir les coéquipiers de Kanté gagner. En effet, malgré son habituel lot d’occasions franches, le club alsacien repart avec zéro points. Un scénario cruel et répétitif, inlassablement. Strasbourg perd, Duguépéroux pleure (NDLR : l’entraîneur lâchera quelques larmes à l’issue de la rencontre, abattu par la tournure des événements).
Trois défaites et deux nuls plus tard, le Racing Club de Strasbourg pointe la dernière place du classement et accuse dix points de retard sur le premier non relégable. Difficile de penser que dans un même temps, la lanterne rouge de ligue 1 enchaîne les performances en coupe de l’UEFA. Et pourtant, peut-être plus libérés, sans pression, les Strasbourgeois s’imposent à Bâle, gagnent face à Trumso et reviennent de Rome avec un point. Bref, Strasbourg engrange autant de points en trois rencontres européennes qu’en seize disputées en Ligue 1...
10 décembre, la scoumoune change de camp : Strasbourg s’impose pour la première fois en championnat cette saison ! La victime, Nancy, battue chez elle et pourtant en supériorité numérique pendant une demi-heure. Les Alsaciens prennent trois points en combinant beau jeu, solidarité défensive et...chance, ce n’est pas trop tôt ! « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » rappelait Amara Diané avant cette rencontre. A l’issue de celle-ci, espoir rime maintenant avec victoire. Quatre jours plus tard, un doublé de Gameiro permet aux Strasbourgeois de s’assurer la première place de leur poule en coupe de l’UEFA. On se dit alors que le Racing a lancé véritablement sa saison mais une défaite à domicile face à Marseille calme les ardeurs des plus optimistes : c’est avec dix points de retard sur le premier non relégable que les “Ciel et Blanc” passent les fêtes. Joyeux Noël Strasbourg...
Trois victoires, trois nuls, trois défaites : les Strasbourgeois affichent en 2006 un bilan qui n’a rien d’exceptionnel mais bien plus conforme à leur potentiel. Malgré cela, et c’est dire tout le retard accumulé par l’équipe, Strasbourg compte encore quatre points de retard sur Troyes...qu’il vient de battre la semaine dernière. Cette victoire face aux Troyens constitue sans aucun doute un tournant de la saison. Les coéquipiers de l’ancien Rennais Le Pen sont dans une forme ascendante et se déplaceront en Bretagne avec le même objectif que leurs hôtes d’un soir : enchaîner par une troisième victoire d’affilée.
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